
Un moment passe tandis que le ménestrel se repose à la buvette. Il revient bien plus tard, rafraichis mais moins frais.
Eh ben mes amis ! Voilà qui fait tout de même plus de bien qu'un coup de pied au cul !
Où c'en était ? Ah oui !
L'emmurement du pauvre sire Ramix, tragique affaire n'est ce pas ? Prisonnier, loin du vent chaud et des dunes, un supplice pour un habitant d'Ubar à n'en pas douter.
Et pourtant Ramix, aussi proche du fennec que de l'homme, va nous montrer qu'avec un peu de ruse et de malice on arrive parfois à réaliser des merveilles !
OOOooooooooooooooooh
Embastillé, le bon sire ramix
Découvrit la demi-pension
Nourrit, logé, pratiquement convive
Devenait aussi gras qu'un cochon
Chez le brave Raton
Au pied d'un clocheton
Ramix établit sa maison
Curée, semis, fanage, salami
Loin de sa chère piraterie
Rigoles et fossés, buissons et haies
Il en devenait presque un fermier
OOOooooooooooooooooh
Quelle belle âme l'ami Raton n'est ce pas ? Héberger ainsi un étranger venu d'on ne sait où, le nourrir, le blanchir, le cacher à la maréchaussée... Ce n'est pas tous les jours qu'on en croise un ami comme celui là n'est ce pas ?
Et pourtant les apparences sont trompeuses, ne vous fiez pas aux politesses doucereuses !
Car ce cher Raton derrière son apparente bonhomie avait, comme tout autre, propension à la tyrannie !
Quand Ramix eut abusé de son hospitalité il exigea de lui un tarif insensé :
Se mettre au travail, mériter sa croute...
Ou il le mettrait dehors, sans aucun doutes...
L'annonce, toutefois parvient à ses oreilles, d'une brèche dans les murs : une chance sans pareil.
Sans plus de courbette et sans salir ses mains, voici Ramix qui file au petit matin.
Loin de la vie agricole et du pauvre raton, preuve que d'un campagnol on ne ferait jamais un vison.
OOOooooooooooooooooh
Émergeant du sable, de la biture
Ramix, pirate juste et intègre
Quelle mésaventure, stopper sa monture
Dans la cité des pisse-vinaigres !
Guettant des deux yeux
prêt pour ses adieux
Ramix, longeait les murs
Priant tous ses dieux
Hatif, anxieux
Guettant une ouverture
Mais n'en trouvant pas
Courroucé ma foi
Piégé, en pleine dictature
Il leva les bras
ainsi que sa voix
Qu'on ouvre, et sans fioriture
OOOooooooooooooooooh
Pauvre Sire Ramix... Alors qu'en lui renaissait l'espoir voilà qu'on lui avait claqué au nez la porte de la liberté...
Le gros Yanemir, l'infâme Gris, l'ignoble Raton, ces trois là posaient un ultimatum :
Rendre céans le fruit de ses rapines.
Ou on le retirerait, comme on retire une épine...
Désemparé, ne sachant plus que faire voici que Ramix rencontre une femme, une puisatière...
L'hideuse Thini à la laideur singulière...
Que vont-t-il se dire ? Que vont-t-ils se faire ?
Eh ben rien du tout. C'est de nouveau l'heure de ma pause boisson, je revient dans un moment.
Oui ! Oui ! "Pia pia pia c'est trop long" les mômes, soyez moins pingre et peut être que je raconterais plus vite !
C'est pas possible ça...
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