Vampires
Femme
Solweig
La Caravane

[Note = Chronologiquement parlant, ceci se dĂ©roule pendant lâattaque de la Camorra sur AltaĂŻr, tandis que les vampires sâoccupaient du Bastion.
RP réservé à Mayfair, merci de ne pas y poster sauf invitation. :) ]
Reste dans les souterrains jusquâĂ mon retour.
Lâordre est plus que clair, et Ombre a bien lâintention de le suivre. Depuis que lâincomparable FaĂŻre a bien voulu faire dâelle son Ă©lĂšve, Ombre ne vit plus que pour se montrer digne de son enseignement. Oh, caresser lâespoir de devenir, quelque nuit distante dans lâavenir, une vampire aussi accomplie et puissante que la terrible duchesse ! RĂȘve sĂ»rement chimĂ©rique tant la redoutable Griffe est un parangon de compĂ©tence, mais lâorgueil de son apprentie nourrit quelques ambitions de bon aloi, et elle est bien dĂ©terminĂ©e Ă mĂ©riter lâapprobation de son professeur. Câest, aprĂšs tout, le meilleur moyen de servir le VoĂŻvode avec tout le dĂ©vouement que son statut exaltĂ© exige.
Aveugle dĂ©votion, que celle dâOmbre pour son tout-puissant maĂźtre et souverain - depuis lâinstant oĂč il lui a donnĂ© lâĂ©tincelle de vie pour la tirer du nĂ©ant, depuis son premier moment dâĂ©veil quand elle a ouvert les yeux pour croiser les siens. Impossible de contester lâirrĂ©sistible poids de son autoritĂ©, et Ombre sây est soumise avec une adoration muette, Ă©perdue de reconnaissance devant ce prĂ©cieux don de la conscience quâil a choisi de lui accorder, pour ce corps tangible dont il lui a fait prĂ©sent, pour quâelle puisse exister. CrĂ©ateur gĂ©nĂ©reux, seigneur exigeant, presque lâĂ©gal des dieux - la vĂ©nĂ©ration quâelle Ă©prouve pour le prince des Princes est le fondement mĂȘme de toute lâexistence dâOmbre.
Elle nâa pas compris, les premiers temps, pourquoi il avait dĂ©cidĂ© de la remettre entre les mains de FaĂŻre. Pourquoi la souffrance, pourquoi la torture ? Avant que la lumiĂšre finalement se fasse dans son esprit : il lui a offert le meilleur des professeurs dont elle aurait jamais pu rĂȘver. Impitoyable, glaciale, si digne et sans la moindre pitiĂ© : voilĂ ce que lâincomparable Prince souhaite quâOmbre devienne. Une extension de sa pensĂ©e, une sujette loyale, dĂ©vouĂ©e, qui ne questionnera jamais la moindre instruction, et ne reculera devant rien pour exĂ©cuter sa volontĂ©. La douleur offerte par FaĂŻre, câest la marque de lâattention quâon consent Ă lui accorder, Ă cette Ombre des sous-sols et des escaliers dĂ©robĂ©s. Câest la clĂ© de lâapprentissage, et elle sây soumet avec une reconnaissance fĂ©brile. Câest ainsi quâils lui ont enseignĂ© tout ce quâelle devait savoir, tous les deux, tel un pĂšre et une mĂšre dĂ©pourvus de la moindre once dâaffection, envers lesquels nulle contestation ne saurait jamais ĂȘtre formulĂ©e. Comment garder le contrĂŽle dâelle-mĂȘme, comment se battre et comment assassiner, comment se dĂ©placer inaperçue et comment espionner. Comment utiliser Ă bon escient ses crocs et ses muscles. Mais aussi le monde et ses autres races infĂ©rieures, ces rivaux qui voudraient nuire Ă la grandeur dâAltaĂŻr. Ces alliĂ©s de fortune qui ne sont guĂšre considĂ©rĂ©s mieux que des laquais.
Alors, quand FaĂŻre est partie accompagner le VoĂŻvode en mission loin vers le sud et quâelle lui a ordonnĂ© de rester dans les souterrains oĂč elle a passĂ© lâintĂ©gralitĂ© de sa courte vie, jamais Ombre nâaurait pensĂ© dĂ©sobĂ©ir ! Jamais. Mais lorsque les bruits de combat sont descendus jusquâĂ elle, lorsque les alarmes ont Ă©tĂ© sonnĂ©es, elle sâest trouvĂ©e devant un affreux dilemme. Respecter lâordre donnĂ© et rester cachĂ©e dans les profondeurs, laisser les intrus se livrer aux ravages du pillage en toute impunitĂ©, braver la souveraine dignitĂ© de Son Altesse sans le moindre chĂątiment ? Ou enfreindre la consigne reçue et sâaventurer en dehors du seul univers quâelle ait connu depuis sa naissance, prĂȘter main-forte aux quelques dĂ©fenseurs Ă©pars dans la citĂ©, combattre ces impies pour faire respecter lâautoritĂ© du plus puissant seigneur de Terra ?
Elle est toute jeune encore, la vampire nouvelle-nĂ©e, et il lui manque bien des notions cruciales pour opĂ©rer avec pertinence un choix aussi dĂ©licat. Câest le fondement de son ĂȘtre qui finit par lâemporter, cette vĂ©nĂ©ration sans limite dont toute sa conscience a Ă©tĂ© tissĂ©e, cette adoration presque religieuse pour le souverain qui lâa créée - alors Ombre se faufile dans les Ă©tages, guettant dâĂ©ventuels ennemis, quand elle aperçoit au loin une silhouette se glisser dans un bureau dont elle vient de crocheter adroitement la serrure. Clairement, cet intrus nâa rien Ă faire lĂ , et Ombre sâinterroge. Que ferait FaĂŻre Ă sa place ? La rĂ©ponse est simple : si la redoutable duchesse avait besoin de rĂ©ponses, elle sâen irait apprĂ©hender lâindĂ©licat avant de le jeter au cachot pour le torturer adĂ©quatement ; si les rĂ©ponses nâĂ©taient pas nĂ©cessaires, un subtil craquement de cervicales rĂšglerait la question.
Bon, certes, mais Ombre nâarrive pas Ă la cheville de FaĂŻre, et en a parfaitement conscience. La prioritĂ©, câest dâempĂȘcher toute atteinte aux biens de son maĂźtre. Qui ose ainsi fouiner dans les affaires privĂ©es du tout-puissant seigneur dâAltaĂŻr ? Impossible de le savoir : la silhouette semble fĂ©minine, les cheveux sont longs et sombres, mais elle est de dos et un masque couvre le bas de son visage. Elle force un tiroir du bureau, et Ombre sent une sainte indignation bouillir en elle. Qui ose ! DĂ©couvrant les crocs dans un rictus dĂ©terminĂ©, elle fonce vers lâintruse, les mains tendues, prĂȘte Ă lâempoigner.
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Solweig
La Camorra Des Dunes

L'opération est commencée depuis quelques instant, le plan dans son entiÚreté se déroule comme prévu et sans trop d'accroc. Seule ombre au tableau, la nécessité d'assassiner une jeune vampire qui se trouvait au mauvais endroit, au mauvais moment...
Malgré tout, la Camorra avait rempli son objectif et un pillage sans vergogne des pirates est en cours. Ainsi le Prince qui se croyait au dessus de tout, ainsi le Prince qui pensait sa ville imprenable ne va pas tarder à recevoir des nouvelles de sa cité noire devenu quelques instant, la cité rouge.
Elle doit remplir une derniÚre mission, un objectif ultime, la cerise sur le gùteau, pénétrer dans le manoir royal et y laisser sa preuve de passage. Les quelques gardes ont été discrÚtement et méticuleusement assommés et celle qui fût autrefois administratrice d'Altaïr, bien qu'elle en ait aucun souvenir...entre dans le domicile du Prince qui l'avait déchu.
Du haut de l'escalier lugubre, la chambre...Elle entre avec un certain ressentiment, mais avec la conviction de devoir le faire. AprĂšs avoir dĂ©posĂ© son colis sur le cabinet de travail de cette chambre immense, une prĂ©sence, enfin l'impression d'ĂȘtre observĂ©. En se retournant, elle dĂ©couvre une jeune femme au cheveux noir, et aux yeux d'un sombre si intense que dans le noir de la nuit on peine Ă les remarquer.
Elle semble jeune, et visiblement pas réjoui de voir Mayfair trifouiller dans les affaires du Prince. L'intruse sent en elle une agressivité animale et la fougue de la jeunesse, n'ayant pas vraiment de temps à perdre car elle a déjà donner l'ordre de dispersion à ses congénÚres, la louve préfÚre tenter de calmer l'ambiance qui s'électrise à en croire le regard de la vampire en face d'elle.
Ecoutes derriÚre toi. Les pirates ne feront pas de cadeaux, cacher toi ici et ne fait aucun bruit. Calme tes sentiments et maitrises ta fureur. C'est bientÎt terminé.
En disant ces mots, elle se souvient de son arrivĂ© sur Terra, la dĂ©couverte qu'elle Ă©tait devenu vampire, la brulure du soleil, le sang...le gout du sang lorsqu'un malheureux a eu la tĂȘte tranchĂ© devant elle, l'envie d'utiliser sa nouvelle force, sa rapiditĂ©, la colĂšre et la fureur...Si cette vampire est une nouvelle venu, il sera difficile de calmer avec des paroles...Mais qui ne tente rien n'a rien aprĂšs tout, et Mayfair se prĂ©pare et se concentre au combat. La vampire face Ă elle est bien plus puissante physiquement ca ne fait aucun doute, mais son excĂšs de colĂšre et la haine naissante non maitrisĂ© lui fera perdre son avantage.
L'ambiance de la piÚce est chargée et tendue, amplifiée par l'odeur de souffre des bùtiments qui brulent dans la cité, et alimentée par les bruits et les cris dans la rue.
Maintenant si tu n'y vois pas d'inconvĂ©nient, je dois m'Ă©clipser. lui dit elle une main Ă la ceinture pour riposter et l'autre prĂȘt Ă parer un coup mal venu.
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Solweig
La Caravane

Pas assez discrĂšte, pas assez silencieuse. Ombre est encore bien jeune et inexpĂ©rimentĂ©e, mais elle compense par lâintensitĂ© de sa dĂ©votion les manquements de son entraĂźnement encore partiel. Lâintruse cherche-t-elle Ă gagner du temps ? Pense-t-elle rĂ©ellement parvenir Ă la convaincre de la laisser repartir, comme ça, tout simplement ? Un rictus hargneux dĂ©forme les traits dâOmbre tandis quâelle suit du regard les mouvements de son ennemie. Elle la voit mieux, Ă prĂ©sent : sous le capuchon, un regard sombre la scrute avec tout autant dâattention. La silhouette est petite, la carrure est fine : dans un combat Ă mains nues, Ombre aurait peut-ĂȘtre le dessus, mais la lame quâelle devine Ă la ceinture pourrait changer la donne. La criminelle doit ĂȘtre plus rapide et plus agile quâelle, pour ne rien arranger⊠Et Ombre est dĂ©sarmĂ©e.
Dehors, le tumulte rĂšgne ; on entend le bruit des combats, des hurlements dâalerte, les cris des envahisseurs. La citĂ© est prise dâassaut et il faut dĂ©fendre la citadelle⊠Ombre dĂ©couvre les crocs, son contrĂŽle ne tenant quâĂ un fil tant ses instincts lui hurlent de sauter sur lâintruse pour la mettre en piĂšces, cette arrogante qui ose sâintroduire dans les appartements privĂ©s du maĂźtre ! « Si tu te rends sans rĂ©sister, je dirai Ă mon seigneur que tu as coopĂ©rĂ©. » siffle-t-elle dans un grognement rageur, sâapprochant lentement de sa cible, bloquant tout accĂšs Ă la porte, prĂȘte Ă bondir toutes griffes dehors. Ah, lâattraper, la clouer au sol ! La malmener un peu, raisonnablement, puis la ligoter dans les cachots et lui faire attendre le bon vouloir du prince des princes⊠Comme FaĂŻre serait fiĂšre, que son Ă©lĂšve rĂ©ussisse Ă capturer seule lâinfĂąme qui a commis cet infĂąme sacrilĂšge.
Elle en viendrait presque Ă souhaiter que lâinconnue refuse de se rendre, pour pouvoir dĂ©chaĂźner sur elle la violence qui couve dans ses veines.
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