Le quartier était enfin terminé, l'édification de tous ces bâtiments, de ceux qui les précédent, et de ceux qu'ils restent encore était une véritable mission. De nombreux ouvriers tentaient d'abandonner, mais obligés de reprendre, ils mourraient à la tâche, pas en vain bien entendu, car Mayfair leur promis que dès que possible, elle leurs rendrait la vie, d'une manière ou d'une autre, dans ce corps ou un autre...

Mais voila, un beau rêve, ce qui devait être fait, fût fait, et pour motiver les troupes, rassurer Voïvode Kaevann, et ne pas passer pour une idiote, la Sénéchal de la citée avait pris la décision d'organiser une cérémonie en l'honneur du Prince et de sa volonté d'agrandir la ville.

Après avoir étudier la lune, astre le plus important pour Mayfair, elle décidait que ce serait à ce moment précis, moment ou des diplomates de Terra devaient la rencontrer pour discuter de choses utiles, importantes, barbantes et nécessaires.

Elle eut donc l'idée de les inviter à participer à la cérémonie, leur transmettant un rendez clair, net et précis car tout devait être millimétré le Prince Kaevann hait les approximations, donc tout devait être parfait.

La veille de ce jour était arrivé, La Sénéchal attendait des nouvelles des émissaires, tout en ordonnant des répétitions, changeant certains grouillots qui lâchaient, physiquement, ou psychologiquement.

Pour eux une seule destination possible...

Les répétitions reprenaient...

Nalva arrivait enfin en vue de la sombre cité d'Altaïr, elle avait reçut son invitation juste à temps pour débuter le voyage, la route était très longue, mais la curiosité additionné à l'envie de revoir d'anciens compagnons d'aventures avait effacé toutes hésitations d'entreprendre le voyage.

On lui avait dit qu'une inauguration ce n'était pas vraiment une fête, mais l'invitation parlait d'apporter une petite Jarre de Rhum de Cactus à la Ubar. C'était compréhensible que cette fameuse boisson manque à ces Vampires expatrié, alors naturellement, elle avait chargé un maximum de tonneau sur son chameau.

Nalva ralentit un peu pour prendre le temps d'observer la ville depuis l’extérieur. C'était bruyant, les travaux semblaient encore en court. Certains prétendaient que l'esclavage était courant dans cette région, elle espérait que ce n'était que des rumeurs, ou l'ambiance pourrait s'envenimer rapidement avec Ubar. Elle se rassura en pensant aux autre Pirates qui était en route, et certains surement déjà sur place.

Il n'était plus l'heure de se poser des questions, déjà l'Elfe franchissait la haute porte de l'antre des Vampires....

Les répétitions étaient en cours au niveau de la place d'arme de la citée, tout ne se passait pas comme prévu, certains ne semblaient pas mettre assez de volonté, aussi Mayfair devait leurs informer de leur convocation immédiate dans son bureau, situé dans un quartier un peu plus au nord. Visiblement cette information avait fait mouche, tous les grouillots se mettaient à bien respecter les procédures. Les assignés au laboratoire, tentant de se rattraper, furent escorté à leur lieu de convocation.

Quelques heures plus tard, un messager portait un message,

La Sénéchal ne répondait pas, c'est elle même qui se rendait alors à la rencontre de Mastani, elle ne prit cependant pas le temps de se changer, préférant l'accueillir immédiatement, et ferait ses affaires plus tard.

A peine quelques instant plus tard, un second message fût donné à la Sénéchale,

Elle convoqua alors son chevalier le plus puissant, ainsi qu'un éclaireur.

Devant la porte de la citée, Mayfair, Agendorf et un balafré attendaient la Matriarche, ainsi que Nalva accompagnée d'un chameau bien chargé, qui arrivaient vers eux...

Pour la première fois depuis bien longtemps, la Vampire esquissait un sourire. C'était une véritable bourreau.......................................... de travail, mais elle était également une grande adepte du moment de relâche à la taverne, et elle voyait bien ce que la pirate transportait.

Elle se rendait donc à la rencontre des deux femmes, qui se connaissaient déjà, cela faciliterait la cohésion pensait elle, et les accueilli amicalement avec de quoi se rafraichir, et ou se réchauffer, c'est selon.

Après une courte discussion racontant le trajet et les petites choses de la vie, Mayfair donna les grandes lignes de l'organisation de la journée.

Dans un premier temps, vous pourrez déposer vos affaires dans vos quartiers situés dans le quartier centrale de la ville, je vous propose de prendre une petite heure pour vous reposer, puis vous serez accompagné par le seigneur Agendorf qui est ici présent, ainsi qu'un ouvreur pour faire une petite visite de la ville. Ensuite ils vous escorteront vers vos logements, si vous avez des choses à récupérer, et vous pourrez rejoindre mon bureau au palais et nous discuterons de choses plus importante, ou non. Ce soir nous aurons la cérémonie, et ensuite un repas traditionnel dans la salle des fêtes de la citadelle. Et cette nuit, si vous le souhaitez, il y a fête à l'auberge et j'imagine qu'il y aura le merveilleux rhum d'Ubar à en croire ce que porte cette belle bête.

Mayfair quittait donc les convives pour aller reprendre ses affaires de répétitions...

Si elle devait mettre un nom sur le tourbillon d’émotions qu’elle ressent en cet instant, Mastani parlerait probablement d’anticipation. C’est tout à la fois un frémissement d’impatience à l’idée de rencontrer des émissaires étrangers, un frisson d’appréhension de s’en remettre aux bons soins de la vampire Mayfair qui a si fort terrorisé Nari en son temps, le vif aiguillon d’une insatiable curiosité envers les us et coutumes de ces nouveaux voisins, une admiration béate de l’architecture… originale… de la cité qu’elle devine au-delà des murailles.

Et puis, il y a la fierté, bien sûr. Cet honneur insigne que lui fait la Caravane, sans cesse renouvelé, de la laisser parler pour eux tous, et de porter l’honneur des Marche-sable sur ses épaules.

Elle n’en mène pourtant pas large. Elle connaît bien les vampires de sa tribu, mais ceux-là sont différents. Plus élitistes, plus renfermés, bien plus secrets. Dangereux. L’ambassadrice Mayfair lui a certifié qu’elle ne serait pas croquée toute crue, mais la matriarche reste pourtant sur ses gardes, même si l’arrivée de Nalva sur ses talons la rassure quelque peu. « Je vous remercie pour votre accueil, j’ai hâte de visiter la ville. J’ai pris la liberté d’apporter quelques tonnelets de notre meilleur hydromel de coco. » ajoute-t-elle, en tapotant les récipients fixés sur les flancs de sa monture, qui glougloutent dans un joyeux clapotis d'excellent augure. Visiblement, c’est une arrivée massive de pirates qui est envisagée : peut-être aurait-elle dû se faire accompagner d’une délégation entière des Marche-sables pour faire bonne impression ? Qui d’autre doit venir, d’ailleurs ?

Elle prend le temps de saluer Nalva avec la chaleur d’une affection sincère, puis reporte son attention sur le dénommé Agendorf. « Messire, pouvez-vous m’indiquer si tous les clans de la région ont été invités ? » Peut-être que l’événement diplomatique pourrait se doubler d’un sommet commercial, après tout... ?

La ville fourmillait d'activité en tout genre. Les constructeurs étaient toujours à l'oeuvre, comme depuis de longue semaine, mais d'autres les avaient rejoints dans les rues. Ils transportaient divers ingrédients, mobiliers, accessoires. La ville n'était pas entièrement finie, mais les premiers quartiers commençaient à ressembler à quelque chose. Depuis sa caserne, tout ce brouhaha n'empêchait pas le barbier d'Agendorf d'effectuer sa tâche, pas évident de se raser sans se voir dans un miroir après tout. C'était également un moment de ressourcement et de méditation. Des émissaires étaient attendus, il ne devait pas faire de faux pas et confirmer les on-dit sur les vampires qui s'étaient établis ici. Un serviteur toqua à la porte :

Messire ? Vous êtes demandé à la porte de la cité

Il fut renvoyé d'un signe de tête. Le barbier arrivait à la fin de son travail, il finit de nettoyer et arranger la tenue du Chevalier. Sa fine barbe blanche était parfaitement taillée, sa grande cape violette soigneusement attachée sur ses épaules et masquait une chemise dans les tons rouge. Il était grand, de stature imposante et surtout se tenait parfaitement droit, donnant encore plus l'impression de surplomber ses pairs. Il partit rapidement de la pièce, son déplacement était silencieux, décidé.

La fête allait commencer. Même si les rues étaient bondées, il se fraya un chemin facilement. Les simples ouvriers avaient ordres de ne pas gêner les militaires et diplomates. Mayfair était déjà arrivée devant la porte, il la salua d'une révérence et se plaça en retrait. Le deux premières émissaires étaient arrivées, manifestement chargée de cadeaux, la fête allait bien être arrosée, à entendre le bruit de ces tonneaux. Après les présentation et l'accueil officiel, la Sénéchal partit continuer ses affaires. Le voilà responsable de ces invités. Alors qu'il les invitât à le suivre dans le centre de la ville, la Matriarche Mastani le questionna.

Je laisserai la Sénéchal vous dévoiler plus en détail la liste des invités. Tout ce que je peux vous dire c'est que certains ont été invité, tandis que d'autre le seront plus tard.

La petites délégations se déplaçait sans souci, l'ouvreur faisait parfaitement son métier plus en avant. Les appartements dédiés aux émissaires furent rapidement atteint.

Matriarche, Dame Elfe voici votre lieu de résidence durant votre séjour en notre cité. Je vous laisse vous installer et vous reposer de votre voyage. Si vous avez une demande, n'hésitez pas, je suis votre serviteur pendant votre séjour.

Le moment tant attendu était enfin arrivé, ce jour ou le nouveau quartier des âmes allait définitivement sortir de terre.

Tous les habitants de la citée se réjouissaient déjà, ce nouveau secteur était un premier pas vers l'ouverture à ce qu'il se passe dehors. C'est l'endroit ou des marchants pouvaient venir en la citée, et payer des taxes au Prince.

Pour beaucoup, et même pour quasiment tous, ce sera le moment ou pour la première fois ils allaient rencontrer Voïvode Kaevann, le Maître des lieux.

Le voir, et l'entendre, car le prince mystérieux est si craint que sa voix pourrait paraitre comme être un présage de la fin du monde.

Cette cérémonie en grande pompe, devait également montrer aux peuples déjà reconnues par delà le désert, qu'Altaïr n'était pas une citée comme les autres.

Tous les préparatifs étant à présent terminés, la population se rendait en rangs bien ordonnées de six âmes en direction de la place d'arme de la citée.

En quelques minutes, le dispositif était en place, et Mayfair prenait position à l'extrémité de la place, bien centré, voyant dans son champ de vision tous les habitants faisant un grand U devant elle. Elle apercevait de la gauche vers la droite, la garde royale en tenue de parade, La compagnie d'assassins aux ordres d'Andreï, La compagnie de logistique commandée par Nyx, La garde défensive gérée par Faïre, Le bataillon d'assaut suivi par Agendorf, et enfin les réservistes, car oui à Altaïr, tout le monde est réserviste, et tout le monde est volontaire. A la majorité, un vampire doit faire le choix entre se rendre au laboratoire, ou se rendre à la caserne. Allez savoir pourquoi...ils choisissent l'armée, un contingent de diplomates fermait la troupe...

Tout était prêt...Mayfair criait tranquillement,

"Altaïr !"

Tous posaient la main droite sur le pommeau de leurs lames.

"Repos"

Les troupes relâchent leurs positions, croisant les bras, gardant un silence de cathédrale.

"Vous tous, voyez cette citée, vous tous n'oubliez jamais le code !"

A ces mots, les différentes compagnies entonnent chacune leurs tours le code.

-Au Service d'Altaïr nous lui sommes entièrement dévoué en tout temps et en tout lieu!

-Nous accomplissons nos missions avec la volonté de gagner, et de vaincre, et si nécessaire au péril de nos vies!

-Nous obéirons aux ordres, dans le respect de nos lois et de nos coutumes !

-Membre d'une famille solidaire et fraternelle nous agissons avec honneur !

-Fiers, nous sommes, toujours et partout des ambassadeurs d'Altaïr !"

A ces mots, Mayfaïr se tenait prête, attendant que Voïvode Kaevann, le Prince de la citée arrive pour présider la cérémonie.

Quelques instant plus tard, la Sénéchal l'apercevait enfin, et elle pouvait donner ses ordres.

"Altaïr !"

Encore une fois, les troupes posaient leur main droite sur le pommeau de leurs lames.

"Le Prince !"

A ce moment, les troupes sortaient leurs lames de leurs fourreaux, plaçant la pointe de la lame au sol, posant les deux mains sur les pommeaux et inclinant leurs têtes.

La revue des troupes pouvait commencer, mais gare à ceux qui n'était pas impeccable, car Voïvode Kaevann n'est pas reconnu pour sa compassion et pour admettre un quelconque laisser aller.

Le Prince passait devant, scrutant chaque âme présente, inspectant chaque position, chaque absence de pli et la netteté de chaque vêtement, notant discrètement chaque problème, pour la suite...Il était suivi, cinq pas derrière lui par Mayfair qui s'empressait de repérer les futurs volontaires à la visite de son laboratoire.

La revue se terminait, et les deux se retrouvaient face aux diplomates et le Prince et la Sénéchale inclinaient légèrement la tête en signe de respect.

Une fois le tour terminé, ils se dirigeaient vers leur emplacement de départ, tournant le dos aux troupes, et faisant face à un mat.

"Hissez nos couleurs !"

A cet instant, deux apprentis soldat levaient haut dans le ciel l'étendard des Princes du Nord. Une fois tout en haut, l'hymne d'Altaïr pouvait retentir.

[hrp] pdn-terrajdr.000webhostapp.com/pictures/hymnepdn.mp3

Si vous souhaitez entendre l'air, les paroles débutes à la seconde 17 [/hrp]

Lèves toi Vampire,

Massacres ces manants,

Que leurs âmes veuillent s'enfuir,

Dehors de leur contenant !

Affutes ta lame,

Abats toutes les menaces,

Les jaloux, les infames,

Hostiles à notre race !

La mort de martyr, apporte joies et aubaines et

La gloire d'Altaïr qui coule dans nos veines !

Pries toi mon frère,

Puis deviens incroyable,

Et toujours reste fier,

Honneur pour tes semblables.

Les Seigneurs de la Nuit,

Saurons briser les corps,

De tous leurs ennemis,

Ô grand Prince du Nord,

A la fin de l'hymne, les troupes replaçaient leurs lames aux fourreaux, et reprenaient leurs postures de base attendant le discours du grand Maître des vampires.

Le voïvode Kaevann fut malgré lui impressionné par l'exécution des mouvements par les troupes vampires durant la cérémonie. Il détailla plusieurs sections au premier rang dont les tenues restaient irréprochables. Il soupira de satisfaction à la fin du protocole.

Mayfair avait bien travaillé.

Le prince des vampires pris la parole pour démarrer le temps politique :

 « Emissaire, Matriarche,

C'est avec grand plaisir que je vous accueille aujourd'hui au nom des princes du nord. En tant que voïvode d’Altaïr, j'ai le privilège et l'honneur de vous accueillir dans notre belle cité et notre territoire accueillant.

Nous sommes réunis ici aujourd'hui en tant que partenaires, amis et alliés pour discuter des défis et des opportunités qui façonnent notre désert en constante évolution. Je suis convaincu que, grâce à notre collaboration et à notre engagement mutuel, nous pourrons relever ces défis avec succès.

Que ce soit dans les domaines de la diplomatie, des affaires, de la culture ou de la sécurité, nos liens sont de plus en plus étroits et nous avons beaucoup à apprendre les uns des autres.

J'ai été témoin de la façon dont le dialogue et la coopération peuvent mener à des résultats positifs et durables. Je suis convaincu que nos discussions d'aujourd'hui nous aideront à mieux comprendre nos points de vue respectifs et à travailler ensemble pour un avenir florissant pour nos clans.

Je tiens à remercier la Sénéchal Mayfair pour cette belle cérémonie et son excellente organisation de cette réunion. J'espère que cette occasion de se rencontrer et de discuter sera fructueuse et bénéfique pour tous.

En conclusion, je tiens à vous remercier, Emissaire Nalva et Matriarche Mastani, pour votre visite et pour votre engagement en faveur de la coopération de nos clans. Je vous souhaite un séjour agréable et productif dans notre cité. J'espère que nos échanges renforceront les liens entre nos clans. »

Une fois le discourt terminé, Mayfair reprenait la direction des évènements.

Altaïr !

Encore une fois, les troupes s'exécutent parfaitement.

Le Prince !

Une dernière fois, les vampires obéirent.

A ce moment Voïvode Kaevann quittait la place d'arme.

La Sénéchale donnait son dernier ordre de la cérémonie,

Aux ordres des commandants de troupes.

Puis Mayfair se rendait auprès des diplomates, pour les inviter à la suivre pour prendre le repas du soir dans le petit salon du palais royal.

Ce moment était un petit temps calme, car le soir venu, la taverne hurlerait jusqu'au levé de soleil !

C'était la première fois que tout le peuple était réuni en l'honneur du Voïvode, d'autant plus sur une nouvelle place de la ville. Quand il passa dans son champs de vision, Agendorf baissa la tête en signe de respect, espérant qu'aucun des membres de son bataillons failliraient à l'inspection. Non seulement cela serait un opprobre pour ce membre, mais jetterais un discrédit sur le bataillon et Agendorf en lui même. Le Voïvode passa sans aucune remarque, tout comme la Sénéchale.

La levée du drapeau et l'hymne lui donna des frissons, entendre tout un peuple chanter à l'unisson galvaniserai n'importe qui. La Sénéchale annonçait la fin de cette cérémonie rendant le commandement des troupes à qui de droit. Alors que son bataillon partait en direction de la caserne, un des gardes arrivait en courant un message à la main

- Où est la Sénéchale, une missive urgente des garde doit lui être donnée

- Calme toi, la Sénéchale est actuellement occupée avec des émissaires, que se passe-t-il ?

- Général, un pirate s'approche et il semble que ce soit leur chef.

- Merci de ton travail, retourne à la porte je t'y rejoins.

Se tournant vers quelques membre de son bataillon il transmit quelques ordres et partis à grande enjambée vers la porte, attendre Basarad Ban. Debout devant les portes, droit comme un i, bras croisé dans le dos, il s'emblait imperturbable et scrutait l'horizon à la recherche d'une silhouette s'approchant.

Malheureusement, pour le chevalier vampire Agendorf, Basarad Ban se trouvait déjà dans la taverne "Aux danseurs de la nuit" située au nord de la ville après le pont du loup.

Il se trouvait au rez-de-chaussée dans cette grande bâtisse. On trouvait là une poignée de nobles vampires de la cité d'Altaïr déjà dans un état d'ébriété avancé. Le spectacle des danseuses commençait à peine, mais tous en étaient déjà très excités. Basard reluquait les filles se trémousser sur scène, pour une éventuelle passe avec l'une d'entre elles, mais elles se ressemblaient toutes. Toutes très jeunes, petit cul, seins généreux, les cheveux attachés, pleines d'énergie et très contentes d'elle sans trop savoir pourquoi.

Il laissait traîner ses pattes d'ivrogne volontairement sur l'arrière train des serveuses, mais elles ne le lui reprochaient jamais. Elles lui souriaient puis trottinaient en roulant leurs adorables petites fesses en pomme avec dans leurs mains au lieu de son ... , des verres remplis de rhum qu'elles distribuaient aux clients.

Basarad Ban passait un agréable moment sans se douter qu'on l'attendait à l'entrée pour une quelconque partie officielle. Il en avait que faire de tout ça et de plus, un "chef des pirates" il y en avait plein. Il en avait déjà vu deux autres à son arrivée.

Agendorf regardait l'horizon, il devrait déjà être là ou en tout cas visible, c'est incompréhensible. Un garde de la porte s'approcha, d'un air gêné :

- Général, apparemment il est rentré et se trouve à la taverne.

Agendorf ne dit, rien. Son regard noir suffisait à rendre encore plus mal à l'aise le garde, qui semblait vouloir devenir de plus en plus petit, sans réussir. Le Général ne dit qu'un seul mot au bout d'un moment.

- Qui ?

- Difficile à dire, on est tous présent depuis longtemps ici et il ne suffit que d'un instant d'inattention pour rentrer.

- Alors toute cette garnison viendra me trouver dans mon bureau à la fin de votre tour de garde.

Et il partit en direction des quartiers nord de la ville. Laissant derrière lui une escouade de garde qui semblait des plus mal à l'aise. On reçoit des émissaires et ils ne sont pas capable de surveiller une porte, n'importe qui peut rentrer, un assassin, voleur ou autre. Bande d'incapable. Sa démarche ressemblait plus à une charge de rhinocéros qu'à la démarche plus légère et gracieuse que ce matin. Les passants arrivaient tout juste à s'enlever avant d'être percuté, certains tardaient trop et se retrouvait projeté sur le côté sans ménagement.

Les murs de la taverne "Aux danseurs de la nuit" se rapprochait, le bruit de la fête s'y déroulant devenait de plus en plus audible. Avant d'entrer il s'arrêta, pris une grande inspiration et retrouva son calme, il allait parler à un haut dignitaire pirate quand même, pas question de faire de faux pas ou de décharger sa colère contre lui. Il poussa la porte et rentra calmement, certaines serveuses s'approchaient de lui, ravie de le retrouver ici. Refusant les verres proposé, il les questionna sur l'arrivée d'un vampire étranger, qu'elles n'auraient jamais vu auparavant. Toute lui indiquèrent un vampire, assis se délectant du spectacle de danse et du corps des serveuses passant vers lui.

S'approchant silencieusement il se plaça à ses côté et s'inclina légèrement en signe de respect :

Messire, je suis navré d'interrompre votre moment de détente, mais vous êtes attendu par la Sénéchale au Palais Royal. Rassurez vous, vous aurez l'occasion de revenir en ces lieux par la suite. Si vous voulez bien me suivre.

Le crépuscule...enfin cette nuit noir, ciel dégagé, sans lune, sans étoiles...

Un bon présage probablement, le quartier était enfin terminé, et inauguré, et déjà la population faisait déjà comme ci c'était le cas depuis des années.

les quatre étaient dans le salon, Voïvode Kaevann, Mayfair, Nalva et Mastani, et les discussions furent cordiales, amusantes et même si la pirate et la vampire ne faisaient volontairement pas allusion à la capture de la reine d'Isthar 30 ans plus tôt pour ne pas froisser la jeune marcheuse présente, il y avait quelques vieilles histoires qui étaient ressassées.

Un vieux récit retint l'attention de tous...lancé par Nalva...alors qu'ils terminaient quelques amuses bouche en sirotant une très mauvaise liqueur à base d'épine de cactus...les bouilleurs d'Altaïr appelaient ca de l'épinette...Ils n'avaient vraiment pas le niveau...

C'est à se moment que Mayfair failli s'étrangler avec une simple arachide avalé de travers, et elle toussait, elle toussait !

Il fallait non seulement que ca passe, mais surtout passer à un autre sujet rapidement !!

Bien heuuuu si on allait se détendre un peu ! Nous avons un endroit un peu spécial, ou tout est permis ! Il y a à boire, à manger, de quoi danser, de quoi dormir...

Allez allons y !

La Sénéchale ouvra la porte, et invita tout le monde à la suivre, elle continuait de tousser moins fréquemment, la cacahuète commençait à passer !

Ils traversaient donc les quelques ruelles, pour arriver finalement à La Taverne "Aux Danseurs de la Nuit" un lieu très fréquenté le jour et la nuit, mais surtout la nuit.

La salle était divisé en deux parties au rez de chaussée, une première, assez grande avec un long et grand bar, avec de nombreuses tables et des tabourets, et la seconde, séparé par un rideau rouge avec une scène ou des danseuses gagnaient leur pain, et des petites tables ronde, ainsi qu'un secteur VIP au centre, avec de bons fauteuils rouges eux aussi.

Mayfair commandait alors une première tournait du rhum que Nalva avait apporté avec elle, ainsi qu'une tourné d'hydromel, cadeau de Mastani ! En attendant les boissons, la Sénéchale fixait un homme à la table à côté...C'était un pirate, cela se voyait à sa manière de vêtir, mais il y avait quelque chose, une impression de déjà vu, quelque chose de...autre chose...

Elle tentait de se reconcentrer sur ses convives, mais avec grande difficulté, car cet homme, elle l'a déjà vue quelque part...mais ou...et quand ?

L'alcool ainsi que les psychotropes n'avaient que peu d'effet sur Basarad. Son organisme de vampire neutralisait chaque poison ingurgité, prisé ou fumé. Il lui était difficile de profiter de l'euphorie, de la désinhibition ou de la stimulation procurée par une substance quelle qu'elle soit.

Hors ce coquin, ce forban, ce scélérat avait plus d'un tour dans son sac pour tout de même se laisser aller à quelques plaisirs artificiels. La technique était simple, il gardait sous la langue une demi gousse d'ail. De ce fait ses cellules lutaient contre le caïeu et le produit pouvait faire son effet.

C'est ainsi que, les pupilles dilatée, les réflexes peu coordonnés, se balançant comme si tous autour de lui naviguaient sur une mer déchainée, il s'adressa à Agendorf.

- Hé toi! Yo moussaillon! Alors quoi!? Qui veut me voir??

Il descendit cul sec le verre se trouvant devant lui, se leva de son siège et tapa amicalement sur l'épaule d'Agendorf qu'il prenait vraisemblablement pour un vulgaire messager.

-Hé hé hé... calme messager! Spectacle pas fini! Alors pose toi là et picole avec moi.

Il se tourna pour écarter le siège sur le côté et aperçu Mayfair une table plus loin.

- Mayfaire!! dans mes bras! Petite! Qu'il hurlait.

Il se jeta sur elle tel un soûlard ébréché tenant à peine debout, la sera contre lui.

Mais, à cet instant, il croisa le regarde de Nalva.

Nalva avait depuis toujours été sa complice, elle savait donc qui il était. Elle le regardait d'un air dépité en remuant la tête de gauche à droite en signe de désapprobation.

Basarad se redressa, il recracha immédiatement le morceau d'ail qu'il gardait sous sa langue.

Ses pupilles devinrent soudain toutes petites, les trais de son visage plus tendu. Il ne titubait plus, se tenait droit et parlait à nouveau parfaitement.

- Sénéchale Mayfair, veuillez me pardonner pour cet instant d'égarement.

Il s'adressa aux autres.

- Prince Kaevann, cet endroit est des plus charmants.

- Nalva. la salua de la tête

- Mastani, j'ai déjà eu le plaisir de vous croiser dans ce désert pourtant si vaste. Voyez cela comme un signe. Votre garde du corps n'est point à vos côtés?

Il se retourna et salua Le chevalier Agendorf.

- Cher ami, j'ai comme l'impression que je n'ai plus le besoin de vous suivre.

Les négociations se sont fort bien passées, l’ambassadrice Mayfair est décidément tout à fait cordiale, et le dîner ensuite en compagnie du seigneur Kaevann et de la pirate Nalva, sa bien-aimée tante, est tout aussi agréable. Curieuse de tout, Mastani boit avidement toutes les informations qui circulent, sur le mode de vie des occupants de la citadelle, sur le passé d’Isthar, sur la personnalité du souverain des vampires qu’elle ne connaît que très peu. Sociable et éduquée dans un principe sain d’absolue tolérance, elle n’a aucun mal à s’intéresser à ses interlocuteurs, et partage avec plaisir quelques renseignements sur les coutumes de la Caravane lorsqu’on l’interroge. 

Mais la bonne humeur de Mastani s’alourdit d’un zeste d’inquiétude lorsque son hôtesse entraîne le petit groupe à sa suite dans un lieu bien plus public : elle ne craint pas nécessairement les vampires, mais elle est une des rares humaines dans les parages et se sent soudain devenir… appétissante. Pour les appétits gustatifs, en tout cas - pour les appétits charnels, les danseuses en petite tenue occupent le haut du classement, même si la matriarche plisse légèrement les lèvres à leur vue. Oh, pas pour leur commerce dont elle devine bien la nature exacte - mais ce simulacre de danse ne l’impressionne guère, elle la danseuse des dunes qui a grandi dans une Caravane dévouée aux arts sous tous leurs aspects. 

Son regard parcourt le reste de la pièce, passant de buveur en serveuse, cherchant des visages familiers. Elle sait que Nillaste et Peutrina ont été invitées au bal des vampires prévu quelques jours plus tard, peut-être sont-elles déjà arrivées ? Mais non, le visage qui retient son attention est très différent de celui de ses amies. C’est le vampire qu’elle a croisé dans le désert, quelques temps auparavant, celui dont elle ignore le nom et qui lui a fait si forte impression. Il se précipite sur Mayfair, la soulevant du sol dans une manifestation de familiarité surprenante, et Mastani tire discrètement la manche de Nalva, pour lui glisser une question à l’oreille. « Ma tante, qui est-ce ? Je l’ai déjà vu porter les emblèmes d’Ubar. Tu le connais ? »

Pas le temps, pas le temps : l’inconnu semble se calmer bien soudainement, et salue le petit groupe avec politesse. Il connaît visiblement Nalva, et la matriarche se promet de tirer les vers du nez à sa tante dès que possible. Elle rend le salut, inclinant la tête avec respect - dommage, pas de majestueux drapé de cape cette fois, songe-t-elle avec une petite pointe de déception. Un signe, dit-il. Les étoiles ont certainement œuvré pour la placer à nouveau sur son chemin, mais pourquoi ? En tout cas, le petit frisson de crainte primale éprouvé dans le désert est toujours là. (Toute crue, toute crue, il va la croquer. Toute crue.)

« Messire, » salue-t-elle avec gravité, tâchant de contrôler sa légère nervosité, « c’est un plaisir de vous revoir. J’ai été conviée en ces lieux par l’ambassadrice Mayfair en dépit de mon statut d’humaine, je n’ai pas souhaité imposer aux résidents de la citadelle d’autres étrangers dans leurs murs et suis donc venue seule. » Imprudent de dévoiler son isolement qui la rend vulnérable ? Très probablement, mais l’honnêteté est la clé de tout, et elle ne tient vraiment pas à s’aliéner les pirates. « Vous semblez déjà tout savoir de moi, mais je ne crois pas que nous ayons été formellement présentés, puis-je connaître votre nom ? » Lui aussi a connu sa mère, jadis. Peut-être consentira-t-il à lui parler d’elle, un jour.

Les échanges furent constructifs, agrémentés de verre de vin d’un cru âgé directement cultivé sur les coteaux de la Terrasylvanie. D’aucun aurait trouvé que ce vin n’était finalement pas bien bon mais comme il était local, personne n’osa vraiment avouer la vérité. La liqueur de cactus ne releva pas beaucoup le niveau. Le Prince Kaevann fut conscient que les agriculteurs et artisans de la cité n’étaient vraiment pas au niveau. Mais ce maudit désert, ce terrible vent du nord, rendait l’implantation de culture compliqué. Quant aux artisans, la plupart des vampires rêvaient de s’engager dans les armées plutôt que dans des travaux manuels et sophistiqués. Le voïvode en vint à s’impatienter tandis qu’il pensait au rhum d’Ubar qui les attendait. Finalement la première tournée de boisson qu’avait apporté Nalva arrivèrent à table.

Kaevann se retrouva à surprendre Mayfair qui dévisageait un client d’une autre table. Sa perspicacité sembla en marche et cela finissait souvent mal. La sénéchal ayant un gout prononcé pour les curiosité. Finalement le prince d’Altaïr s’apprêtait à conclure les échanges entre Mayfair, la Matriarche et la cheffe des Pirates pour savourer le fameux alcool qui venait de l’autre bout du désert quand un vampire débarqua en titubant, à peine retenu par le seigneur Agendorf. Lorsqu’il se jeta dans les bras de Mayfair, les spectateurs de la scène s’arrêtèrent et se turent. La scène fut gênante quelques secondes et le voïvode dissipa les curieux d’un geste de la main pour que tous vaquent à nouveau à leurs occupations. Après tout, il connaissait lui aussi les pirates et n’était pas surpris du dérapage dans le protocole.