vendredi 26 juillet 2024

book-and-inkwell icon [Event #05 - Individuel] HawlF
7 new_messages
HawlF

jeudi 25 juillet 2024

book-and-inkwell icon [Event #05 - Individuel] Yanemir
11 new_messages
Yanemir

samedi 20 juillet 2024

book-and-inkwell icon [Event #05 - Individuel] Anome
7 new_messages
Anome

vendredi 19 juillet 2024

book-and-inkwell icon [Event #05 - Individuel] Le grand Judas
10 new_messages
Le grand Judas

mercredi 17 juillet 2024

book-and-inkwell icon Chronique de la Terrasylvanie
7 new_messages
Kaevann

lundi 15 juillet 2024

book-and-inkwell icon Fête d'Altaïr
2 new_messages
Kaevann

lundi 8 juillet 2024

book-and-inkwell icon [Event #05 - Individuel] Byurus
3 new_messages
Byurus

mercredi 3 juillet 2024

book-and-inkwell icon [Event #05 - Individuel] Zik Solaris
5 new_messages
Zik Solaris

dimanche 30 juin 2024

book-and-inkwell icon [Event #05 - Individuel] Balthy
2 new_messages
Balthy

vendredi 28 juin 2024

book-and-inkwell icon [Event #05 - Individuel] Kaevann
11 new_messages
Kaevann

jeudi 27 juin 2024

book-and-inkwell icon [Event #05 - Individuel] Gris
2 new_messages
Gris
[RP] Yanemir et la chose
10/05/23 18:53 - #1128
  • Humains
  • Homme
  • Taps
  • Polaris
48philou

[HRP] Ce RP fait suite à mon aventure dans (1)Rituel à Altaïr puis dans (2)Des mineurs opportunistes.

Si vous souhaitez faire une intervention, contactez moi avant.
------

Chapitre 1 : Une nuit agitée

Yanemir se réveilla et ouvrit les yeux. Il resta là un moment, allongé, fixant un plafond fait de marbre blanc. Ses muscles étaient comme endormis et ses sens lui revenaient petit à petit. Après quelques secondes, il se souvint de son premier réveille sur Terra. Il était à la pyramide blanche. Était-il mort ? Encore ? Il se redressa et posa ses mains derrière lui pour s'appuyer. Son esprit était confus. Puis, des souvenirs violents lui revinrent. Il avait combattu les démons et c'est un visage familier qui, à l'aide d'une dague, lui avait transpercé le cœur. Un frisson parcourut son corps. Ainsi donc, les dieux l'avaient ramené à la vie, mais cette fois-ci à la pyramide. Quelques minutes, plus tard, le jeune homme était à nouveau en pleine forme. Une cicatrice sur son pectoral gauche, témoin de sa mésaventure.

Yanemir reprit la route vers le Nord pour rejoindre sa cité. La route serait longue et il devrait la faire en plusieurs jours. À la nuit tombée, il s'installa dans un creux entre deux dunes, à l'abri du vent et de la poussière. Il monta un petit feu de fortune et mangea une maigre ration. Les souvenirs du combat lui revinrent petit à petit, mais certains épisodes restaient inaccessibles. Il se souvenait de la peur et de l'incompréhension qu'il avait ressenti mais impossible de saisir la cause de ces émotions. Après plusieurs heures de cogitation, la fatigue prit le dessus. Le jeune homme s'installa et s'endormit.

Au milieu de la nuit, Yanemir sortis de sa torpeur et sursauta. Des bruits se faisaient entendre. Il bondit et se mit en garde. En regardant autour de lui, il était entouré par les ténèbres. Une noirceur si dense qu'il ne pouvait pas voir plus qu'à quelques pas.

Un murmure attira son attention.

"Yaaaneeemiiiiiirrrr..."

Un rire roque s'ensuivit. Le sang du jeune paladin se glaça et ses muscles se tendirent. Il regarda dans tous les sens pour apercevoir son oppresseur et lança.

"Montre-toi, démon !" En brandissant son marteau.

Quelque chose craqua dans son dos, il se retourna et frappa dans le vide. Un nouveau rire moqueur résonna. Son cœur battait si vite, son sang était proche de l'ébullition et ses muscles était prêt à tuer la première chose qui s'approcherait de lui.

"Ici !" Yanemir se retourna. Un visage effrayant se dessinait dans l'obscurité, son sourire était terrifiant et ses yeux brillaient d'une lueur rouge. Il frappa à nouveau et l'illusion s'effaça dans une traînée de poussière. La peur s'empara du jeune homme et sa respiration devint de plus en plus bruyante. Une sueur froide glissa sur sa nuque et ses mains devinrent moites.

"Regarde-moi !" La voix provenait de derrière lui. Il bondit pour mettre de la distance avec son agresseur et lui fit face. Devant lui, se tenait un homme en position défensive. Arborant une armure et un imposant marteau. Le jeune homme fit un pas de côté et son adversaire suivit son geste dans la direction opposé. Il observa plus en détail son visage. Ce qu'il découvrit le surprit, c'était le sien, et la peur déformait ses traits.

Les deux hommes se dévisagèrent sans un mot pendant une longue minute.

"Quelle est cette sorcellerie !?" Lança Yanemir.

Son reflet, lui, ne bougea pas. Le jeune guerrier se redressa et toisa son imitateur qui restait immobile.

"Qui es-tu ?" Demanda-t-il.

Un sourir se forma sur les lèvres de son opposant et un rire roque s'en échappa. Son visage prit soudainement des traits machiavéliques et il hurla. Ce son figea sur place le jeune paladin. Il transportait une vague de haine et de colère ainsi qu'une énergie débordante et une puissance hors norme.

D'un coup, le démon courut dans sa direction. Yanemir ne pouvait pas bouger. Il vit la créature, déformé par la malice, se rapprocher de lui. La peur le submergea. À son contact, les deux corps fusionnèrent et le jeune homme tomba au sol, inconscient.

Dans le désert, prêt d'un feu de camp, Yanemir gisait au sol, convulsant avec de l'écume aux lèvres.

  • 3
  • 1
11/05/23 22:58 - #1151
Mayfair

La bataille de la mine était terminée, les troupes d'Altaïr revenaient vainqueur de cette escarmouche, et de l'anéantissement d'un golem de pierre géant. Tous furent accueillis comme des héros quand les portes de la citée s'ouvraient devant eux.

Les guerriers ainsi que leur maître savouraient ce moment, mais pas la Sénéchal. Il s'était passé quelque chose, un évènement imprévu, et surtout inconnu. Cette transe que le seigneur Yanemir a subi n'était pas naturel pour un humain. Elle devait étudier, comprendre cela.

Mayfair s'enfermait alors dans son laboratoire, seule, jours et nuits.

Elle étudiait son grimoire ancien dans son cabinet de travail, avec un grand bureau au centre de la pièce, deux des trois murs complètement recouverts d'étagères remplis de livres en tout genre parfaitement classés.

Sur le mur du fond, avec la porte, un cadre représentant les anciens pirates fêtant le victoire sur la citée d'Isthar il y a plus de trente ans.

Elle essayait de comprendre d'où pouvait venir, et comment était possible ce sursaut de force et de puissance.

Rien dans son grimoire, elle ne trouvait ni la raison, ni les réponses.

Passablement énervée, elle quittait les lieux pour se rendre dans la Cathédrale Noir, le temps d'une petite méditation pour évacuer cette frustration.

Il était tard, très tard, en plein milieu de la nuit, Mayfair se rendait dans sa petite alvéole qui lui était réservée, elle allumait quelques bougies puis elle s'asseyait en tailleur et prenant une grande inspiration vidait son esprit.

Du moins, c'est ce qu'elle essayait de faire, ses pensées étaient omni bullées par Yanemir. Au point qu'elle ressentait quelque chose, elle n'était pas en mesure de comprendre de quoi il s'agissait, elle voyait des images très flous, des sons impossible à comprendre.

A ce moment sans s'en rendre compte, un allo de lumière bleu enveloppait la Sénéchal.

Image

Au point que les adeptes des Princes du Nord présent dans la nef commençaient à s'inquiéter de ce qu'il se passait. Certain avaient encore en tête l'invocation du pouvoir de Solweig la cataclysmique ! Entendant la panique des gens, Mayfair sortait de sa torpeur.

-Bande de bon à rien, pourquoi vous faites autant de bouquant ! Vous ne voyez pas que je médite ? Vous voulez une discussion en privée dans la crypte ?

-Mais Sénéchal...vous étiez...

-Entrain de méditer ca ne voyait pas ?

-Oui...enfin...vous étiez...

-Ok, tu n'abrèges pas, je t'abrège.

D'un geste rapide et précis, elle trancha la gorge du manant avec son scalpel.

-Toi, toi, vous tous, si ce n'est pour rien dire, prenez votre grouillot la, et sortez.

-VOUS BRULIEZ !

-Je brulais ?

Voyant toutes les têtes faire un oui de la tête, Mayfair fini par croire qu'il s'était en effet passé quelque chose, mais quoi encore une fois...

En cherchant des réponses, elle trouvait encore plus de questions...que se passait il...Elle rentrait chez elle...agacée...désappointée...et fatiguée.

Nettoyez moi ca !

  • 4
  • 2
12/05/23 00:51 - #1154
  • Humains
  • Homme
  • Taps
  • Polaris
48philou

Chapitre 2 : un réveil difficile

Les premiers rayons du soleil éclairèrent doucement le sommet des dunes. La lumière descendit jusque dans le creux du campement et réchauffa le corps du paladin. Après quelques instants, celui-ci toussa vigoureusement. Un goût terriblement amer embaumait tout son palet. Du sable s'était collé sur son visage et ses muscles étaient douloureux et encore contractés.

Le jeune homme se souvenait de ce rêve. Le cauchemar le plus angoissant qu'il n'ait jamais fait. Il prit un instant pour analyser les choses. Depuis cet étrange soin que lui avait prodigué la Sénéchal Mayfair, il s'était produit trop de chose pour que ça soit des coïncidences. Quelque chose ne tournait pas rond en lui, il pouvait le sentir.

Yanemir se releva, effaça les traces de son campement et reprit la route de sa cité. Sur le chemin, il s'arrêta près d'une Oasis. Il se déchargea de son armure, retira ses vêtements sales et plein de sang séché, révélant sa musculature. Puis il plongea dans l'eau. Le contact avec le fluide le saisit, mais lui fit un bien fou. Il nagea sur quelques longueurs avant de ressortir dégoulinant. Il attrapa ses vêtements qu'il prit soin de laver correctement. L'eau était si clair qu'il pouvait y voir son reflet. Ses cheveux bruns mi-long rabattu en arrière laissé place à tout son visage. Le sang se dilua et forma une petite mare. Lorsque celle-ci passa sur son reflet Yanemir se figea. Ce qu'il voyait avait changé. Un visage sévère, les sourcils froncés et un sourire démoniaque se dessinait sur ses lèvres. La peur le saisit et il trébucha en arrière.

Qu'est-ce que... ça recommence ? se dit-il.

Il se mit à quatre pattes et se rapprocha de l'eau. Il scruta à nouveau son reflet, mais tout était normal.

Est-ce que je suis en train de perdre la tête ? se questionna-t-il.
Je dois comprendre ce qui s'est passé pendant ce combat sur la mine. Peut être que Eléonore a vu quelque chose ?
Le jeune homme ramassa ses affaires et reprit la route vers Polaris, bien décidé à enquêter sur ce qui lui arrive.

  • 4
13/05/23 17:20 - #1180
  • Elfes
  • Femme
  • Valdania
  • Polaris
Yonali

Éléonore était à l'auberge, avec les autres Polaréens, à déguster une des dernières cuvées d'hydromel de betterave. Ce devait être très nutritif, si c'était capable de rassasier des vampires tout en leur coupant le besoin sanguin, mais dans tout les cas, c'était très gustatif.

Elle vit Yanemir s'approcher, il la rejoignit au comptoir et s'assit à côté puis s'adressa à sa consœur :

"Éléonore, tu te souviens du combat sur la mine un peu au sud de la cité ?

- Oui, bien sûr, répondit-elle, un peu surprise de cette question.

- Est-ce que tu pourrais m'en dire plus ?"

Elle dévisagea son ami, suspicieuse et interrogative.

"C'était un assaut rondement mené de leur part, ils ont bien profité de la mine jusqu'à l'épuiser. On n'était pas prêt, ils peuvent être fier d'eux !

- Oui, non, mais je ne te parle pas de ça. Éléonore, tu n'as rien vu de spécial pendant cette bataille ?"

La jeune elfe déglutit, elle ne s'attendait plus à cette question.

"Qu'est-ce que tu veux dire, reprit-elle ?

- J'ai d'étranges souvenirs, des sensations anormales…

- Ben alors, Yanemir, ça c'est la gueule de bois, ou alors t'as déjà trop bu, hahaha, sacré toi ! Oublie donc tout ça ! Beaucoup d'humour aujourd'hui !"

Son rire sonnait faux, elle s'était levée et se dirigea vers la sortie de l'auberge, qui était également son entrée. Avant de se retourner, de regarder son acolyte, et de lui faire un léger mouvement de la tête.

Il comprit.

~~~~~~

"Je me demandais quand est-ce que nous allions en parler, lâcha Éléonore quand Yanemir arriva vers son campement. Viens-donc, invita-t-elle en désignant sa tente.

- Euh, tu n'as pas peur que les Polaréens se posent des questions, demanda Yanemir, un peu sceptique.

- Tu préfères qu'ils se posent des questions quand ils écouteront nos discussions anormales ou qu'ils inventent des rumeurs sur notre relation ?

- Euh…

- De toute façon, ce ne seraient que des rumeurs, non ?

- Oui… Oui, c'est sans doute mieux.

~~~~~~

"Yanemir, sache que je ne suis sûre de rien. J'ai des souvenirs particuliers de cette soirée là. Je n'arrive pas à savoir ce qu'il s'est réellement passé, si j'ai modifié ma mémoire, volontairement ou involontairement. Je ne sais plus. La jeune elfe marqua une pause. Elle regarda la petite flamme qui dansait dans sa bulle de verre. Ça a été une soirée forte en émotion. Tout s'est passé vite. Je vous ai rejoint Gris et toi afin de repousser les assaillants, c'était compliqué de circuler dans la mine, pourtant je l'avais explorée, je connaissais plusieurs recoins, mais sous le stress, c'est totalement différent. Éléonore avait le regard dans le vague, comme si, peu à peu, elle replongeait dans ses souvenirs. Ils n'étaient pas pour la discussion et la diplomatie, ils ont préférés la manière forte, mais nous n'étions pas prêts, trop peu nombreux, trop optimistes. Ils venaient de tuer Gris et de lui lancer je ne sais quel sort. Ils se sont jetés sur nous. De mon côté, j'essayais de jouer sur ma rapidité et sur ma connaissance du souterrain, j'ai repoussé le duel en esquivant les premiers assauts. Et de temps en temps, je te regardais, Yanemir. Enfin, je ne sais pas si c'était toi. Je ne te reconnaissais pas. Et pourtant, je te connais, je te connais bien, nous nous connaissons bien. Nous avons fini notre route ensemble vers ce refuge, nous avons bâti ensemble ce repère, cette forteresse de bienveillance, cette cité des lumières pour éclairer les âmes perdues. Mais ce que je voyais, ce n'était pas cette lumière là, c'était une autre lumière, une lumière brûlante, brûlante d'une colère, d'une rage, je ne sais pas, tu semblais plus fort, tu semblais moins sensible, tu avais gagné en stature, tu avais perdu ton humanité... Je ne te reconnaissais pas, Yanemir. Éléonore releva la tête et regarda intensément son camarade. Je ne te reconnaissais pas, Yanemir. Ce n'était pas toi. C'était toi sans être toi. Non. C'était toi et autre chose. Ensemble. C'est difficile d'expliquer. Mais, tout s'est passé très vite. Quand je t'ai regardé, dans cet excès de puissance, je me suis pris un coup de poignard. C'était un certain Kaevann, il me semble. J'ai tenté de contrattaquer mais il reprit ses assauts. D'un coup d'oeil, je t'ai vu au sol, ils étaient nombreux autour de toi, je me suis dit qu'il était inutile que je reste là, alors j'ai commencé à partir, à me faufiler dans les conduits de terre, toujours suivie par le vampire, qui me donna à nouveau un coup de couteau, mais je riposta d'un coup de pied bien placé, me laissant une longueur d'avance qui me permit de rejoindre les barricades de Polaris. J'étais essoufflée par ma course, par le combat, par la bataille qui venait de se passer, par cette guerre qui commençait sur notre territoire, par mes pensées et sentiments qui faisaient aussi bataille en moi. Qui étais-tu ? M'avais-tu menti sur ta mission confiée par Solweig ? Voulais-tu vraiment construire le sanctuaire pour les voyageurs égarés, le point de repère pour les âmes perdues qu'il faudrait éclairer ? Ou alors avais-tu, toi aussi, maintenant, le besoin que l'on te redonne cette lumière ?"

  • 5
15/05/23 17:11 - #1216
  • Humains
  • Homme
  • Taps
  • Polaris
48philou

Yanemir écouta très attentivement son amie. Et ce qu'elle lui décrit le pétrifia.

Ai-je été possédé ? Se questionna-t-il. Le jeune dirigeant fronça les sourcils et prit un air extrêmement pensif. Puis Éléonore partagea ses doutes à son propos. Cela le sortit de ses pensées et un stress lui noua l'estomac.

"Ne doute pas de ma foi. Je ne t'ai jamais menti sur mes intentions et j'ai toujours été sincère avec toi. Et je vais continuer en te partageant ceci."

Il se racla la gorge et reprit.

"Depuis mon voyage en Terrasylvanie, je ne me sens plus le même. Je vois des choses, j'entends des voix. Et je dois avouer que ça me terrifie."

Le jeune homme fixait la table sans même cligner des yeux.

"J'ai des portions de souvenirs qui sont complètement manquantes. Tout ce que tu m'as décrit, je ne m'en souviens pas. Quand Kaevann a tranché la gorge de Gris, c'est le néant jusqu'à ce que Nyx me plante sa dague dans le cœur." Ses mots le firent tressaillir. Parler de sa défaite et de sa mort était très étrange. Mais cela l'agaçait au plus au point de ne pas être capable de se remémorer ces événements.

"Tu as bien fait de prendre la fuite, ce combat était perdu d'avance et grâce à toi, la cité a pu s'organiser au cas où ces démons se seraient approchés davantage."

Il plongea son regard dans le sien.

"Je te remercie de m'avoir partagé cela. J'aurai besoin que tu gardes ça pour toi le temps que j'en apprenne davantage. Je ne veux pas que la panique s'empare de Polaris. Est-ce que je peux compter sur toi ?"

Éléonore hocha la tête en signe d'approbation. Yanemir soupira de soulagement. Il avait confiance en elle. Depuis le début, c'est une de ses plus fidèles alliées et cela le rassurait énormément.

"Je vais aller à la fête des marches-sables. Peut-être y croiserai-je un des vampires qui nous ont assaillis." Il se frotta la tête. L'idée de refaire face à ces assassins ne lui plaisait pas du tout. Mais c'était probablement le meilleur moment pour engager la conversation avec eux. Il devait le faire, il devait comprendre.

"Je te laisse les reines de la cité, enfin... Tu les as déjà, mais je vais m'absenter un moment... Je reviendrai vite."

Dans un moment d'émotion, il se rapprocha et la serra dans ses bras. Yanemir n'était pas très tactile à son habitude, mais là, le besoin se fit ressentir. Après quelques longues secondes, il se rendit compte de son geste. Dans sa tente, un contact rapproché et prolongé, c'était louche. Le jeune homme rougit et recula gêné.

"Heu... Pardon, c'était plus fort que moi." S'excusa-t-il la voix tremblante.

"Heu... Je vais y aller hein ? On se revoit bientôt."

  • 3
  • 2
29/11/23 18:51 - #3690
  • Humains
  • Homme
  • Taps
  • Polaris
48philou

HRP -> Suite au "grand renouvellement" et à la défaite d'Aphistème, le jeune dirigeant est rentré à Polaris. Il a ressenti des choses étranges lors de la disparition de l'ex-Sénéchal Mayfair, mais il ne prête maintenant plus trop attention à cette malédiction.

---

Voilà quelques semaines que Yanemir commençait à reprendre une vie normale. Les activités de la cité l'occupaient à plein temps. Entre la construction, le ravitaillement et les tours de garde, il n'avait presque jamais le temps de se recueillir au temple pour prier.

Cela ne le dérangerait pas, bien que le fait de rester actif lui évitait de trop réfléchir. Au point qu'il ait presque oublié ce qui pourrait encore se tapir au fond de sa conscience.

Le soir, après ses laborieuses journées, il prenait tout de même le temps de faire le ménage chez lui. Bien que sa maison soit à l'abri des vents violents du désert, la terre et le sable avaient une fâcheuse tendance à pénétrer dans son logis, et même jusque dans son lit. Alors le jeune paladin passait le balai en grommelant qu'il irait bien chercher une autre maison si cela continuait ainsi.

Sur son bureau s'accumulait des lettres de citoyens, certaines admirative, d'autre sur l'état des cultures de betterave, quelques-unes sur des rapports de vol non résolu ou encore des plaintes de la veille folle du coin. Bref, rien qui ne demande un grand intérêt, la vie se déroulait paisiblement dans la cité des lumières et Yanemir appréciait ce répit.

  • 1
  • 1
16/12/23 20:28 - #3753
  • Humains
  • Homme
  • Taps
  • Polaris
48philou

Le temps passait, et le courrier sur le bureau du représentant de Polaris s'entassait.

Le jeune dirigeant soupira.

'Bon aller, tu ouvres tous ça, et si dans 10 minutes, il t'en reste encore, ça sera pour la prochaine fois...' Se dit-il.

Yanemir s'assit et ouvrit la première lettre.

Mon seigneur,

Quelqu'un m'a volé ma pelle et ma pioche ! Comment vais-je faire pour travailler ? Je ne peux pas aller à la mine sans mes outils !

Mes plus sincères salutations,

René.

"Mais ! Pourquoi ne demande-t-il pas au forgeron d'en faire d'autres. Tout est gratuit à Polaris, ou presque..." Grommela-t-il. "Probablement un autre nain qui a dû lui prendre... C'est à Panzer de gérer ça !".

Il en ouvrit une autre.

Messire !

Madame Langier, ma voisine d'Ouest, sa fille s'est mise à la cornemuse. Alors, oui, c'est merveilleux, mais encore saurait-elle jouer, ça irait. Mais le pire, c'est qu'elle continue à s'entrainer bien après le couché du soleil.

Je n'en peux plus !

Cela fait déjà 10 minutes qu'elle joue, c'est IN-SU-POR-TA-BLE !

Faite quelque chose, je vous en supplie !

Marine.

Yanemir ouvrit la suivante.

Mon roi,

Je suis le boulanger de Racoon.

Je viens vous signaler le vol de plusieurs sacs de farine de betterave. Je dirais une bonne quinzaine. Si seulement on tenait un carnet de compte, je saurais vous dire plus précisément.

Cependant, je n'aurai pas pris la peine de vous écrire s'il ne s'agissait que de cela.

Le voleur a vidé leur contenu, il s'est débarrassé de la farine dans notre entrepôt, nous n'avons pas retrouvé les sacs. C'est très étrange, serait-ce le signe d'une protestation ? Quelqu'un n'aime-t-il pas notre farine ?

Nous allons faire attention et peut être capturés le voyou qui nous joue un tour.

J'espère que vous saurez le juger par vous-même pour lui donner une bonne leçon !

Andrez.

"C'est pas grave, on croule sous la nourriture... on va pas se plaindre pour quelques kilos de farine..." Yanemir se frotta les yeux d'ennuis. Il ouvrit une nouvelle enveloppe.

Yanemir,

Mon brave paladin, ce que nous avons fait la semaine dernière était...

Le jeune dirigeant rougi, il ne continua pas la lecture et cacha discrètement la lettre dans une de ses poches. Et s'empara rapidement d'une autre lettre.

Mon général !

Nous avons repéré et anéanti pas moins de 12 morts-vivants. Ces derniers rodaient et grattaient aux mures de la cité. À priori les dégâts sont minimes, mais il ne faudrait pas trop baisser la garde, nos barricades sont fragiles. Il faudrait construire nos murailles plus rapidement !

Amir.

"Non mais oh ! Il n'a qu'à prendre son marteau et aider à construire plutôt que de ronchonner... Ils ont la belle vie les ours polaires. Ils font leur petite ronde, cognent sur deux-trois squelettes. Le soleil n'est même pas couché qu'ils sont déjà au bar en train de trinquer !" Yanemir soupira.

"Bon aller, une dernière et le reste... heu... une autre fois !"

Chère Prince,

Voilà maintenant des mois que vous n'êtes plus venu vous confesser à Solweig. J'ai conscience que votre position demande du temps et de l'énergie. Mais les dieux n'ont que faire de ces excuses. Vous devez honorer votre serment de paladin de lumière et venir présenter vos prières à notre protectrice Solweig.

Je vous attends demain à la première heure.

Père Martin.

Yanemir consulta la date de la lettre, elle avait été expédiée il y a plus de quinze jours.

"Oups..." Il écrasa la lettre et la jeta à la corbeille, faisant mine de ne rien avoir lu.

"On va dire qu'elle n'est jamais arrivée ici hein..." Tenta-t-il de se rassurer.

Il se leva et repartit à d'autres occupations plus intéressantes.

Il reviendra quand la pile de courrier deviendra instable.

  • 2
23/12/23 16:51 - #3845
  • Humains
  • Homme
  • Taps
  • Polaris
48philou

Yanemir avait pris une décision. Son statut de paladin défenseur n'était plus vraiment utile ces derniers temps. Il avait même troqué son marteau de guerre contre un marteau de chantier. Néanmoins son habilitée aux tâches manuelles manquaient d'expérience malgré les nombreuses journées qu'il y avait passé.

C'est pour cela qu'il entama une longue route vers le repère de la guilde des bâtisseurs.

Trois longs jours de marche, le jeune dirigeant arriva enfin à destination. Il fut accueilli avec de grands sourires. La guilde des bâtisseurs avait élu domicile loin de toute cité, un choix plutôt étrange, mais peut-être cherchaient-ils la tranquillité ?

Yanemir rencontra le grand-maître de la guilde en personne. Après avoir échangé des salutations, le jeune homme demanda à ce qu'il puisse être formé à l'art de la construction et apprendre les secrets des techniques architecturales.

Contre un peu de son temps, Yanemir reçut une formation accélérée lui prodiguant une technique et un apprentissage personnalisé. C'est bête, mais la plupart des choses qu'il apprenait étaient évidentes, mais sans un regard expert, on passe à côté de plein de détail permettant de faire les choses plus rapidement, efficacement et proprement.

Une fois son apprentissage terminé, le nouveau bâtisseur quitta la guilde pour retourner à Polaris. Il salua et remercia tout le monde avant de reprendre la route du retour.

Une fois sur place, Yanemir ne perdit pas un instant et mit en pratique son nouveau savoir-faire. C'était le jour et la nuit, les astuces qu'il avait apprises rendaient les choses si simples. À la fin de la journée, il était fier de ce qu'il avait accompli. Ses compétences pouvaient maintenant rivaliser avec les bâtisseurs de la cité.

Le lendemain, le jeune ouvrier retourna sur les chantiers. Alors qu'il s'habillait avec des vêtements de travail, il entendit.

"Yassim !! Viens me voir !"

Le jeune dirigeant observa la scène. Un adolescent accourut et répondit.

"Oui Père, qu'y a-t-il ?"

"Pourquoi est ce qu'il y a encore des gravats dans le sable des fondations ?!" Le ton du paternel était sec et dure.

"Comment ça ?" Répondit l'adolescent surprit.

"Regardes, tu ne vois donc pas toutes ces pièrres ?! Je t'ai dit de faire plus attention, on ne peut pas bâtir sur de telles fondations !" Le ton montait.

"Mais Père, ce n'est pas moi qui ai mis ça." Contesta le garçon.

"- Arrête de nier mon fils, fait plus attention, c'est tout !

- Mais ce n'est...

- J'ai dit ça suffit ! Si tu continues, tu seras de corvée toilette !

- Mais Père !

- Ok t'as gagné, 3 jours de corvée toilette ! File, je ne veux plus te voir !

- Mais...

- J'ai dit file !"

L'adolescent fondit en larmes et disparut entre les maisons.

Yanemir fut surpris par la situation. Après avoir enfilé ses bottines, il se rapprocha du chef de chantier.

"Vous avez été un peu dure avec lui..." Lui lança-t-il.

"Bonjour Messire ! Les enfants sont vraiment des fainéants. Et ils tentent de cacher leurs bêtisent en oubliant que nous aussi avons été comme eux avant." Répliqua l'ouvrier.

"N'empêche qu'il n'y avait peut-être pas besoin d'être aussi dure ?" Reprit Yanemir.

" - Vous avez des enfants Messire ?

- Non, pas vraiment" Répondit le jeune homme.

"Vous comprendrez quand vous en aurez..." Conclut le père.

Malgré sa position de chef de la cité, Yanemir ne pouvait pas vraiment faire valoir son autorité sur l'éducation familiale d'un père. Il ne se sentait pas du tout légitime dans cette situation, car après tout, il est vrai qu'il n'y connaissait pas grand-chose.

Edité le 23/12/23 16:55 par 48philou
  • 1
  • 1
24/12/23 12:22 - #3847
  • Humains
  • Homme
  • Taps
  • Polaris
48philou

HRP -> Attention, les descriptions réalisées dans ce RP peuvent heurter les sensibilités. Je l'annonce quand même, je ne suis pas le plus grand auteur, mais sait-on jamais hein ^^

-------------------

Un matin comme les autres, le jeune dirigeant se lève après une bonne grâce matinée. Lorsqu'il sort de chez lui pour se rendre au siège de Polaris, il voit des citoyens courir vers l'Est. Une agitation inhabituelle s'est emparée de la cité de la vie.

Quelques instants plus tard, une troupe d'Ours, la garde de la cité, passe sur son chemin et l'interpelle.

"Messire ! Vous devriez venir, on nous a signalé un grave incident !"

Yanemir, avec ses petits yeux du matin, acquiesça et suivit le capitaine d'escouade.

Ils l'emmenèrent vers la maison de Grizelle, une personne âgée, que beaucoup considère sénile et que l'on nomme : la veille folle.

Sur place, la garde des Ours tentait de maintenir un périmètre autour de la demeure.

La foule tentait d'assouvir leur curiosité en posant des questions et en regardant par-dessus les épaules de la sécurité qui leur bloquaient le chemin.

Lorsque le jeune paladin arriva au niveau de l'assemblé, l'escouade se fraya un chemin en criant.

"Faites place ! Laissez nous passer !"

Une fois de l'autre côté, le commandant en chef des Ours accueilli Yanemir.

"- Bonjour Monseigneur, merci de vous être déplacé.

- Que se passe-t-il Commandant ?

- Le corps de la viei... heu... Grizelle a été retrouvé dans sa maison, elle est morte."

Yanemir ressentit un petit soulagement, il ne recevrait plus ses dizaines de lettres chaque mois.

"Ainsi donc le temps aura eu raison d'elle. Paix à son âme." Pria le jeune homme.

"- Pourquoi toute cette agitation ? Une mort naturelle n'est pas quelque chose d'exceptionnel.

- Vous devriez rentrer et voir par vous-même." Le visage du Commandant était soucieux. Ses lèvres étaient pincées et il semblait fort mal à l'aise. Il se rapprocha de la porte, l'ouvrit et l'invita à entrer.

Lorsque Yanemir franchit l'encadrement, ses yeux mirent du temps à s'adapter à la pénombre du lieu. Les volets et les rideaux étaient tous fermés. La seule lumière venait de derrière lui et projetait son ombre sur le plancher. Sur celui-ci, une flaque visqueuse à moitié séchée s'étalait devant lui. Du sang, l'odeur de fer lui monta instantanément au nez. Il sentit son estomac se nouer et pour ne pas recracher son déjeuner, il sortit son mouchoir qu'il plaça sur son nez et sa bouche.

Quelques pas plus loin, se dessinait une silhouette, allongée au sol sur le dos, les bras écartés et les jambes à moitier plié. Yanemir s'approcha en prenant soit de ne pas marcher sur une preuve potentielle. Grizelle était en robe de nuit, celle-ci semblait déchirée au niveau du col. Ses bras montraient de grosses ecchymose, elle avait tenté de se défendre contre son aggresseur. Mais la vision du visage de la pauvre dame lui fit presque tourner de l'œil. Si on pouvait encore appeler cela un visage.

La mâchoire était complètement déboîtée sur le côté, déformant ses traits en une vision cauchemardesque. Mais le pire était ses yeux, ils étaient tout simplement absent. Le sang séché avait coulé comme un torrent de larmes de ses orbites.

"Par tous les dieux ! Quelle horreur !" S'exclama le jeune homme.

"Vous le constaterez, mais nous ne sommes pas sur un décès de cause naturelle. Elle était peut-être considérée comme folle, mais je doute qu'elle se soit infligé ça d'elle-même." Commenta le Commandant.

"Oui, vous avez raison" Yanemir n'arrivait pas à soutenir la vision du massacre. Il détourna le regard pour se concentrer sur le visage du chef des Ours.

"Nous devons éviter une panique générale. La foule est juste à côté, il faudra maintenir le calme pour enquêter discrètement." Chuchota Yanemir.

"Je partage votre avis, voulez que je fasse une déclaration ?"

Le jeune dirigeant hésita. Il ne savait pas vraiment mentir, mais c'était malheureusement aussi son rôle de rassurer son peuple.

"Merci, mais je vais m'en occuper. Concentrez-vous sur l'enquête. Je veux être informé du moindre détail sur l'avancement de ce meurtre. J'attends votre rapport le plus vite possible." Ordonna le jeune dirigeant.

"Bien mon Général !"

Yanemir quitta la scène de crime. Une fois, dehors, il inspira une bouffée d'air frais.

Le brouhaha de la foule était assourdissant.

"Que s'est-il passé ?" "Est-ce qu'elle est morte ?" "Au diable la veille folle !" "Est ce vrai ce qu'on raconte ?" "Yanemir, je vous aime !" "Pourquoi personne ne nous dit rien !?" "Quelqu'un l'a tué ?!"

Le jeune paladin leva les mains pour faire baisser le ton de la foule et attendit que la tension redescende avant de prendre la parole.

"Mes Chères Polaréens, la vie, même sur Terra, peut avoir une fin. Les dieux nous ont doté d'une quasi-immortalité, mais le temps lui, aura raison de nous un jour ou l'autre." Il déglutit difficilement.

"Grizelle a vécu de longues années dans ce désert, si son corps a été retrouvé ce matin chez elle, c'est que son âme a quitté ce monde. Elle ne reviendra, mal... heureusment pas, à la grande pyramide blanche."

Les chuchotements de la foule s'intensifièrent et il dut monter la voix pour continuer à se faire entendre.

"Nous organiserons une veillée funèbre demain soir en son nom sur l'autel de Valdania.

Maintenant, s'il vous plaît, dispersez-vous et laissez travailler les ours."

Aussi surprenant que cela puisse paraître, l'assemblé s'exécuta et tous repartir à leur occupation, à part quelque petit curieux qui tardèrent avant de quitter les lieux.

Yanemir était inquiet, depuis la création de Polaris, jamais un tel acte n'avait été commis dans la cité de la vie. C'est un sacrilège impardonnable et le jeune homme se jura de retrouver le coupable.

Edité le 24/12/23 12:29 par 48philou
  • 1
  • 1
26/12/23 09:16 - #3856
  • Humains
  • Homme
  • Taps
  • Polaris
48philou

Les fêtes de Noël étaient passées, mais Yanemir ne se sentait pas bien. Voilà 3 nuits qu'il rêvait de la même chose, le visage de cette pauvre Grizelle revenait le hanter. Il s'imaginait comment cela avait pu se passer et les hurlement de la veille dame.

Le sommeil lui manquait et des cernes commençaient à creuser ses yeux.

L'enquête avançait lentement, les ours avaient déguisé les interrogatoires en une sorte de prise de témoignage pour enregistrer les retours des citoyens sur l'année qui s'était écoulée. Rien de concluant n'avait pour le moment était trouvé. La frustration du jeune homme commençait à grandir. Il refusait de se dire que peut-être, ce meurtrier s'en sortirait.

Durant ses insomnies, le jeune dirigeant retrouva son bureau et à la lumière d'une bougie, commença à regrouper toutes les lettres que la vieille dame avait pu lui envoyer.

Il y en avait des dizaines et pour la plupart, il les avait déjà lues.

Mon Seigneur,

Avez-vous vu ? Avez-vous vu les oiseaux dans le ciel ?

Ils tournent en ovale ! Cela montre un changement dans leur comportement. Mes souvenirs me disent que c'est bon augure.

Ou alors c'est quand ils volent en cercles ?

Vous devriez profiter de l'occasion !

Grizelle.

'Les oiseaux ? Est-ce qu'ils pourraient avoir un quelconque lien la dedans ?' Se demanda le jeune homme.

'Peut-être que des charognards se serait introduit dans sa maison pour manger ses yeux ?' Il resta pensif. Toutes les fenêtres étaient fermées, ils n'auraient jamais pu entrer.

'Par la cheminée ? Non, ça ne rime à rien. Des oiseaux qui passeraient par la cheminée. Ils ont un chapeau rouge aussi ?' Yanemir s'agaça et jeta la lettre pour passer à la suivante.

Messire !

LePetitChat ne cesse de venir faire ses besoins dans mes pots de fleurs ! S'il vous plaît, faites lui comprendre qu'il y a plein d'autre endroit pour faire sa commission.

Mes géraniums n'en souffrent pas, mais mes rosiers commencent à faiblir. S'ils meurent, je ne m'en remettrai pas !

Grizelle.

'Se serait-elle battu avec notre ami le chat magique ? Impossible, il est bien trop mignon pour faire une chose pareil...' Conclut-il.

Paladin Yanemir !

J'aimerais faire une tarte à la betterave. Je voudrais aller acheter quelques betteraves à notre ami Racoon, mais mes rhumatismes me font terriblement souffrir pour que je sorte au marché.

Sauriez-vous m'en prendre un bon kilo. Je vous en ferais une pour vous aussi !

Grizelle.

'C'est vrai qu'elle était bonne sa tarte quand même...' La nostalgie s'empara du jeune dirigeant. Cette vieille femme, bien que pénible, avait aussi un vrai savoir faire et un bon cœur.

Jeune homme !

Les ouvriers sur le chantier voisin font beaucoup trop de bruit ! C'est intolérable. Et puis une fois qu'ils ont terminé de travailler les voilà qu'ils se mettent à chanter la légende du Sir Mendiant en se saoulant à l'hydromel.

Les jeunes de nos jours ne sont plus ce qu'ils étaient !

Recadrez-les ou bien, c'est moi qui le ferais !

Grizelle.

'Tiens donc, les bâtisseurs..., il y aurait peut-être une piste à creuser.' Songea-t-il. Yanemir en faisant partie, il pourrait lui même enquêter.

Mon Roi !

Je suis inquiète, la nuit dernière, j'ai aperçu quelqu'un rôder autour de votre maison. Il avait l'air très occupé, mais semblait rester discret pour ne pas attirer l'attention. Je n'ai pas pu identifier l'individu.

Soyez prudent. Je vais essayer de surveiller et d'en apprendre davantage.

Grizelle.

'Quelqu'un autour de chez moi ? Quelle drôle d'idée, je n'ai pourtant jamais rien remarqué.' S'interrogea-t-il. 'Peut être les jardiniers ?... Ou bien... Non, je ne vois pas...'

La fatigue rendait ses lectures difficiles. Il n'arrivait pas à réfléchir correctement. Sa bougie rendit l'âme et força le jeune dirigeant à retourner dormir. Il allait devoir essayer de trouver le sommeil, mais il savait que lorsque ses paupières se fermeraient, c'est le visage tourmenté de Grizelle qui l'accueillerait.

  • 2
28/12/23 10:40 - #3877
  • Humains
  • Homme
  • Taps
  • Polaris
48philou

Comme chaque matin, Yanemir prenait le temps de balayer tout ce maudit sable qui ne cessait de rentrer chez lui. Aujourd'hui, il devait enquêter et interroger les ouvriers du chantier voisin à la maison de Grizelle.

Il s'y rendit et interpella les travailleurs.

"Bonjour Messieurs !" Lanca-t-il.

Les Polaréens se retournèrent intrigués. Certains visages féminins apparurent et Yanemir se rattrapa.

"Mesdames !" Reprit-il avec un signe de tête.

"Rapprochez-vous s'il vous plaît, je voudrais vous poser quelques questions."

La petite troupe d'ouvrier déposa leur outil et s'avança devant le jeune dirigeant. Les chuchotements commencèrent et Yanemir comprit qu'ils n'avaient pas la moindre idée de ce qu'il leur voulait.

"Pour commencer, j'aimerais vous féliciter pour le travail que vous accomplissez ici. Vous êtes rapide et efficace et je suis fier de ce que vous avez accompli."

"Vous y avez aussi participé Messire !" Lança une ouvrière.

"Oui, c'est vrai, mais pas autant que je le souhaiterai." Commenta le jeune homme.

"Bon, vous savez tous que Grizelle nous a quitté il y a de ça quelques jours." Annonça-t-il en pointant du doigt une maison à une cinquantaine de mètres.

"Arf, la veille folle..." "Paix à son âme." "Enfin !" "Et alors ça nous regarde ?" "Oui" Répondit la troupe en même temps.

"J'ai récemment repris quelques-uns de ces derniers courriers, et elle m'a fait part des troubles qu'elle vivait suite aux récents travaux que nous effectuons ici. Est-elle venue-vous voir ?" Demanda-t-il.

"Ah oui oui !" "Tous les jours, ou presque !" "Quel enfer !" "Une vraie folle !" "Elle hurlait sans cesse !" "Qu'est-ce qu'on y pouvait nous ?" "Les dieux nous ont enfin épargnées."

Alors que l'équipe répondait dans un brouhaha décousu. Yanemir inspectait le visage de chacun. Il tentait de voir si l'un d'eux avait une réaction différente, détaché ou inquiète.

Après quelques secondes, l'inspecteur improvisé ne remarqua rien de suspect.

"D'accord, d'accord !" Lança-t-il pour calmer les ouvriers en agitant les mains.

Yanemir regarda le chef de chantier (le père du petit Yassim) et lui fit signe d'approcher pour s'entretenir en priver.

"Ce sera plus simple de dialoguer ainsi. Avez-vous remarqué des réactions disproportionnées dans votre équipe lorsque Grizelle venait vous voir ?" Chuchota-t-il en s'éloignant un peu des autres.

"Heu... non pas vraiment..." Répondit l'homme en réfléchissant.

"Enfin, si !" Rajouta-t-il. "On était tous un peu énervé à chaque fois qu'elle venait, elle nous a même lancé des pierres dessus alors qu'on travaillait !"

"Ah oui des pierres, carrément." Commenta Yanemir surprit.

"Et comment est-ce que vous réagissiez ? Personne n'a cherché à lui rendre la pareille ?" Demanda-t-il.

"Grand dieu non ! Pour qui nous prenez-vous ?" S'offusqua-t-il. "Nous avons essayé de la raisonner, plusieurs fois, et quand cela ne suffisait pas, j'envoyais Yassim chercher la garde pour qu'il nous débarrasse d'elle. Mais nous ne lui avons jamais fait de mal. Qu'êtes-vous donc en train d'insinuer ? Ne pensez vous quand même pas que l'un d'entre nous ait pu lui faire quoi que ce soit ? Mes gars sont tous des braves types, ils ne feraient jamais de mal à une mouche même avec quelques verres dans l'nez." Répondit-il en haussant le ton.

"Non ne vous en faites pas, j'essaie juste de retracer les derniers moments de sa vie. Et vous n'avez rien remarqué autour de sa maison ou sur le chantier ?" Rajouta-t-il.

"- Non pas vraiment, à part mon fils qui continue de mal faire son travail et quelques poutres de renfort qui ont disparu des stocks, nous n'avons rien à signaler.

- Des poutres de renforts vous dites ?

- Boarf, rien de surprenant, il suffit que quelqu'un ne les ait pas renseigné dans le registre ou que d'autres chantiers nous en aient pris. C'est monnaie courante dans le milieu.

- Bon d'accord, merci pour votre sincérité. Je vous libère." Termina Yanemir en serrant la main du chef de chantier.

"Ah et une dernière chose, que faisiez vous la nuit précédent la découverte de son corps ?" Questionna-t-il.

"Nous étions tous sans exception sur le chantier Sud avec l'autre équipe. C'était l'anniversaire du chef de chantier de leur groupe, mon ami, alors nous avons fait une p'tite fête." Répondit le maître d'œuvre.

Yanemir acquiesça en guise de satisfaction et laissa le chef de chantier reprendre ses opérations.

Le jeune dirigeant reparti vers son bureau. Il pouvait exclure le groupe d'ouvrier, il ne voyait pas comment l'un deux pourrait être responsable d'un tel acte. Malheureusment aucun d'eux n'était présent dans le coin au moment du crime. Néanmoins, il savait maintenant qu'il pourrait interroger la garde. Ils étaient probablement les derniers qui l'avaient vu en vie.

  • 2
20/01/24 19:05 - #3972
  • Humains
  • Homme
  • Taps
  • Polaris
48philou

Le jeune dirigeant se rendit à la caserne des Ours. Ces hommes et femmes représentaient le bras armé de Polaris. Bien que la violence et le combat ne fassent pas du tout parti des valeurs de la cité, il fallait tout de même être en capacité de se défendre des dangers extérieurs, mais aussi maintenir l'ordre à l'intérieur.

Ainsi, les principales missions de ces miliciens étaient des patrouilles, du gardiennage, de la protection et de la résolution de conflit interne. C'est notamment sur ce dernier point que Yanemir espérait découvrir des informations sur cet horrible meurtre.

En creusant dans les rapports d'intervention, le jeune enquêteur trouva celui des deux gardes qui ont été appelées sur les chantiers.

Jour 280, 15h.

Tour de garde : Ines et Amine.

Le petit Yassim est venu nous trouver. La veille Grizelle était en train de caillasser des ouvriers du chantier. Nous nous sommes rendu sur place et avons constaté les faits. La femme vociférait des injures sur les travailleurs et leur lançait des gravas. Les victimes sont restées à distance en tentant de la calmer. Nous avons dû intervenir pour éviter une possible escalade de violence et éloigner la veille dame. Nous l'avons escorté jusque chez elle où elle est rentrée en nous claquant la porte au nez.

Nous sommes restés devant sa porte jusqu'à la fin de notre tour de garde, elle n'est pas sorti jusqu'à notre départ à 20h.

Je demande à ce qu'une enquête soit menée afin de comprendre les origines de ces troubles à l'ordre public.

"C'est tout ? Y'a rien de plus ?" Dit-il en feuilletant le recueil. Il n'y avait rien de plus.

Les jours passèrent et l'enquête était au point mort. La vie continuait à Polaris et personne n'avait conscience du potentiel danger qui pouvait rôder dans ces rues. La veille Grizelle était la cible de nombreuses plaintes, elle n'était pas facile à vivre. Peut-être quelqu'un en avait eu assez. Mais l'assassiner de la sorte ne pouvait pas être une simple vengeance.

Depuis la découverte du corp, le sommeil du jeune homme resta très agité. Il ne cessait de s'imaginer comment la pauvre dame avait pu être attaquer, son esprit créatif rendait les scènes très réaliste, trop réaliste. Chaque matin la fatigue devenait de plus en plus éprouvante, et les traits de son visage trahissait le manque de repos du jeune dirigeant.

Edité le 20/01/24 19:07 par 48philou
  • 3