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Journal personnel de Byurus
Ceci est ton sujet personnel qui t'est exclusivement réservé. Chaque message posté ici comptera dans les RP postés pour l'animation, et te rapportera donc des points.
SUJET OUVERT UNIQUEMENT À BYURUS
Un vent nouveau soufflait sur Terra. Un poète dirait ce vent porteur d'espoirs, de craintes, de murmures, de cris, de rumeurs, d'erreurs, de manipulations, d'amours et de rancœurs nouvelles. Byurus le trouvait surtout porteur de sable et de l'entêtante odeur d'Ubar : Un subtil mélange entre les odeurs de rhum, d'ordures décomposées, de pirate et de chameau. Aujourd'hui s'y ajoutait une faible odeur de suriboise grillée.
Comme chaque matin il se réveillait difficilement, l'esprit encore à moitié endormi il arpentait Ubar à la recherche d'une bouteille ou d'un tonneau qui ne soit pas déjà vide. Comme Valdania ne lui permettait pas de boire sans avoir préalablement volé son prochain il se servit dans une cache anonyme dont le vent avait dévoilé l'entrée. Peut-être s’agissait-il de l'une des siennes qu'il avait oublié avoir creusé mais il en repartit satisfait à la fois d'avoir trouvé du rhum pour la matinée et d'avoir accompli cet acte de piété quotidien.
Quelque chose avait changé chez les pirates, cependant. Le désordre habituel des pirates rendait tout changement imperceptible à l’œil du profane mais ce désordre ci avait une saveur différente.
Après avoir consulté son livre sacré au hasard il était tombé sur le précepte suivant : "Bienheureux celui qui nagera dans Mes flux et se laissera porter par Mes courants".
Il était donc temps d'effectuer un pèlerinage. Byurus rassembla de la nourriture et de l’équipement pour un voyage, suffisamment de rhum pour "nager dans ses flux" tout le long du trajet et donc un chameau pour transporter toutes ses affaires.
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Le prophète voyagea tel le ruisseau. Changeant de direction à l'envie, tantôt débordant d'entrain, tantôt dormant, tantôt il allait au nord, tantôt ses pas le menaient au sud mais bien plus souvent son chemin était sous le signe de l'ouest.
En fin de journée, Barnabé son chameau dirigeait l'air de rien le vieil homme vers l'oasis la plus proche en tirant un peu sur sa longe afin de le guider dans la bonne direction.
C'est donc guidé à la fois par sa spiritualité et par un esprit pratique que Byurus arriva devant une sorte de camp fortifié. Il frappa contre les murs épais. Personne ne répondit. Il frappa à nouveau. Toujours personne. En tenant son poing endolori il cria :
Y'a quelqu'un ?! Y'a euh... J'dois euh... Poser des pierres les unes sur les autres, Voilà ! C'est la bonne dame aux clepsydres qui veut ça ! Elle m'a guidé vers vos murs alors faut accomplir Sa volonté maint'nant ! Ils sont où vos chantiers que j'accomplisse Son Grand-œuvre ?
Aucune réponse. Mais comme si les dieux eux-mêmes l'avaient entendu, un tas de rondins, de ferraille et d'outils fit son apparition à quelques pas du prophète.
Byurus tira astucieusement parti de son taux d'alcoolémie pour une fois de plus laisser Valdania guider son bras. Quand il s'écarta du chantier, il admira le nouvel édifice sacré : une porte.
Le message de sa déesse était clair : Le prophète n'en était qu'aux prémices de sa quête spirituelle, la cité silencieuse n'était que la première étape de son pèlerinage.
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