[Un grand merci à Talmani, Zik Solaris, et Sainte-Maude de remettre leur sort entre mes mains pour cette petite balade dans les ruines hantées d'Ishtar...]

Mauvaise idée. C’était une très, très, TRÈS mauvaise idée, se répète furieusement Mastani en tentant de s’extraire de la pile de gravats où l’éboulement qui a secoué les couloirs souterrains l’a ensevelie. La poussière se mêle au sable, et elle tousse, la matriarche, les larmes aux yeux dans la sécheresse de la structure endommagée. Jadis, ces couloirs trônaient plusieurs étages au-dessus du sol – mais depuis la chute d’Isthar et trente ans de déplacements erratiques dans le désert, la cité s’est dégradée. Et quand les ruines se sont ancrées en vue de la pyramide blanche, elles se sont enfoncées de plusieurs dizaines de mètres dans le sol. Par endroits, les tours et étages supérieurs émergent encore – à d’autres, il faut s’aventurer dans les profondeurs pour parcourir des couloirs à moitié effondrés.

Etrangement, la majorité des pièces est encore intacte, comme figée dans le temps, mais certains endroits fragilisés supportent mal les allées et venues. C’est ce qui s’est passé il y a quelques minutes : un passage pas encore consolidé s’est effondré, et Mastani a juste eu le temps de crier « A l’abri ! » quand les premiers grondements ont retenti, juste avant la secousse qui a vu une partie du plafond s’écrouler. Bon, les Marche-sables commencent à avoir l’habitude, après plusieurs semaines d’installation et d’exploration. « Talmani ? Zik ? Vous m’entendez ? » Mais cette fois, ils n’étaient pas seuls, dans les ruines ensevelies : Maude était là. Sainte Maude, la très exaltée suzeraine du Saint-Siège, venue s’enquérir de plusieurs de ses citoyens disparus, et partie les chercher dans les profondeurs avec les habitants du coin. « Ma tante ? Tu m’entends ? Ça va ? » Elle a le vague souvenir d’avoir poussé la sainte femme devant elle pour la propulser sous l’arche vide d’une porte, pour qu’elle y soit protégée.

En tout cas, c’est encore le milieu de l’après-midi. Une fois rassemblés, ils auront le temps de ressortir des ruines avant que les fantômes n’en surgissent au crépuscule.

… Probablement… ?

"A l'abri !"
La voix de sa sœur hurlant ce conseil, voilà la dernière chose dont se souvenait Talmani lorsqu'elle ouvrit les yeux...
Elle se trouvait au milieux de gravats, dans une pièce de taille totalement inconnue, un trou béant se trouvait au plafond, probablement d'où elle était tombée... Les rayons qui s'engouffraient n'aidaient en rien à la découverte de l'environnement dans lequel elle se trouvait tellement le nuage de poussière était dense.

Un problème plus urgent à régler attira son attention : sa jambe était retenue dans les décombres de l'effondrement...
Elle se rendit compte qu'une partie de sa jambe avait été éraflée et que ce qui lui servait de vêtements était désormais bien troué... Mais bon, ce n'est que du matériel se dit-elle
Après quelques efforts, Talmani arriva à extirper sa cheville - non sans mal - à première vu, rien de grave, pouvant poser le pied à terre sans problème, elle allait néanmoins s'en sortir avec quelques contusions, mais l'exploration avec sa sœur, Zik et Tatie Maude ne faisait que commencer....

Elle entendit tousser dans la pièce, puis la rassurante voix de sa sœur « Talmani ? Zik ? Vous m’entendez ? ».
Bonne nouvelle elle était vivante et pas inconsciente.
Par contre, pas de Zik ni de Maude dans ce qu'elle pouvait voir...
Tout en s'époussetant, elle répondit "Je suis là, tout va bien de mon côté, rien de cassé?"

Revenant dans cette ville en ruine, les souvenirs resurgissent dans l'esprit de Zik. Il a vécu la création, l'ascension, l'âge d'or, puis la chute, brutale, de cette cité prospère en son temps.

Il a passé des jours, des mois, et même des années, à polir les marches du temple, pour vénérer sa déesse, et puiser les pouvoirs qu'elle daignait lui offrir, pour lui même les propager aux siens via moultes soins.

L'appel de sa "nièce" de coeur pour explorer les ruines n'était pas sans conséquences pour metrre la pagaille dans l'ordre qui semblait régner.

Zik était perdu dans ses pensées :

Ma belle, pourquoi tu veux toujours, toujours, toujours aller titiller les esprits et bousculer les choses ? C'est quand même fou ! Oui, bon, je suis en partie responsable, c'est vrai. Haaaaa, elles sont belles les valeurs de curiosité, de bravoure, de courage et d'audace que j'ai voulu leur donner à ces bambins. Ai je réussi ? Moui, il me semble bien. Probablement un peu trop même : maintenant, il faut partir explorer le monde, être toujours en mouvement, toujours... Mais qu'est ce que je pense moi ? Je suis un vieux avant l'heure ! Masta, file moi une baffe avant que je ne devienne un vieux con ! Heureusement qu'elle ne m'entend pas penser, sinon je perdrais toute la crédibilité de l'enseignant spirituel que je suis censé représenter.. Tiens, le doute. Il va falloir que je lui apprenne ca bientôt : douter, c'est bien ! Ne pas s'enfermer dans ses certitudes. Surtout maintenant ! Douter de ...

Il est sorti de ses rêveries par les voix de Mastani, puis de Talmani.

Il secoue la tête, baille profondément, et observe attentivement les ruines autour du petit groupe.

Dangereuses ces ruines hein ? Je vous avais prévenues ! C'est passé proche Talma, observez bien avant de poser vos pieds, chaque pierre est instable dans ces cavités effondrées.

Reconnais alors l'arche de pierre qui vient de s'écrouler à moitié.

Tiens, mais c'est l'entrée de la cour de l'une de nos tavernes ca ! C'était leur signe distinctif : chaque assoiffé pouvait foncer vers les arches en pierre, et venir y hurler une demande plus ou moins polie pour rejoindre le monde des bienheureux après quelques levers de coude.

Mais quelle taverne, ca, je ne sais pas, vu le nombre que votre père avait contruites, pas facile...

« Je vais bien... » Elle fronça les sourcils. « Mastani. »

Elle semblait presque surprise. Évidemment, cette rencontre était une possibilité qu’elle n’avait pas négligée en décidant de mener personnellement cette nouvelle expédition. Les éclaireurs de l’Inquisition avaient mentionné dans leurs rapports l’existence de la caravane, et son installation au-dessus des ruines fantômes. Tout de même, retrouver ainsi la fratrie royale d’Isthar lui paraissait bizarre. Surtout, les enfants avaient grandi. Là où elle avait inexplicablement refusé de prendre de l’âge.

Elle haussa le ton.

« Je suis bien là, rien de cassé. Merci Talmani. »

Maintenant que la poussière retombait, la papesse du Saint-Siège était bien visible. Un voile léger sur la tête, une cotte de maille sous son large manteau de voyage, un macuahuitl, étrange sabre d’obsidienne, à la ceinture. Ses poignets et sa nuque étaient entourées d’une multitude d'amulettes qui pendaient au bout de cordelettes et sa cape, qu’elle épousseta d’un geste ferme, était ornée de l’Œil solaire de la nouvelle Église. Elle s'abaissa pour ramasser un sac qu'elle passa autour de son épaule, ainsi qu'une torche, encore allumée dans le sable. Puis elle fixa les deux jeunes femmes, et fit la moue.

« Vous ne devriez pas vous trouver ici. C’est un endroit dangereux. La caravane ne survivrait pas à votre disparition. » Son ton était très doux. Elle pivota pour fixer l’adorateur de Solweig. « Zik, comment avez-vous pu les laisser descendre ? Et pour quoi faire ? »

Une autre question lui vint, mais qu'elle n'osa pas formuler. Où était leur frère ? Pas avec elles. L'enfant turbulent avait peut-être enfin rompu les amarres familiales.

Étendu sur le ventre, le visage dans le sable et les bras coincé par le poids de son corps. L’éternellement jeune, Ay Kless tente de faire le point dans un recoin de sa tête endolorie.

« - A priori tout va bien. Je respire, je pense donc…  Euh. Je pense.

A part quelques égratignures je m’en sors bien.

Par contre j’ai bien faillit me faire pipi dessus.

Non mais sérieux pourquoi je suis allé les suivre…

… Bon maintenant on se relève et  on essaye de rester digne. »

Non sans mal le garçon se relève, sa vision est un peu troublée. A sa droite Talmani semble indemne.

La poussière dans sa gorge le brûle. Il tousse plusieurs fois. Se racle la gorge.

"- Ça va, ça va tout va bien, impeccable ! » dit il de sa voix la plus assuré.

Ay Kless serre les poings pour essayer de contrôler le léger tremblement qui parcourt son corps.

Déjà il le sait, la peur commence à s’insinuer en lui.

En quête de terre agricole, ce fermier aux grandes ambitions a entendu dire mainte fois par le passé lors de son périple que la cité d'Ishtar était un endroit où l'on pouvait espérer un grand rendement si la terre était bien travaillé. Les ruines ayant trouvé un endroit fixe, il décide d'y faire un tour afin de pouvoir vérifier si ces rumeurs étaient fondés quand d'un coup il entendit un bruit dans les sous-sols. Il descendit à l'intérieur..

Purée de pomme de terre, mazette de mazette.. c'était quoi à l'instant, un gros boum ? un éboulement ? Je ne sais pas mais une chose est sur, un nuage de poussière arrive dans ma direction..

Il faut croire que je ne suis pas seul. Je devrai rester sur mes gardes.

Il prit sa pelle à la main et marcha en direction de l'éboulement pour voir si présence, il y avait. Il avança prudemment quand il aperçu un groupe de 5 personnes.

Qui sont ces gens ? D'où viennent-ils ? Mon petit doigt me dit que ce ne sont pas des truands..

Il décide de les rejoindre discrètement.

"Ahem, excusez moi, tout va bien ? J'ai entendu du bruit et je me suis précipité ici pour voir si tout allait bien"

Il range sa pelle avant de reprendre la parole.

"Je ne suis pas un bandit, ni un zombie. Je m'appelle Zhéniso et je suis un fermier itinérant ayant entendu parler de rumeurs sur ces ruines. D'ailleurs, j'ai quelques bandages dans mon sac pour penser vos blessures."

Yanemir avait suivi la caravane au travers les dunes avant d'arriver sur le site de fouille. Bien qu'étant le représentant de Polaris, il agissait plutôt timidement et se contentait d'observer en silence. Comme s'il cherchait quelque chose. Nul n'ignorait son nom, il était le fils de Philouface, le grand défenseur de Sanctuarium, aujourd'hui disparu. Mais son géniteur n'avait plus été aperçu depuis plusieurs années maintenant. En quête de réponse, Yanemir avait décidé de suivre Mastani afin de découvrir ce qu'il s'était passé 30 ans plus tôt. Peut être que ces ruines renferment des informations qui pourront le guider. Peut être y trouvera-t-il davantage ?

Soudain, le sol trembla et des pierres tombèrent du plafond. L'une d'entre elle se fracassa sur son épaulière le forçant à poser un genou au sol.

Outch..., merci petite armure, ça aurait pu être grave.

Son épaule était douloureuse, mais rien d'incapacitant.

La poussière avait rempli la cavité où il se trouvait. Il toussa.

Puis, des voix résonnèrent et il enchérit :

Tout va bien de mon coté aussi !

Décidément, se dit Mastani en époussetant distraitement les vêtements de sa très exaltée tante, pour des ruines censées être abandonnées, il y en a du monde dans le secteur ! Talmani est la première à répondre à son appel, et la matriarche prend le temps de vérifier que sa sœur est toujours équipée du nombre requis de membres. Zik Solaris semble entier également, et la nomade prend le temps de noter mentalement l’emplacement de la taverne - des fois que les réserves d’alcool soient toujours intactes, ça peut valoir le coup d’envoyer une équipe d’excavateurs !

Mais Maude est là. Maude est là, et Mastani qui ne l’a que peu vue depuis leur retour ces derniers mois s’en réjouit. Elle est peut-être encore plus impressionnante que dans ses souvenirs, avec toute la pompe de sa charge qui l’auréole de sainteté, mais elle n’a pas pris une ride et le cœur de la matriarche se gonfle de joie. Sans trop réfléchir, elle l’enlace à pleins bras, serrant la sainte femme contre elle dans une étreinte spontanée. « Ma tante, quelle joie de te voir dans nos ruines ! Bien sûr, que c’est dangereux, mais nous avons pris l’habitude… Tu aurais dû nous prévenir que tu venais, nous t’aurions fait accompagner ! » Et probablement mené un combat féroce au sein de la fratrie pour savoir lequel des quatre aurait l’insigne privilège de profiter de sa présence, bon. Ce n’est peut-être pas plus mal que Maude soit venue à l’improviste.

Ay Kless émerge d’un amas de débris, et Mastani s’agenouille auprès du jeune sourcier. « Ça va ? Tu n’as rien ? » La fougue de la jeunesse ! Les enfants des Marche-sables grandissent pour devenir des adolescents courageux, lesquels donnent des adultes intrépides. Le tout jeune homme semble bien parti sur la bonne voie, et la matriarche tapote son épaule en signe d’approbation avant de se redresser, inventoriant les autres silhouettes qu’elle devine dans la pénombre. 

Trouvaille intéressante : apparemment des fermiers itinérants poussent dans ces souterrains. « Un plaisir de vous rencontrer, ami Zhéniso. Vous êtes le bienvenu - » Pas dans ‘notre campement’, du coup. « - … dans nos ruines. J’aurais aimé faire votre connaissance dans de meilleures circonstances, mais restez bien avec nous et tout ira bien ! »

La force du nombre, hein. Oui, tout ira bien. Probablement.

Elle s’apprête à rassembler le petit groupe pour tenter de trouver une solution, mais une quinte de toux provenant d’une cavité attire son attention. Elle s’approche - il y a un homme, agenouillé dans la poussière, et Mastani l’aide à se relever avec grande prudence. Son apparence, bien qu’un peu chiffonnée, correspond à la description des éclaireurs qui surveillent les sables autour de la cité. « … Seigneur Yanemir ? » Est-ce que le souverain des vampires va ensuite surgir d’un amas de gravats ? Est-ce que la dirigeante de l’Oasis est tapie dans un recoin ? Une bande de pirates attend peut-être au tournant ? Cette expédition prend l’apparence d’un sommet des dirigeants du continent, et Mastani émet un petit rire, qui se transforme rapidement en quinte de toux. « Nous vous savions proche de l’enceinte avec les jeunes Marche-sables qui vous escortaient, mais pas encore à l’intérieur. Est-ce que vous êtes blessé ? » 

Tout le monde semble plus ou moins indemne. Mastani a fait les présentations - insistant lourdement sur l’importance du statut de la sainte qui les honore de sa présence - et il est temps de trouver une sortie. Du côté où ils sont arrivés, c’est clairement impossible : toute une section du couloir s’est effondrée, et les gravats sont bien trop lourds pour être déplacés, sans compter les risques d’effondrement du reste de la structure. Il va falloir se faufiler de pièce en pièce pour tâcher de trouver une sortie. Si possible avant la nuit, car les lieux semblent habités à la nuit tombée - et personne n’a été en mesure de dire par quoi exactement. 

Fronçant le sourcil, la matriarche tente de se souvenir des plans dressés par les différents éclaireurs qui ont tenté de cartographier cette partie enterrée de l’ancien palais. Deux directions semblent possibles.

Il est 16h30 ; la nuit tombe à 19h…

Bon, j'avais prévu un petit RP à la bonne franquette, mais la moitié de la Caravane s'est ramenée (💖) et y'a même le big boss de Polaris, alors on va y mettre les formes, les enfants ! 🎉

(J'ai tellement la hype de vous jeter dans tout un tas d'embûches ! 🎲)

Pour des raisons de praticité, et parce qu’on est TRÈS NOMBREUX, on va se concentrer sur une seule direction svp. Rappelez-vous, dans les films d’horreur, c’est au moment où le groupe décide de se séparer en équipes que ça commence à mal se mettre... 🪦

Afin que tout le monde ait une chance de nous précipiter dans les bras de la mort, chaque choix d'embranchement sera fait par un personnage différent, chacun son tour.

➡️ Pour ce premier embranchement, c’est tonton Zik Solaris qui connaît le mieux les lieux, c’est lui qui choisit, et qui poste en premier. Une fois son RP posté je passerai vous mettre une petite description plus détaillée des lieux.

➡️ Après ça, vous postez dans l’ordre que vous voulez ! Je passerai relancer quand vous aurez tous posté. Rien ne presse, ne vous stressez pas, on a tout le temps du monde !

Petit plan ci-dessous, merci Midjourney.

❌ On est sur la croix rouge ! À toi, tonton. Choisis 1 ou 2 !

Yanemir aperçut Mastani, recouverte de poussière. Elle s'épousseta puis regarda dans sa direction. Son regard trahit sa surprise quand elle remarqua la présence du jeune homme.
« … Seigneur Yanemir ? »
Elle marqua une courte pause et fronça des sourcils.

« Nous vous savions proche de l’enceinte avec les jeunes Marche-sables qui vous escortaient, mais pas encore à l’intérieur. Est-ce que vous êtes blessé ? »

Yanemir se massa l'épaule.
"Je vais bien, merci. Une pierre m'est tombé sur l'épaule lors de l'éboulement, rien de grave néanmoins."
Le jeune homme se dépoussiéra, puis se redressa, montrant fièrement le blason de solweig sur son plastron.
"Je ne suis pas ici en tant que représentant de Polaris, mais plutôt comme un citoyen du désert qui cherche des réponses à ses questions."
Yanemir regarda les autres aventuriers. La plupart étaient des marches sables. Il y avait aussi un fermier...

un fermier ? Mais que fait un fermier dans ces ruines ? Se dit-il.

Le jeune homme haussa un sourcil d'incompréhension.

Soit, pourquoi pas. Après tout, je suis bien là aussi.

Puis, il aperçut Sainte-Maude. Il ne la reconnut pas au premier coup d'œil. Certains l'avaient appelé "Tante" mais cela ne lui avait pas mis la puce à l'oreille. Beaucoup de temps s'était écoulé entre ses visions et la femme qui se tenait devant lui. Cependant, ces 30 ans ne semblaient pas l'avoir tant affecté que ça. Il se rapprocha d'elle.
"Grande Sainte-Maude, je n'imaginais pas vous rencontrer ici. Vous êtes bien loin de la lumière de notre bien-aimé Solweig."
Yanemir posa un genou à terre et s'inclina pour montrer le respect qu'il portait à la Papesse.

Zik hésite quelques instants :

Aller vers une pièce dont la porte est en bon état, ce serait un choix de raison, avec quelques réserves de l'Auberge qui devraient être encore présentes.

Mais l'appel de l'eau souterraine est plus fort, en écho à ses souvenirs de la belle Nari, sirène de l'éternel, un peu cruche il est vrai, peut être à force d'en remplir tant et tant.

Allons vers les eaux sacréees de ta mère. Mastani, tu vas découvrir la source de sa vie. Sa raison d'être pendant tant d'années. Rien que le bruit de l'eau résonne en moi comme le son de sa voix et ses rires.

[ Et on part donc sur une exploration souterraine des eaux glougloutantes. Bon choix ! ]

Il n’y a aucune lumière dans cette salle, juste la lueur de la torche portée par la Sainte. Au fur et à mesure que le petit groupe progresse, le murmure de l’eau devient plus fort ; et là, au centre de la salle qui devait être grandiose naguère, le sol s’est fendu en une large crevasse, où court un ruisseau joyeux. Il s’agit sûrement des restes de la nappe phréatique jadis tant aimée de la défunte princesse Nari, cette nappe qui alimentait copieusement les cinq puits de l’ancienne capitale. L’eau s’engouffre dans ce qui était jadis l’embouchure d’un couloir, agrandi par la course des flots en trente années. On remarque quelques ouvertures ça et là : d’anciennes portes et fenêtres menant à d’autres parties du complexe. 

Les vestiges jonchent les alentours : meubles à moitié détruits, caisses et tonneaux éventrés, objets délaissés lors de la mise à sec de la cité, et même un ou deux squelettes là où se tenait naguère un majestueux escalier. On aperçoit même quelques reflets qui accrochent la lumière, sous les eaux…

On distingue quelques recoins apparemment intacts, des différents côtés de la salle. 

Chacun de nous peut explorer un point d’intérêt. Notez clairement dans votre RP celui que vous avez choisi, et lancez un dé 6, je vous décrirai ce que vous avez trouvé (ou pas) dans mon post de relance en fin de tour. On est 7, choisissez chacun le vôtre, je prendrai le dernier ! 

🔵 [BLEU - Zhéniso] Une caisse en bois d’apparence plutôt fragile, oubliée contre un mur. 

🟢 [VERT - Talmani] Un coffre qui semble assez robuste, cabossé par endroits, comme si on l’avait jeté d’une hauteur pour l’ouvrir, sans visiblement de succès.

🔴 [ROUGE - Yanemir] Des rochers se sont effondrés sur les restes de l’escalier, écrasant partiellement deux squelettes reposant là. Des débris de leurs dernières possessions sont accessibles.

🟡 [JAUNE - Sainte-Maude] Un bas-relief orne le mur, il faudra s’en approcher pour distinguer ce qu’il représente.

🟣 [VIOLET - Zik Solaris] Un squelette repose sous l’eau. On distingue des objets éparpillés autour de lui, et il porte encore quelques vêtements rongés par les flots au fil des années. Ça brille un peu.

🟤 [MARRON] Des sacs en toile sont empilés sous le niveau de l’eau. 

🟠 [ORANGE - Mastani] Une table et deux tabourets sont perchés sur une estrade au-dessus du niveau de l’eau. Il y a des objets autour, mais il faudra s’approcher pour voir s’il reste quelque chose de valeur. 

Pour le prochain tour, ce sera Ay Kless, le spécialiste des eaux, qui choisira l’embranchement ! Mentionne clairement en fin de ton message la direction choisie, là aussi je décrirai tout ça dans ma relance quand tout le monde aura posté. 

Vous pouvez maintenant poster tranquillement pour ce tour. Petit rappel de ce que vous avez à faire :

• Réagir à la relance entamant le tour 2 (si vous le souhaitez)
• Avancer dans la salle 1 (on vient de la salle 0)
• Choisir un point d’intérêt et décrire votre examen (mentionnez la couleur en HRP pour que je ne puisse pas me tromper)

• Ay Kless, tu choisis également la direction que prendra le groupe lors de la relance entamant le tour 3, que je posterai uniquement quand tout le monde aura posté.
• Pensez à lancer un dé 6 dans votre message, que je sache si vous réussissez votre jet de fouille.
🎲 1 : échec critique 

🎲 2-3 : échec

🎲 4-5 : réussite 

🎲 6 : réussite critique !

Zik se dirige prestement en direction de l'origine du son de l'eau.

Il entre alors dans cette pièce déchirée par les flots. N'étant jamais allé puiser dans les sources, il ne reconnait rien dans cet endroit.

Peu à l'aise, il manque de s'affaler en glissant sur le sol, poli par l'écoulement de l'eau durant toutes ces années. Heureusement, une main solide le rattrape, il s'en est fallut de peu pour qu'il soit plongé dans cette rivière glaciale, si noire qu'elle semble absorber toute la lumière.

Merci à son sauveur.

Toute la lumière ? Ou presque ....

Son regard est attiré par un scintillement, provoqué par la torche de Maude.

Il devine petit à petit les contours d'un squelette, dont il reconnait les restes de vetements, ceux la même portés par les Isthariens il y a 30 ans.

Je vais aller voir cela de plus près. Il semble y avoir plusieurs objets autour de lui.

Maude, pourriez vous m'éclairer un peu plus ?

Pensant pouvoir profiter de son calme méditatif après tant d'années de prières, il retire alors ses vêtements superflus, et entame une rapide relaxation, assis en tailleur, de l'eau coulant sur ses jambes. Après quelques inspirations et expirations profondes, il se relève doucement, emplit ses poumons au maximum, et plonge en direction du squelette immergé.

HRP : exploration du violet,

₆5

Yanemir observa longuement la nouvelle salle dans laquelle ils venaient de pénétrer. L'obscurité y était total, seule la torche, porté par Sainte-Maude, y diffusait une lumière vivante. Les flammes créaient des ombres mouvantes sur les mures. La crevasse au centre de la pièce semblait absorber les moindres éclats de lumière y pénétrant, sans ne jamais en ressortir. Le jeune homme eut un frisson. Un escalier semblait jadis descendre à un étage inférieur. Des rochers se sont effondrés dessus brisant la structure. Mais difficile d'y voir davantage, Maude avait accompagné Zik Solaris pour lui faciliter l'exploration des eaux. Alors Yanemir s'agenouilla et posa les mains sur la tête de son marteau. Il se mit alors à marmonner.

"Solweig, bénit nous de ta lumière,
aide nous à percer les ténèbres,

guide nos pas dans ces ruines,

protèges nous du mal qui les habite,

ouvre nous les yeux

et permet nous de voir dans cette obscurité insondable."

Une lumière très faible commença à émaner du marteau. Timide et incertaine, elle oscillait dangereusement. Le jeune homme se releva, retourna son marteau délicatement pour avoir sa tête en haut, puis d'un coup sec, il fit taper le manche sur le sol en disant d'une voix forte :

"Fiat lux !"

Le coup résonna dans toute la pièce et un flash lumineux explosa, révélant les moindres recoins de la salle en ruine. La lumière diminua petit à petit en quelques dizaines de secondes. La tête du marteau brillait maintenant à peu près comme la flamme de la torche de Maude. Une lumière chaude et uniforme. La magie de Solweig émanait de l'arme. Yanemir esquissa un large sourire. Il n'était pas sûr que cela fonctionnerait, mais son succès lui confirma que Solweig le soutiendrait dans cette exploration.

Le jeune humain se rapprocha des rochers (🔴) et balaya les environs avec son marteau pour découvrir ce qu'il s'y cachait. Deux squelettes étaient piégés sous la roche. Probablement mort suite à l'éboulement. Il passa sa main sur un crâne pour en retirer les débris et une vision s'empara de lui.

La vision cessa et Yanemir reprit son souffle. Une goutte de sueur perla sur sa tempe. Il était haletant et manqua de chuter dans l'eau. Il avait du mal à contrôler ses visions du passé et elles étaient épuisantes à supporter. Quelque chose le sortit de sa torpeur. Un objet métallique brillait autour de la nuque du squelette : une chaîne en argent. Ce pauvre homme devait être celui qui avait accueilli son père.
Mais qu'est-il venu faire ici ?
Ces visions ne sont jamais anecdotiques. Elles montrent toujours des événements importants du passé.

Est-il à l'origine de la chute d'Isthar ?!
Son sang se glaça. Impossible ! Il n'aurait jamais pu faire une chose pareille. Il fallait qu'il continue. Il devait comprendre.
Le jeune homme se releva et inspecta les alentours (🔴).

₆6

« Vous auriez-pu m’accompagner, c’est vrai. » Elle eut un temps d’hésitation puis rendit l’étreinte à la matriarche, la serrant contre elle avec un sourire des plus doux. « Je ne voulais pas embarrasser votre clan des manquements de notre Inquisition. » Elle la lâcha et recula d’un pas. « Car c’est pour ça que je suis ici. Mes éclaireurs ne sont pas revenus, et cet endroit nécessite l'intervention des Créateurs. »

Puis elle se tut, et resta à l’écart. Le petit groupe comptait au moins trois chefs de clan, et pour le reste, chaque cohorte avait besoin de ses acolytes. Tout cela, à n’en pas douter, répondait aux désirs d’un des Dieux. Voilà qui soulignait encore l’importance du travail à mener, et l’importance d’avoir une femme d’Église au sein du groupe. La réaction de Yanemir l’arracha à sa réflexion. Elle inclina la tête en avant puis, le voyant s’agenouiller, dégagea le voile qui cachait son visage et, dans un geste cérémonieux, ferma son poing droit à l’exception de son index et de son majeur, et fit passer sa main au-dessus du dirigeant de Polaris. Une bénédiction silencieuse.

« Relevez-vous Yanemir. Vous me couvrez d’honneurs, mais nous sommes égaux, fil et fille des mêmes dieux. Et tout doucement, presque en chuchotant. Puisse Sa lumière nous trouver jusqu'ici. »

Et elle se garda bien d’ajouter qu’elle-même, depuis son exil, entendait plutôt une autre voix, très à l’aise dans l’obscurité. Un dieu plus sombre, peut-être, quoi qu’également épris des mortels. Cette torche qu'elle portait lui était moins destinée qu'à ses compagnons.

Puis elle pivotera vers le reste du groupe et, parce que la situation autant que le lieu ne se prêtait pas aux discussions, le suivit après s’être assurée qu son interlocuteur s’était levé. La présence d'un paladin la remplissait d'une certitude et d'une impression de puissance qu'elle n'avait pas connue depuis de nombreuses années.

Une fois dans la salle inondée, Maude accompagna Zik Solaris pour l’éclairer. Elle le laissa inspecter le squelette, son propre regard parcourant la salle, s’arrêtant de façon précise sur chaque pierre, chaque reste de meuble, d’habitant. Ses mouvements, très doux, gardaient quelque-chose, comme une économie de mouvement ou une certitude, qui donnait l'impression de faire face à une artiste martiale, ou une danseuse. Elle fixa aussi Yanemir lorsque ce dernier invoqua la lumière de la déesse qu’elle avait plus adorée que tous les autres. Puis souris. Désormais, grâce à la torche et à la bénédiction de Solweig, on pouvait naviguer sans trop craindre l’obscurité. Elle porta une main à son coeur, et une brève prière plus tard, pencha la tête vers l’elfe.

« Avec votre permission, il y quelque-chose que je souhaiterais voir. » Puis elle s’éloigna pour rejoindre le bas-relief (🟡). S’abaissant pour se placer face à la fresque, elle l’éclaira de sa torche, et tenta d’en décrypter le sens. Il pouvait s’agir d’une représentation mythologique ou quotidienne. Ou bien historique. Auquel cas elle espérait pouvoir déterminer s’il s’agissait d’Histoire antérieure ou ultérieure à son départ. De la curiosité, mais aussi la sensation que ce qui se passait dans ces ruines avait à voir avec le passé, un passé qu'elle ne connaissait pas aussi parfaitement qu'elle l'aurait aimé.

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