Les temps sont durs, Terra souffre, le désert entier est dans l'instabilité la plus complète, jamais la fin du monde n'a été aussi crainte et proche. Et pourtant...

Et pourtant dans la zone neutre, non loin de la pyramide, la taverne n'a jamais eu autant de client que récemment, toutes les épaves, tous les ivrognes aux idées divergentes, les simplets, les rejetés, les sans emplois, les mutilés, les tapsiens etc...les laissés pour compte quoi, ils sont tous réuni ici, nuit et jour pour chanter, jouer, glander, en avoir gros.

De temps en temps une activité change un peu l'ambiance, combat de furet, course d'escargot, comptage de pique de hérisson, dissection de suriboise, écrasage de noix...

Aujourd'hui, c'est le barde, reconnu pour ses poésies et ses couplets racontant les aventures des héros, ou des zéros, c'est selon, et c'est bien enivré que le public le reçois...

Faites un tonnerre d'applaudissement pour le grand Barde Apapa !

L'artiste avec sa lyre accordée se lance alors, après une grande inspiration, il n'a pas l'habitude du public de salle, et encore moi de ce public ivrogne et ignorant...

Oyez oyez, damoiselles, damoiseaux,
Laissez-vous conter la quête de Mayfair,

Une vampire aussi antipathique qu'un cageot,

Elle qui déteste les dieux et boire dans un verre.

Elle s'est mise en tête qu'il fallait les couper,

Tous ces arbres aux racines toutes braiseuses,

Insulte suprême pour les dieux infamés,

Elle s'est mise en tête d'être la grande abatteuse !

Aller c'est parti !

Voici Mayfair la solitaire,

La hantise du vieil Aphistème,

S'en allant par monts et peu fière,

Détruire tous les Aphis sans peine.

À deux pas d'l'Oasis

Pour son premier Aphis,

Entamé plein de vers,

Elle le trouva par terre,

Du chancre et plein de bulle...

Ca démarre très très mal, c'est nul... (ok public compliqué...)

Le deuxième dans sa liste,

Près d'un champ de maïs,

Il se dressa très fier,

Allergique au coup fer,

tombait en deux trois coups..

C'est mou, c'est mou, c'est vraiment très très très mou. (ah ouais...on va pimenter !)

Voici Mayfair la solitaire,

La hantise du vieil Aphistème,

S'en allant par monts et peu fière,

Détruire tous les Aphis sans peine.

Le dieu fût épuisé,

Ses arbres tous pétés,

Construit un bastion,

Avec plein d'ses morpions,

Elle fonça comme une pile...

Débile, débile, débile, débile (ah mais non !!)

Arrivée bien pressée,

Sa hache bien affûtée

Se lança comme une tuile,

Tranchant l'Aphis tranquille,

Il tomba tout pourri...

Ton histoire elle est trop moisi ! (bande de sacripant !)

Voici Mayfair la solitaire,

La hantise du vieil Aphistème,

S'en allant par monts et peu fière,

Détruire tous les Aphis sans peine.

Après une dizaine d'arbres,

Un héro plein d'palabre,

Tenta d'la raisonner,

Avec sa branche séchée,

Engagea la bagarre...

Trop tard, trop tard, nous on se casse c'est trop trop tard ! (vous ne partirez pas !!!)

L'humain cru attaquer,

Le nez lui fût cassé,

Le Héro du s'enfuir,

La victoire est vampire,

La foret fût rasée,

Mauvais ton héro il est trop mauvais ! (le pauvre !)

Voici Mayfair la solitaire,

La hantise du vieil Aphistème,

Elle crame tous les Aphis sur pied !

Les transforme en grand tas d'fumier !

-Je saigne ! Je saigne !

-Tu t'es blessé, c'est bien fait pour toi !
-Tu m'as cassé, mon nez !
-Va pleurer chez ta maman !

Après avoir reçu deux tabourets et un nain sur la tronche, l'aubergiste a du exfiltrer le barde par la porte arrière...visiblement ce public n'est pas prêt...non il n'est pas prêt...

L'odeur des viandes qui brulent sur les grilles de la grande cheminée, l'amertume d'une bière de bien piètre qualité, le petit coin...bah il n'y a pas de petit coin...donc imaginez les odeurs quoi...

Tard le soir, ou tôt le matin, les discussions sont toujours aussi intéressante dans cette taverne et par moment un barde chante ou raconte une histoire qu'il a entendu, sortie du contexte, déformée, amplifiée, d'ailleurs y a t il un soupçon de vrai ?

Tiens celui la par exemple...

Un soir, alors que la taverne était bondée, un chevalier en armure étincelante fit irruption en poussant la porte avec fracas. Il avait l'air sérieux et déterminé. Les conversations cessèrent, et tous les yeux se tournèrent vers lui.

"Je suis Yanemir, guerrier des Ours de polariche, je suis à la recherche du marteau magique de Paparla et ??"

L'assemblée se tut un moment, puis fini par lui balancer des tabourets dans la tronche...et oui, la démocratie de la taverne kifépadardoise est de rigueur, et c'est ce qu'on appel le vote au tabouret.

Sauf pour le nain la...race dégueu...qui vomi au pied du conteur pour lui faire un tas...bourré...

On entend des histoires à dormir debout aussi, regardez celui la...

Il parait que la Caravane a déclaré la guerre aux vampires du nord.

Toute la salle se mit évidemment à rire gentiment,

Mais si mais si, et il parait qu'ils les ont bien pété au Bastion.

Les rires deviennent des fous rires.

Mais j'ai pas fini !! il parait que les Princes ont réussi à sauver le trésor du Bastion,

Intrigué la salle écoute,

Oui j'ai entendu dire que pendant que la Caravane et des pirates combattaient dans l'enclave, la Camorra à saboté tous les bâtiments pour faire diversion, résultat, BOUM, plus rien, et plus de trésor.

Une certaine déception atteint l'assistance...

Et enfin, car ce soir ce devait être la fête des rigolos,

Hé héééééééééé vous connaissez la meilleure ???

Personne n'écoute,

Des grognards de la Faille ont coupé des arbres sur le territoire de la louve...

Tout le monde écoute...

et ouais...et ben la louve à suivi le bazar, et elle a récupéré le bois.

Grande déception...mais c'est nul...

Non non, elle a démonté des portes chez eux pour récupérer le bois.

Tout le monde se fait discret et sifflote.

Bah quoi ? Gniiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

Le tavernier : Ah les copains, désolé, notre ami nous a quitté, pauvre homme...encore une mort subite du nourrisson, c'est monnaie courante, le soleil surement, tournée générale !

Une de plus, une nuit parmi tant d'autre, une nuit, avant la suivante !