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Gris
Terreurs nocturnes
25/11/23 23:35 - #3682
  • Vampires
  • Femme
  • Solweig
  • La Caravane
Aura

Dans un cliquetis d’os qui s’entrechoquent, le squelette s’effondre au sol, vaincu par un revers de cimeterre adroitement asséné. Un instant, la femme qui l’a manié observe les restes en silence. Déplacer sa victime pour se réinstaller tranquillement, là où l’irruption de l’intrus l’a dérangée ? À quoi bon. Autant déplacer son campement de l’autre côté du rocher, juste là… ça ira bien. Après tout, elle n’a qu’une couverture et un paquetage à bouger. Elle vit en miséreuse, Mastani, depuis des semaines maintenant : elle a confié sa fille à des personnes fiables, embrassé ses frères et sa sœur, laissé un mot pour le conseil. Puis elle s’est enfoncée au hasard dans le désert, fuyant les villes, évitant la compagnie des vivants, tant celle d’une morte lui manque cruellement. Bien peu pourraient reconnaître la matriarche de la Caravane dans les traits tirés de la vagabonde hagarde qui hante les ruines du désert…

 

C’est qu’elle dort peu, Mastani. Et quand elle s’assoupit, elle dort mal… Malmenée par de violents cauchemars de son épouse défunte. Torturée par le souvenir de celle dont l’absence a fait d’elle une veuve, et de leur fille une orpheline. Elle n’a pas voulu voir son corps. Sans Mayfair, Altaïr n’est pas sûre pour elle – Mastani se souvient des crocs de Faïre luisant dans la pénombre. Et la voir figée dans la mort… Elle est courageuse, la matriarche, mais pas à ce point. De temps en temps, l’image de ces deux squelettes enlacés découverts dans les ruines d’Isthar se rappelle à elle, et elle envie ses parents d’avoir pu rester ensemble à jamais.

 

Alors, quand elle erre dans le désert, personne ne vient lui poser de questions importunes, ni lui offrir de réconfort factice – rien ne pourra panser la terrible blessure, de toute manière. Mais la nuit, quand elle lutte contre le sommeil de toutes ses forces, et que finalement l’épuisement finit par l’emporter – son repos est empoisonné de reproche, de regret et de deuil. Cette nuit ne fait pas exception à la règle : elle a résisté à la torpeur, pendant des heures, mais finalement la fatigue finit par la terrasser et l’emporter dans des rêves fiévreux.

 

Le souvenir de Mayfair viendra-t-il encore la tourmenter ?

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27/11/23 15:01 - #3686
Mayfair

Plusieurs semaines, plusieurs mois même que Mayfair a rendu son dernier souffle. Elle erre dans ces espèces de limbes où il n'y a rien, rien d'autre qu'une statues qui parle et des portes closes une bonne partie de ce qui semble être la journée sur Terra, puis la nuit c'est tout autre chose. La nuit, elle ressent ce qui se passe chez les vivants, elle comprend que sa fille est en sécurité dans une famille d'accueil, que les temps sont difficiles, que les soi-disant dieux sont sourds auprès de tous. Mais surtout, elle voit une grande détresse de sa femme...elle lui manque sa belle humaine...mais que faire...

Elle interroge le gardien devant elle, elle lui demande s'il existe une solution pour interagir avec son aimée pour qu'elle reprenne foi en la vie tout simplement.

-Oui...il existe un moyen...de pénétrer ses rêves...grâce à ce qui était votre lien. Mais tout a un prix, et celui-ci risque de déclencher une calamité. Forcer le voile signifie jouer avec l'espace temps. L'unité de mesure universelle n'est pas mathématique, elle est temporelle. Voici ce que tu dois faire.

Jusque là, elle n'apprend rien la vampire, elle est scientifique, et elle sait très bien que les dieux ont créé la notion mathématique pour contrôler les mortels, et elle est consciente que jouer avec le temps, est un jeu dangereux...mais au final pour qui ? Pour elle ? pour elles ? pour Terra ? Aucune idée...mais de toute manière elle doit le faire. Le risque est calculé, si elle ne fait rien Mastani va mourir de chagrin, si elle agit, elle a une chance de la sauver, ou pas. Elle seule compte, Terra ne compte pas.

La nuit venue, elle se met assise en tailleur contre la statue, puis en échange d'une partie ses capacités cérébrale, intègre ponctuellement, les pensées et les rêves de l'humaine alors endormie.

La vampire n'a pas les moyens de faire ce qu'elle veut, ce qu'elle souhaite, c'est le gardien...a-t-elle été berné ? Car c'est bien lui qui choisit dans sa mémoire une scène et qui la transmet à Mastani...

La scène se déroule à Altaïr, il y a des années, alors qu'elle était Sénéchal et qu'elle enseignait à l'université de la cité du Nord. Une élève posait une question,

-Sénéchal, je saisi bien le côté éternel de notre condition vampire, et pourtant nous mourrons, et nous revenons, mais les mortels aussi. Les dieux permettent cela mais qu'en serait-il pour un non croyant ?

-Bien, les faux dieux oui nous permettent de recommencer dans notre coquille vide sans limite des actions auxquels nous aurions échoué. Tout ceci dans le but de nous contrôler évidemment. Et oui en effet, un non croyant ne reviendrait pas, mais la science est plus forte que les dieux, et la vie trouve toujours son chemin car le renouveau vient bien de la destruction. La véritable question à se poser, c'est vaut il mieux une vie éternelle sans but ? Ou une vie limitée avec l'impression que chaque jour peut être le dernier et ainsi profiter à fond ? Je crois pour ma part que la mort est une journée qui mérite d'être vécue.

Il existe bien une autre solution utilisant la magie, mais à moins d'avoir la puissance mystique de notre Prince le Voïvode Kaevann, et des connaissances d'un livre interdit, la nécromancie n'est pas dans vos capacités.

A la fin de cette dernière phrase, la scène s'estompait et Mayfair retrouvait sa statue et rien d'autre. Elle était un peu désappointée...

-Mais ce n'est pas ce que j'imaginais, pourquoi as tu montré cette scène à Mastani ?

-Je lui ai montré ce que tu souhaitais, tu souhaitais lui donner un but et la sauver. Mais va, le jour se lève.


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29/11/23 13:22 - #3689
Mayfair

Le temps...cette unité de mesure que les vivants ont oublié bien aidé par les dieux, ce principe même qui fait que l'être évolue, se développe et s'aguerrie. Évidemment sur Terra le temps est figé, les organes, les cellules, sont immortelles, nulle besoin d'essayer de s'améliorer. Les dieux infâmes manipulent les vivants d'une main de maître, et c'est d'autant plus visible pour la vampire depuis qu'elle est morte.

Mais le prix à payer pour interférer, quel est-il ?

Il n'est pas question pour Mayfair de laisser Mastani avec la seule vision d'un procédé de nécromancie qui lui, et elle le sait, à un coût terrifiant. Elle a bien compris lors de son premier transfert dans les pensées de sa femme la méthode, et la nuit tombé elle recommence, se replace à cet endroit précis, vide son esprit.

Tout est mélangé, en effet, le passé, le présent, un futur ?

Une vision accélérée allant de la première rencontre des deux femmes dans les ruines d'Isthar jusqu'au combat des tréfonds contre le faux dieu...et puis tout change...

Le mariage rouge de sang, les deux femmes sortant les crocs arrachant les jugulaires des moines du Saint sièges et de l'Ordre du feu...L'humaine, n'en est plus une, mais une vampire avide de sang et de chair à la force décuplée.

La Caravane semant le chaos et le désordre partout où elle passe...les orphelins recueillis devenant des mignons enfants vampires aux ordres de ce qui semble être les deux matriarches de la Caravane mortifère.

Même pour Mayfair cette vision est horrible, et pourtant elle en a déjà fait des cauchemars, et l'âme noircissante de sa femme qui se perdait dans une presque folie allait la conduire à la destruction.

Celle qui n'était plus humaine se nourrissait, ou prenait plaisir, la bouche sanglante, à genoux sur sa victime et Mayfair derrière elle, lui parlait, du moins elle essayait.

Mastani...Mastani...regarde moi...la colère et la haine te ronge...

L'espace de cet instant, très étrangement, elle ressent quelque chose, comme ci le lien de sang renaissait entre les deux. Cette sensation, cette addiction même, ce besoin qui d'un coup fait vibrer l'âme piégée de la défunte.

L'effet change cependant quelque peu, ce lien qui autrefois avait apaisé l'esprit de Mayfair grâce à la bonté sans limite de l'humaine, semble changer d'alignement.

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