➺ Au 32ème jour de notre ère, dans la récente cité de Polaris, un voyageur comme un autre était venu se reposer dans ce sanctuaire de paix et de bienveillance. La cité de Solweig accueillait les voyageurs perdus, les âmes égarées, et tous ceux qui souhaitaient faire une halte. Seulement, ce voyageur au long cheveux gris-blancs, n’errait pas qu’autour du temple et des monuments voués à la Divinité du Soleil mais se permettait également de se balader dans les rues de la ville.

      Le niveau d’eau des puits s’abaissait et les champs perdaient de leur densité en dehors des moments où les Polaréens s’en occupaient. La question était vite répondue : Des vols se produisaient.

      Yanemir, avant de partir en exploration diplomatique avec Gris, cloua sur tous les puits et les entrées de chaque ferme un petit écriteau portant le message suivant :

      Ces disparitions de vivres étaient de plus en plus évoquées au sein de la cité. Racoon le fermier signala que c’était l’elfe aux cheveux blancs qui se servait allègrement, au moins dans les champs, car il en avait été témoin, le voyageur lui ayant demandé si la pitance des Polaréens était bonne, tout en buvant une boisson qui semblait bien alcoolisée. Il s’était présenté comme Sir Ramix.
      Quelques observations aux environs des puits firent tomber le doute, s’il était, et confirmèrent que ce même voyageur se servait tout autant dans les réserves d’eau.

      Les Polaréens se rassemblèrent pour discuter de ce qu’il se passait dans la cité. Nul doute que ce voyageur était une âme perdue, et s’il était arrivé à Polaris, c’est que Solweig l’avait emmené jusqu’ici afin qu’il soit sauvé.

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➺ Au 33ème jour, le lendemain, Racoon l’elfe fermier laissa un mot sur le panneau de l’un des champs, expliquant que, Polaris ne manquant ni d’eau ni de nourriture, la cité était prête à en faire disposer les personnes dans le besoin. Ceci en échange d’offrandes pour Solweig, ou de service rendu à la communauté. De toute façon, l’enceinte de la cité était fermée. Il aurait besoin de l’accord des Polaréens pour sortir.

      Dans la zone des puits, le visiteur s’approchait hâtivement de Thini la sourcière, il marchait avec un papier froissé dans la main : Nul doute qu’il venait de lire le message de l’un des fondateurs de la cité. Tout colère, il s’adressa à l’elfe : "Hey toi!!! Va dire à ton Yanemir que je l'attends de pied ferme. Que s'il ne m'ouvre pas la porte, je vais le botter de derche !!" Avec provocation et sous les yeux stupéfaits de l’elfe, il grimpa sur un des murets qui entourait les puits, baissa son pantalon et se mit à uriner dedans. "Et tu pourras lui dire que j'ai rendu la flotte !!!"

      Juste après qu'il ait tourné le dos, Thini lâcha un "c'est ce qu'on fait aussi !", elle remarqua l'arrêt de Ramix, il jeta un regard suspect par-dessus l'épaule, puis poursuivit son chemin. Étouffant son rire, Thini murmura à sa divinité personnelle "Mais non, Valdania, je ne ferai jamais ça. J'étais juste tellement choquée c'est tout ce que j'ai trouvé à dire pour cacher ma surprise.”

      Mais quel était ce gueux qui se permettait de souiller la divine eau de Valdania ? Thini l’aurait bien poussé dans le puits, mais ça aurait été une insulte à sa déesse… Ce miséreux voulait parler à Yanemir, mais il n’avait pas dû bien ouvrir les yeux en visitant Polaris. Le chef était désormais absent… Bien qu’agacée par cet intru et son comportement irrespectueux, Thini n’intervint pas. Polaris se devait d’accueillir les âmes errantes, et celle-ci semblait particulièrement en peine. Peut-être fallait-il finalement, pour sa sécurité, le garder au sein des murs de la ville ? Solweig finirait par lui montrer le chemin… et Yanemir finirait bien par rentrer un jour. Mais la situation ne valait certainement pas la peine de le déranger !

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➺ Au 34ème jour, alors que les polaréens laissaient généreusement leurs vivres être empruntés, Sir Ramix, tout guilleret, revenant probablement des puits, s’approcha de Racoon qui travaillait aux champs. Toujours avec une bouteille d’alcool (mais combien en avait-il dans sa besace ?!), il sembla prendre en pitié le fermier. "Il est totalement en friche ton champ ! Ils ne sont pas tendres avec toi ici !! Tu es tout seul à travailler aux champs ?" Puis, regardant la porte close d'une des enceintes, il critiqua l'un des chefs Polaréens en disant "A c'qui parait que je squatte ici !? Il ferme la porte et s'étonne que je parte pas !! Mais t'inquiètes donc pas pour ton champ l'ami, demain, je te donnerais un coup de main."

      Racoon n’était pas dupe, le Sir Ramix donnait l’impression d’être ouvert à la négociation, mais une âme comme celle-ci n’est pas facilement domptable. Le fermier rentra dans le petit jeu qu’il fit mine de ne pas voir, et, déclinant poliment l’alcool que proposait le Sir, il glissa que ça pourrait bien l’aider si le visiteur pouvait replanter les quatre champs dans lesquels il avait récolté "un peu", avec l’eau qu’il avait puisée dans la cité. D’autant que Racoon estimait très élevée la quantité d’eau que l’elfe portait dans son sac.

      Ces derniers échanges avaient été rapportés lors du conseil de la ville. Les Polaréens réfléchissaient, comment remettre le Sir Ramix sur le droit chemin, lui qui avait tant perdu de sa splendeur que l’on se demandait s’il en eut un jour. En le motivant à planter des champs ? Le contact avec la nature pourrait peut-être lui alléger l’esprit. En l’amenant subtilement à participer à des chantiers ? L’énergie et la force pour bâtir des fondations pourraient peut-être lui alléger le corps ? Les Polaréens allaient essayer ces différentes stratégies.

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➺ Au 35ème jour, le Sir Mendiant continuait de se servir dans les champs et dans les puits. Souvent même, des Polaréens qui passaient étaient pris de pitié pour cet elfe et lui donnaient quelques brins d’orge en plus, discrètement, ou alors laissait un peu plus d’eau dans les seaux du puits. Certains même le surnommaient « Le Mendiant », triste surnom pour celui qui se faisait appeler Sir. Toutefois, personne n’osait ne pas l’appeler par son titre, de peur de trop le faire souffrir, ça n’était pas dans la mentalité de Solweig ou des habitants de Polaris.

      À nouveau, l’elfe pirate croisa Thini la sourcière qui puisait au puits, et s’approcha, la démarche chaloupée.

"Il n'y a pas moyen de remplir ma bouteille pour avoir autre chose que de l'eau, dans cette ville de malheur ?!"

      Ce pouilleux manquait visiblement d’éducation et de savoir-vivre. Son arrivée n’était peut-être pas un malheureux hasard finalement… un signe ? Les chefs voulaient faire de Polaris la cité accueillant les voyageurs en peine. Il semblait évident que Solweig venait de le leur envoyer leur première âme à sauver ! Thini, soudainement excitée par l’idée, se pencha au-dessus de l’elfe : "Messire, tout salaire se mérite par le travail. Et je ne t’ai pas vu œuvrer pour le bien de la cité. Tu n’es donc pas encore digne de son Hydromel !"

      Thini regarda les barricades de la ville qui rendait la fuite impossible pour ce miséreux. Elle ajouta :

"Solweig consentira sûrement à te laisser partir si tu lui montres que tu peux être un elfe digne de parcourir Terra. Met ta fierté de pirate de côté, rend ce que tu as volé, aide à la construction de sa cité, et cesse tes pitreries. Sois courtois ! Avec le temps, je suis sûre que tu y parviendras !"

      La jeune elfe sourit à l’étranger, et le laissa méditer tout cela à l’ombre du puits.

      Polaris était réputé pour son Hydromel de Betterave, une recette secrète qui était gardée dans certaines âmes et dans un vieux livre de la bibliothèque d’une ancienne cité renommée. Mais tous n’étaient pas dignes de goûter à cet hydromel. Rien n’était définitif, les Polaréens sont persuadés que la bonté se trouve en chacun de nous, que la lumière est toujours présente même si parfois énormément cachée par l’obscurité d’une âme. Sir Ramix mériterait probablement de goûter à cette boisson sacrée un jour, mais c’était trop tôt. S’il avait trouvé le chemin du repère des âmes perdues, il ne semblait pas avoir emprunté le droit chemin.

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➺ Au 36ème jour, sans doute un peu dégoûté par la conversation qui n'allait pas dans son sens, l’elfe aux cheveux blancs partit, titubant en direction des champs. Peut-être aurait-il plus de succès auprès de Racoon ? Se souvenant de la demande du fermier à propos de faire des plantations, il rappelait qu’il était un Pirate d’Ubar, et que tout travail était possible en échange de rémunération. Il apporterait une expertise des terrains de labour contre de la pierre.

      Racoon n’était toujours pas dupe, il fit mine de réfléchir à un compromis, jouant avec sa longue barbe. Il résuma que Polaris n’avait pas suffisamment de pierre, mais que Sir Ramix pouvait planter deux champs avec ce que la ville l’avait laissé prendre et qu’il serait accompagné par le fermier à une porte non gardée, ils se serreraient la main, se feraient une tape sur l’épaule et se diraient à une prochaine fois pour de nouveaux échanges de bons procédés. Le Sir parut s’évader dans ses pensées, réfléchissant. Il décida de s’évader également dans l’alcool, buvant plusieurs gorgées de son rhum de cactus, et releva tant bien que mal, balbutia quelques mots, son esprit retrouva rapidement ses esprits. Un bon ivrogne est celui qui ne donne pas l’impression de l’être. "Ta proposition me semble équitable, j'ai vraiment besoin de faire le plein de rhum de cactus. Je dois pouvoir planter dès demain. En attendant, je vais contempler le ciel voir si Valdania me fait un signe."

      Le fermier reprit : "La Nuit porte conseil ainsi que les étoiles. Cela me rappelle une ancienne prophétie :

      Racoon se rassura, peut être que le Sir était sur la bonne voie, de retrouver une activité, de retrouver un sens de la collectivité, de l’entraide, avec les autres, et pour lui-même.

      Lorsque Racoon eut fini de récolter dans son champ et se rendit sur la grande place, pour discuter avec les Polaréens. Il conta ses derniers échanges constructifs avec le Sir, mais les paroles que Tehani rapporta firent descendre les quelques espoirs qui avaient gagné les habitants. Tehani répéta les mots de Sir Ramix :

"Tiens, t'es un nouveau, toi !!! Tu veux bien aller me chercher 50 sacs de pierres en paiement pour mon labeur aux puits ? Faut voir avec Yanemir normalement !"

      Ramix se pensait malin en ayant évoqué le Yanemir sachant qu’il était absent, mais il ne semblait pas avoir compris que les Polaréens étaient une communauté, et si l’un des fondateurs avait commandé un travail, la communauté l’aurait su. Les habitants de Polaris échangent beaucoup et discutent énormément. S’il y a certes des rôles, la cohésion et la lumière de Solweig font que tous sont égaux.

      Malgré les mains tendues, Sir Ramix continuait à se servir sans même remercier Solweig. Malgré les tentatives des Polaréens pour redonner de la lumière au Sir Ramix, celui-ci continuait de mendier. Malgré l’aide déployée tous les jours de bon cœur, Sir Ramix essayait de se jouer des Polaris. Malheureusement pour lui, il en faut beaucoup pour tromper vraiment cette cité, et pour lui faire perdre espoir en la valeur de la vie et la bonté de chaque âme.

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➺ Au 37ème jour, une des barricades de l’enceinte de la ville fut totalement démontée, afin d’ouvrir les yeux au Pirate sur sa possibilité de sortir, pour lui montrer que Polaris n’était pas hostile et souhaitait aider cette âme en peine. Les puits étaient toujours accessibles, les champs également, certains étaient prêts à recevoir des semis. Des chantiers en construction étaient prêts à recevoir de la main d’œuvre.

      Mais le Sir ne l’entendait pas de cette oreille, aussi glissa-t-il à l’une de Thini, qu’il n’avait pas recroisée depuis leurs échanges de l’avant-veille et comme pour créer de la tension : "Sache que selon la doctrine, ce qui est à toi est à moi. Retourne donc méditer cette vérité au lieu de m'insulter de voleur."

      L’intrus faisait peu d’efforts, mais avait enfin rendu une petite partie de l’eau. C’était un début, et Thini y voyait un début de rédemption, un éveil de sa conscience, un pas sur la voie de Solweig ! La déesse allait être fière quand ce long périple serait accompli et que ce pirate serait un elfe bon. Seulement… le chef avait parlé. Si ce visiteur ne voulait vraiment pas accepter l’aide, Polaris ne pourrait pas l’aider tant qu’il ne le voudrait pas lui-même. À contrecœur, Thini allait programmer la destruction de la barricade Nord. C’était vraiment dommage, elle avait eu de si Grands Projets pour lui ! Elle aurait pu réellement le rendre meilleur…

      “L’insulter de voleur”... Sir Ramix n’avait donc rien compris. Polaris ne le considère pas comme un voleur. Cet elfe est une âme en peine, qui noie sa peine dans l’alcool, qui mendie sans l’admettre, qui refuse les mains qui souhaitent l’aider. Qu’il refuse la lumière des Polaréens, cela n’était pas dramatique, mais Polaris espérait surtout que Sir Ramix accepterait sa lumière à lui. Ses habitants ne perdaient pas espoir.

      Le Pirate continua de se servir en se croyant voleur, il se persuada qu’il entourloupait parfaitement les gens, il était convaincu qu’il était le plus malin, mais tout le monde avait de la peine pour cet elfe, et, empli de pitié, le laissait prendre dans les vivres et s’enterrer dans ses illusions. Car d’aucun savait que le Sir Ramix était un mendiant, un nécessiteux venu chercher la Lumière de Solweig, mais l’ayant finalement fui, pour une raison qui lui est propre.

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➺ Au 38ème jour, le Sir Mendiant fuit.

Si un jour, par Polaris vous passez, ne soyez pas étonné d’entendre cette ritournelle. Issue de cette légende, les Polaréens aiment à la chantonner :

Le nain s'affairait aux chantiers lorsque qu'un groupe d'enfant le dérangea.

Lui qui avait l'habitude de d'écouter l'apparent silence du désert pour se repérer, son ouïe fut mise à mal par une comptine chantée à tue tête.

Ne reconnaissant pas l'air, il prit alors quand même le temps de l'écouter.

Rare sont les chansons à traverser le désert et il fut étonné d'entendre la ville de Polaris citée dans celle-ci.

Le nain réajusta son chapeau puis alla voir les marmots.

"Dites donc, où vous avez entendu cette chanson ?"

Le groupe se regarda brièvement puis un garçon prit la parole.

"C'est l'troubadour d'la taverne hier. Y racontait une histoire sur un m'sieur qui sent l'cactus avarié et le pipi.

L'sir, y traverse l'désert pis y pille les puits et fermes et y vole les gentils de Polaris. "

Le nain eu une mou étrange, mélangeant l'amusement d'entendre l'enfant et l'inquiétude.

"Et ce troubadour, il en a dit plus sur ce "sir" ?"

L'enfant était enjoué, un "grand" l'écoutait. Enfin si on pouvait dire ça d'un nain.

"Oui, y dit qu'l'sir mendiant y est pirate d'Houba... Habou...Hou... "

Le nain coupa net la parole à l'enfant.

"Ubar... Si vous entendez quelqu'un qui vous dit de venir de là bas, ne lui parlez pas et allez tout de suite voir la garde... Merci les mômes!"

Le nain filait en vitesse vers le palais, un Sir d'Ubar qui sentait le cactus avarié ne pouvait être que Sir Ramix qui avait eu les même agissements quelques semaines plus tôt au Royaume.

Avec le récent raid de Basarad, les pirates n'étaient plus une menace lointaine mais devenaient une menace sérieuse.

En revenant de ses corvées quotidiennes Asmirov s'arrêta pour souffler un peu. Il était exténué du labeur accompli au royaume. Il regarda le désert au loin et commençait à envier les nomade qu'il avait rencontré dans cette direction la semaine dernière. Ou bien était-ce le mois dernier? Ses compétences de repérage dans le temps et l'espace ne fonctionnaient pas avec le ciel de cette planète. La vue au loin de son acolyte Avel Egerzhour le sorti de sa torpeur.

C'est bien la première fois qu'il voyait le nain si pressé, il commençait à bien le connaître, cela ne ressemblait pas à la force tranquille qu'il avait l'habitude de côtoyer.

"Hey L'ami ! Ohé..."

Pas de réponse, son ami était trop loin, trop dur de la feuille ou surtout trop pressé pour se retourner.

Il entendit plus tard dans la soirée des rumeurs à propos d'une chanson, le nain aurait entendu un troubadour conter nos malheurs.

Serait-ce la raison du comportement de son ami ? Il n'agirait pas ainsi pour une simple chanson. Soit il n'est plus ivre et la raison l'aurait définitivement quitté, soit cette histoire cachait quelque-chose. Il se rendit au Palais pour en avoir le cœur net.

Après une brève investigation il comprit que les chants contaient les même forfaitures qu'ils subissaient ici mais venaient de contrée assez lointaines.

"Mais attendez, le vieux fou qui m'a agressé ne s'appelait pas Sir Amisse ! Il puait l'alcool, certes, mais a dit s'appeler Bille Russe ! Il ne m'a pas tué pour autant mais m'a asséné de violents coups avec son grimoire"

Le nain tiqua à la description du bougre.

"BYURUS ! Pas BilleRusse ! Le garnement que vous décrivez est au temple en ce moment même! Je l'ai pris pour un pèlerin quelconque. La barbe, le grimoire, cette odeur qui semble tant vous déranger, pas de doute, c'est... "

Asmirov le coupa.

"S'il est au temple alors notre roi est en danger ! nous devons le secourir, j'espère qu'il n'est pas trop tard "

Ils se dirigèrent avec hâte vers le temple, la nuit tombait…

Décidément cette journée contraignait le nain à dévoiler une vitesse épatante. Espérons que la nuit en fasse de même quand à sa force.