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Les Princes du Nord

Quel étrange manège que celui des fourmis entrain de terraformer le désert. Le Voïvode Kaevann regardait les constructeurs à l'œuvre dans les projets d’agrandissements de la cité des vampires : Altaïr.
Son regard se porta sur les vampires qui entraient et sortaient de la cité. Il fronça les sourcils en reconnaissant certain vampire de la petite noblesse. Finalement son regard revint sur la mascarade des bâtisseurs.
« Voïvode. » l’interpela un duc derrière lui.
« Duc. » répondit celui-ci, signifiant qu’il pouvait parler en retour.
« La construction avance pour le mieux. »
« Quand ? » Pressa le souverain.
« Une lune au moins, Voïvode. »
Le Prince d’Altaïr soupira et le duc compris qu’il venait d’être congédier.
Finalement Kaevann entreprit de se rendre dans l’un des quartiers les plus affreux de la cité : le laboratoire. Il s’agissait de l’antre de la terrifiante Sénéchale Mayfair. Le Voïvode se dit qu’eux deux en avaient fait du chemin depuis les barricades d’Ubar. Combien de temps s’était écoulé d’ailleurs ? Des lustres…
Errer dans le désert les avait menés là : loin au nord, au-delà des limites du monde connu. Tout ça pour bâtir un monde de ténèbres, leur monde.
Était-ce leur monde d’ailleurs ? N’avaient-ils pas été recraché de Démétrius vers la conquête de Terra des siècles auparavant ?
Le voïvode entendit des cris plaintifs des bas-fonds du laboratoire et pris ce repère comme une piste probable pour trouver la maîtresse des lieux.
Finalement, au détour d’un dédale interminable et dont la logique des lieux échappait quelque peu au souverain des princes du nord. Il découvrit la Sénéchale d’Altaïr qui semblait très occupé, comme à son habitude.
Le Voïvode n’était toujours pas convaincu que la scientifique soit compétente pour son tout nouveau caprice d’élite mais il appréciait son avis excentrique sur le monde. Comme celle-ci ne l’avait soit pas remarqué soit ignoré. Kaevann en profita pour détailler la pièce qui ressemblait tantôt à une salle de torture, tantôt à un cabinet de docteur. Des tableaux noirs étaient couverts de formules et de schémas. Un bureau particulièrement bien rangé dénoté avec le reste de la salle, lugubre. L’ouvrage en bois rare hébergeait une lampe et un livre ouvert. Le seigneur de la cité s’avança vers le bureau, tout d’un coup curieux de ce que celui-ci pouvait receler comme secret.
Lorsqu’il arriva à deux pas du grimoire, un outil tinta dans les mains de la Sénéchale Mayfair, de l’autre côté de la salle. Le Prince regardait maintenant en direction de la scientifique en se disant qu’elle savait depuis le début qu’il était présent dans son antre. Le seigneur de la cité aurait sévèrement puni tout autre qu’elle de ce soupçon de manque de respect. Mais elle était sa conseillère la plus prodigieuse après tout.
« Organisons un bal des vampires ! » lança le Voïvode sans plus de détour.
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Okene avait trouvé une missive sur son bureau, dans ses appartements, sans comprendre comment elle avait pu y parvenir.
Kaevann... Prince des vampires... Un bal vampirique...
Je n'y comprends pas grand chose. Nous verrons bien, plus tard, aucun lieu n'est indiqué, ni aucune date.
Un petit sourire se dessina sur ses lèvres. Aucun des termes employés ne lui était familier, mais s'il s'agissait d'un prince vampire alors nul doute que les habitants vampires de la cité de la fertilité y étaient pour quelque chose. Une enquête serait bientôt diligentée.
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Cela faisait des jours qu'il le parcourait.
Le désert, un seul mot qui en contient une multitude, tant d'espace aride s'affranchit de toute définition. Au sommet d'une dune, Basard croisa Gentiane paysan solitaire. Tout de suite il le reconnus. Gentiane appartenait à l'élite d'Isthar avant son effondrement. Isthar n'existait peut-être plus, mais lui se trouvait là, juste devant le vampire.
Attaque.
Pillage.
La vengeance n'est-elle pas un plat qui se mange froid?
Il continua sa route.
Marcher dans le désert, c'est aller à la rencontre d'un monde infini où changer de perspective redevient possible. Chaque pas que l'on fait, le corps s'enfonce un peu plus dans une matière souple et dure, façonnée par le feu du jour et la glace des nuits étoilées. On y dépose son âme et dans les vagues de sable, on s'abandonne au vide lequel se remplit de nos attentes, espoirs, déceptions et peurs avant de les dissoudre en millier de grains translucides.
-Le bal des vampires? Annonçaient ces grains en une subtile vibration à peine perceptible.
-Au Nord? S'interrogeât Basarad Ban.
Il continua sa route.
Si la vie est hostile pour la faune et la flore et à fortiori pour les vampires, le désert n'est pas si vide de vie. Les animaux et les plantes ont su s'adapter au manque d'eau et à la chaleur accablante. De grandes civilisations ont vu le jour à l'ombre des oasis et des arbres.
- Un bal des vampires? Mais c'est une bonne idée. Je suis moi-même un vampire.
Il continua sa route.
De manière générale, le désert nous renvoie systématiquement l’image d’une étendue brûlante, exposée en permanence à un soleil de plomb et recouverte d’épaisses couches de sable à travers laquelle la végétation a toutes les difficultés du monde à se frayer un chemin. En réalité, il existe de nombreuses sortes de déserts différents. Certains sont chauds, d’autres sont glacés, d’autres sont même tempérés et connaissent une alternance régulière des saisons. Le point commun principal entre tous ces milieux reste la faiblesse des précipitations.
Une fois arrivé en Terrasylvanie.
Il aperçu cette cité austère et grandiose qui ressemblait à un manoir, un énorme manoir. Altaïr. Magnifique. Mais il n'était pas au bout de ses surprises. L'émotion l'envahit lorsque celui-ci aperçu au détour d'une bâtisse Mayfair la jeune vampirette. Mais il y avait aussi Faïre et Kaevann. Que de chemin parcouru. Pensa t il. Lui qui les avait vus grandir. Ils ont maintenant réunit un clan et même construit une ville et ça le rendait fière. Mais comment le leur dire? Comment leur expliquer qui il était réellement? Il préféra donc garder le silence.
Nyx se trouvait là aussi. Elle avait passé de nombreuses années seule ou à trainer avec ceux qui habitaient Drakhulio et vénéraient le dieu Taps, les Sentinelles. Maintenant elle fait partie des leurs et ça le rendait heureux. Bien entendu Ortanko et Nalva se trouvaient déjà sur place.
Il s'avança jusqu'à la porte et s'annonça.
- Kaevann le Voïvode! Je suis Basarad Ban émissaire des pirates de la cité d'Ubar!
Il marqua une pause, reprit sa respiration et continua.
- Je me présente à vous. Je suis venu pour le bal et je vous apporte quelques gracieusetés.
Il déposa du matos, de l'eau de la nourriture et quelques pierres brigandées en chemin.
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Les Princes du Nord

Le Voïvode Kaevann, toujours dans un rôle de conducteur des travaux d’agrandissement de la cité avait visité la salle de réception qui devrait accueillir le Bal des vampires il y avait quelques jours. Celle-ci était encore en travaux et prendrait encore plusieurs jours à être inauguré.
Le bal des vampires serait un évènement grandiose où il espérait faire connaitre Altaïr à travers le désert auprès de sa race tout entière. En effet, bien que les clans, les mœurs, les croyances et les objectifs différait parfois très largement entre les vampires de Terra, le prince d’Altaïr voulait que sa cité reste un lieu où les vampires de tout horizon pourraient venir faire un pèlerinage vampirique.
Où tout vampire pourrait demander ou offrir des services à d’autres vampires.
Où tout vampire pourrait tout simplement faire une halte bienvenue dans leur aventure personnelle qui les avaient amenés à traverser la Terrasylvanie et les régions nord du désert.
Même si le projet paraissait simple à expliquer, réunir autant de vampire dans un même endroit s’avérait périlleux voir dangereux. Certain clan pouvait d’ailleurs se détester ouvertement et accueillir chacun des vampires. Mais les princes du nord espéraient faire de leur bal une réussite qui transcenderait la politique au moins pour un temps. Bien que le Voïvode Kaevann n’aurait aucun état d’âme à affronter un autre vampire sur le champ de bataille, le temps de la guerre n’était pas venu. Et le temps de la noblesse vampirique comptait énormément pour lui.
Au détour d’une rue, le prince vampire fut sollicité dans un langage plutôt soutenu mais avec un accent qu’il crut reconnaitre et qui lui rappelait de bon souvenir, après tant d’années. Il eut confirmation de son hypothèse : Basarad Ban, émissaire des pirates de la cité d’Ubar.
Le vampire d’Ubar ne venait d’ailleurs pas les mains vides.
Le Voïvode sourit au pirate et vint à sa rencontre des quelques pas qui les séparaient encore :
-Emissaire des pirates de la cité d’Ubar, vampire Basarad Ban, je vous salue et vous souhaite la bienvenue dans notre cité des vampires : Altaïr.
Cela me réchauffe le cœur de voir un pirate dans nos murs.
Je vous remercie pour vos présents bien que vous me mettait dans une position quelque peu embarrassante : j’ai la regrettable nouvelle que vous êtes arrivé en avance pour les festivités. Je suis moi-même encore entrain de diriger la finalisation des travaux de notre toute nouvelle salle de réception.
Je vous invite à profiter de l’hospitalité de notre cité en utilisation nos différentes installations ou à visiter la région de Terrasylvanie si vous avez besoin de vous dégourdir. Prenez garde aux squelettes qui rôdent ses derniers temps dans notre région. Faites-nous signes, à moi ou la Sénéchal Mayfair si vous manquez de quelques choses durant votre séjour.
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Il traversa la grande porte en bois surmontée d'une tour de surveillance et pénétra dans la cité. Un homme encapuchonné la langue coupée se trouvait non loin. Le Prince du Nord apparu. Kaevann.
Cela faisait longtemps que le pirate ne l'avait pas vu. Il le salua et au prix d'un effort considérable, Basarde ne laissa rien transparaître de l'émotion qu'il avait de le revoir.
- Prince Kaevann, je vous remercie pour votre acceuil. Ne vous souciez pas de moi, je vais prendre le temps de visister vorte grande cité. Cela faisait longtemps que je souhaitai parcourir votre quartier des Comptes avec son Casino de sang et votre fameuse taverne "Aux danseurs de la nuit".
Basard jeta un regard inquiet sur cet homme la langue coupée tenant un panneau avec dessus, les directions des différents lieux.
- Je saurais m'y retrouner, n'ayez crainte. Si je suis vennus aussi promptement c'est pour m'assurer d'une future entente entre nos deux clans, mais pas de précipitation nous aurons le temps d'en délibérer. En attandant, acceptez ces quelques donsations en guise de bonne foi de notre part.
Les deux vampires se saluèrent encore et Basarade poursuivit sa visite.

Au nord de la cité se trouve le quartier des Comptes. Une fois le pont du loup traversé, il constata que l'ambiance y était festive et même décadente, il se senti tout de suite à son aise. La première étape de sa visite ce fut la Fontaine de sang, il paraît qu'on y trouve les meilleurs psychotropes de toute la cité.
Une fois le deal effectué il se dirigea Aux danseurs de la nuit, la taverne. C'est un lieu de débauche physique rempli de jeunes esclaves, de plus les prestations ne sont pas payantes.
Pour des raisons évidentes de censure et pour ne pas offenser certains modérateurs que je ne citerais pas, aucune description de ce qui se passa par la suite ne vous serra décrite.
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La nuit se levait, le prince contempla le résultat : Le quartier des ducs finissait de prendre forme. La nouvelle place des bals surplombée par le somptueux théâtre des spectres était terminée. Le bal se déroulerait au théâtre qui servirait de salle de réception, ainsi que sur la place des bals. Ce premier affichait de grande colonne de marbre noir et une coupole de verre teinté rouge était entourait de gargouille de pierre, veillant sur l’édifice tels des gardiens monstrueux. La lumière qui perçait à l’intérieur diffusait une aura maléfique et projetait des ombres effrayantes.
La place des bals était ceinturée de nombreux lampadaires, braséros, candélabres magiques. Les pavés noir et blanc représentait un damier géant et attirant.
Le voïvode d’Altaïr était satisfait du résultat et se rendait chez les corbeausier, unité de transmission qui dressait des corbeaux comme messager. Il annonça que la diffusion des invitations pouvait démarrer afin d’attirer les vampires du monde entier à Altaïr : la cité des Princes du Nord.
Le prince des vampires vit les corbeaux partir dans une envolée massive vers le sud. Le peuple de la nuit allait-il répondre présent ?
Le voïvode retourna dans les préparatifs du grand soir, il y avait des commandes de bouteilles de sang à passer : château-sang, sang-des-glaces, sang-chaud et autres variétés des cépages alentours. La Terrasylvanie avait amené son lot de proie dont les dépouilles serviraient au festin qui allait de pair avec une grande fête vampirique.
« Je veux que le sang coule à flot ! » Rappela le voïvode au logisticien qui écrivait les moindres de ses demandes en le suivant autant que possible.
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Les Princes du Nord

Kaevann arriva sur la place du bal devant le théâtre des spectres, de nombreux vampires étaient présents. Le voïvode avait revêtu une tenue d’un noir de jais. Une cape d’un même noir était incrustée de rubis qui brillaient d’un rouge vif, imprégnés de la magie du sang. Un fourreau ouvragé laissait dépasser la garde de son épée d’obsidienne. Un bijou au doigt : sa bague de saphir noir brillait d’une lueur blanchâtre.
Alors qu’il s’engageait pour descendre les escaliers du parvis du théâtre surplombant la place du bal, il fut présenté par un de ses valets dans une mise en scène millimétré :
« Mesdames et Messieurs, c'est avec grand plaisir que je vous présente l’organisateur de ce bal des vampires : le Voïvode Kaevann, un être à la beauté envoûtante et au charme irrésistible. Mais ne vous y trompez pas, derrière ses yeux perçants et sa prestance royale se cache une âme vieille de plusieurs siècles, bercée par la sagesse et l'expérience des temps anciens. Laissez-vous envoûter par sa présence et plongez dans un monde où le temps n'a pas de prise, où la beauté et l'horreur se côtoient en parfaite harmonie. Le Prince de Démétrius, issue d’une lignée de vampire légendaire dont les exploits ont marqué l'histoire des mortels et des immortels. Sa magie et sa puissance sont magnifiques, mais c'est surtout sa détermination à protéger les vampires qui le distingue de tous les autres. Le voïvode Kaevann a lutté sans relâche pour sauvegarder les traditions vampiriques et préserver la paix entre les différents clans. Il est l'incarnation de l'honneur, du courage et de la loyauté. Il vous accueille dans la capitale de Terrasylvanie : Altaïr, la cité des vampires. »
Le voïvode prit le relais dès la fin du discours de l’ouvreur :
« Bienvenue à vous vampires de tous les clans, de toutes les croyances et de tous les horizons, nous sommes honorés de votre présence ! »
Ainsi furent ouvertes les festivités alors que le voïvode descendait saluer les invités dont certains venaient de très loin.
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Tête recouverte d'une capuche noir, Mando se baladait sur la place ou se déroulais le bal. Il profitais des festivités pour observer et jauger les vampires venu des quatre coin du désert afin de voir lesquels pourrais éveillé son instinct de combattant, afin de peut être pouvoir les retrouver un jour dans le désert pour une danse plus sanglante que celles pratiquées lors de ce bal.
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La Camorra Des Dunes

Evènement se passant juste avant le début des festivités.
Désemparée, complètement hors de son contrôle, et presque en panique, voilà ce que pouvait ressentir Mayfair à cet instant, ce jour du tant attendu pour tous dans la citée, sauf pour elle, du grand bal des vampires.
Elle se cachait depuis quelques jours déjà, prétextant des affaires importante à régler pour esquiver la noblesse d'Altaïr et faire faux bon sans éveiller de soupçons à qui que ce soit de son absence de cette fête.
Elle ne redoutait pas les morts vivants qui arpentaient le désert, elle était courageuse fasse aux combats qui se proposaient à elle alors qu'elle était si frêle et inculte de l'art guerrier. Mais ça...CA...!!!
Elle s'était enfermée dans la cathédrale noire, ce magnifique édifice aux couleurs lugubres, aux pierres parfaitement taillées et choisis par les meilleures tailleurs de tout Terra. Visiblement stressée, faisant le tour de toute la nef, et bouillonnant intérieurement...j'men fou j'irai pas !!...Et elle continuait à tourner en rond, n'arrivant pas à calmer son palpitant qui était rapide et désormais très irrégulier.
Elle monta d'un coup en tension, et hurla dans le bâtiment.
Dehors ! DEHORS TOUT LE MONDE !
Elle ne laissait pas souvent sa colère prendre le dessus aussi explicitement, signe de son malaise, elle ferma la porte du bâtiment et elle se posa sur le banc de l'orgue qui était sur une terrasse surélevée donnant une vue plongeante sur le cœur de la cathédrale.
Après deux trois accords pour échauffer ses petits doigts, elle commençait à jouer pour évacuer sa frustration.
pdn-terrajdr.000webhostapp.com/pictures/Mayfair_Orgue.mp3 (clin d'œil évidemment ! )
Elle jouait de toute ses forces et de tout ce qui pouvait lui rester d'âme. Prise par l'air elle pianotait les touches les yeux fermés, comme envouté par le son des accords. Les gestes étaient vif et précis, aucune fausse note, aucun son polluant ne venait la troubler, elle était apaisée et bien dans son esprit.
Une fois terminé, elle prit une grande inspiration et sentait la présence derrière elle du Prince.
Altesse...je ne suis pas de Démétrius, je ne veux pas y aller...
Le Voïvode ne répondait pas, de toute manière la Sénéchal lui parlait le dos tourné, ce qui ne se fait pas...
En se tournant, la tête baissée, tentant de fixer son regard en levant yeux lentement, elle comprit que la décision du Seigneur d'Altaïr était irrévocable...Pire encore, à côté de lui, sur un petit meuble de bois sombre aux grands nombres de tiroir pour ranger les outils d'entretiens de l'instrument majeur de la cathédrale, une boite était posée.
Le Prince ne disait toujours rien, Mayfair regardait alors le continue de ce contenant, et elle baissa la tête une nouvelle fois.
Kaevann quittait l'édifice, suivi quelques instant plus tard de la vampire. Elle quitta le quartier noir pour se rendre vers ses appartements non loin du palais...elle devait se préparer pour cette épreuve...ainsi soit-il !
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Quelques temps plus tôt..
Dans les ténèbres du désert, les cris des morts-vivants résonnaient, tandis que Shamy les combattait avec une férocité sans bornes. Les membres décharnés des créatures se brisaient sous ses coups, tandis que le vent soulevait la poussière et les ossements autour de lui.
Épuisé, Shamy retourna dans sa tente, située à l'écart de la cité en construction. Le vent s'infiltrait à travers les interstices du tissu, apportant avec lui une atmosphère lugubre et glaciale. Le guerrier vampire s'assit sur une couche rudimentaire, les muscles endoloris et l'esprit hanté par les fragments de souvenirs d'un passé révolu.
Un corbeau noir pénétra alors dans la tente, porteur d'un message. L'oiseau s'approcha de Shamy et laissa tomber le parchemin qu'il tenait dans ses serres. Intrigué, le vampire déroula le message et le lut à la lueur diaphane de la lune.

Bonjour Vampire Shamy,
J'ai l'honneur de vous inviter au bal des vampires, J'espère vous compter parmi nous.
A bientôt,
Kaevann, prince des vampires
L'invitation au bal des vampires d'Altaïr faisait ressurgir en lui une sombre mélancolie, mêlée à la crainte de retrouver ses semblables et de raviver des souvenirs douloureux. Shamy se tenait là, l'esprit tourmenté, hésitant à se rendre à cette macabre célébration. Le bal promettait d'être un véritable festin de sang et de ténèbres, un rassemblement de créatures impitoyables et assoiffées de pouvoir.
Finalement, Shamy décida d'entreprendre le périlleux voyage à travers le désert, guidé par un besoin de comprendre les mystères qui l'entouraient et de se confronter à ses démons intérieurs. La route vers Altaïr serait ardue et semée d'épreuves, mais le guerrier vampire était déterminé à affronter les dangers qui se dresseraient sur son chemin.
La tente de Shamy était désormais plongée dans l'obscurité, seul le crépitement d’une bougie rompait le silence. Le vampire se préparait à un voyage qui le mènerait au cœur des ténèbres, là où les princes de la nuit régnaient en maîtres et où la mort attendait ceux qui osaient défier leur pouvoir. Ce périple ne lui apporterait peut-être pas de rédemption, mais il lui donnerait l'occasion d'affronter son passé et de trouver sa place dans un monde sombre et impitoyable…

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Le soir des festivités...
Alors que les nuages menaçants s'amoncelaient dans le ciel ténébreux, la cité vampire d'Altaïr se dressait, majestueuse et sinistre, à l'horizon.
Les murs de la ville, sombres et austères, semblaient fondre dans le paysage désolé, donnant l'impression d'un mirage né des ténèbres. Les tours grandioses, tels des pics noirs s'élançant vers le firmament, s'élevaient avec audace, défiant les dieux eux-mêmes.
Chaque détail de la cité semblait inspirer terreur et respect, telle une symphonie macabre jouée par les forces de la nuit. Les portes massives de la ville, ornées de sculptures sinistres, dépeignant les légendes vampiriques les plus sombres, témoignaient de la force et de la puissance de ses habitants immortels.
Shamy Rajan, animé par une détermination farouche, se mit en route vers cette forteresse impénétrable. À mesure qu'il s'approchait, il sentait l'aura oppressante de la cité peser sur lui comme une chape de plomb. Mais rien ne pouvait entamer sa volonté. Il savait que son destin l'appelait au cœur de cette citadelle de l'obscurité, là où le sang et les larmes se mêlaient en un mélange toxique, et où les âmes perdues cherchaient désespérément la rédemption.

Il pénétra dans la cité d'Altaïr, empreint d'une assurance et d'un détachement naturel.
examinant les autres vampires d'un regard hautain, méprisant leur préstance et leur arrogance.
Lui, le guerrier endurci, se considérait bien supérieur à ces créatures qui paradaient avec leurs atours ostentatoires. Son aplomb inébranlable lui permettait de se frayer aisément un chemin parmi la foule, écartant sans ménagement les importuns par des coups d'épaules délibérés.
Un lugubre carillon retentit à travers l'immense cité, tandis que la lumière se métamorphosait de manière presque imperceptible…
Les rues d'Altaïr étaient plongées dans une obscurité presque totale, seulement éclairées par les torches et les flammes vacillantes des candélabres. La cité avait un aspect sinistre et menaçant.
Shamy Rajan, déambulait dans les ruelles étroites, scrutant les ombres qui se mouvaient dans les coins les plus sombres, prêt à affronter quiconque oserait le défier.

La foule qui s'était rassemblée pour assister au bal était immense. Des créatures venues des quatre coins de Terra se pressaient les unes contre les autres, vêtues de leurs atours les plus sombres et les plus élégants. On pouvait y voir des vampires aux longues canines affûtées, des sorciers aux yeux noirs comme l'obsidienne et des créatures inhumaines aux allures cauchemardesques.
Tous étaient là pour célébrer la nuit et les plaisirs qu'elle offrait.
Malgré l'atmosphère oppressante qui régnait, Shamy ne se sentait pas menacé. Il avançait d'un pas nonchalant au milieu de la foule, dédaignant les regards inquisiteurs et les murmures qui l'entouraient. Son assurance et son détachement lui conféraient une aura de mystère qui attisait la curiosité des autres convives.
Au cœur de cette nuit ténébreuse, Shamy Rajan se tenait fier et indifférent, convaincu de sa supériorité sur les autres créatures présentes.
Il avançait avec lenteur vers le lieu du bal, gravissant les marches menant au quartier des ducs.
La nuit s'installait et il admirait le spectacle grandiose devant lui.
Le somptueux théâtre des spectres dominait la place des bals, dont les pavés en damier noir et blanc attiraient le regard. Les colonnes de marbre sombre soutenaient une coupole de verre rougeâtre, surveillée par des gargouilles de pierre imposantes.
La place était encerclée de lampadaires, braséros et candélabres enchantés, diffusant une lueur sinistre.
Shamy se questionnait sur la réponse qu'apporteraient les créatures nocturnes de Terra à cette invitation…

Une fois parvenu au sommet des marches, il se tint en retrait, observant avec dédain l'assemblée des vampires.
Leur attitude hautaine et leur air supérieur le répugnaient. Il les trouvait vulgaires et indécents, s'exposant ainsi dans cette mascarade nocturne.
Malgré son détachement apparent, il ne pouvait s'empêcher de ressentir un malaise grandissant.
Le discours du valet et les paroles du Voïvode Kaevann n'étaient que des élans d'orgueil et de vanité pour lui.
Les vampires se considéraient comme des êtres supérieurs, se complaisant dans des traditions qu'ils jugeaient sacrées.
Face à cette démonstration d'arrogance, le ressentiment de Shamy envers cette caste de créatures immortelles s'intensifiait.
Alors qu'il observait les vampires se livrer à leurs danses macabres et leurs intrigues sombres, il commença à ressentir des réminiscences de son passé. Des images floues et des sensations fugaces lui revenaient, telles des fragments d'un passé oublié. Cette atmosphère pesante et ces êtres imbus d'eux-mêmes réveillaient en lui des souvenirs qu'il croyait enfouis à jamais.
Le dégoût de Shamy pour les vampires était désormais teinté d'une certaine appréhension. Les réminiscences de sa vie antérieure se faisaient de plus en plus insistantes et, bien qu'il ne comprenne pas encore le lien entre ces fragments de mémoire et ses frères de la nuit, Shamy savait que cette soirée marquerait un tournant dans sa quête de vérité sur son propre passé.

Shamy, toujours en retrait, plongé dans les ténèbres de son âme, discerna une aura malveillante dans la foule des vampires. Un guerrier mystérieux, enveloppé d'une cape sombre comme la nuit, se mouvait parmi les festivités.
Il émanait de lui une odeur de sang et de mort, faisant frissonner même les plus impitoyables des créatures présentes. Il jaugeait les convives, peut-être en quête d'un rival digne de son épée.
Le destin réunit Shamy et l'inconnu encapuchonné lors d'un bref mais intense contact physique.
Se heurtant des épaules, ils mesurèrent silencieusement leur force respective, révélant leur nature guerrière.
Leurs regards se croisèrent, et un maelström d'énergie sombre et brutale les enveloppa, faisant trembler les âmes de ceux qui osaient les observer. la trêve déclaré par le voïvode Kaevann allait elle déjà être rompue ?
Cependant, la voix du voïvode d'Altaïr, harmonieuse mais emplie d'une sourde menace, interrompit leur duel muet.
Les deux guerriers se séparèrent, emportant avec eux la mémoire de cette rencontre.
Ils savaient, au plus profond de leur être, que les sables du désert de Terra les réuniraient de nouveau…
Peut-être pour un affrontement, où le sang coulerait bien plus abondamment que durant les élégantes danses de ce bal sinistre…
Ou peut-être d'une autre manière…
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Le jour du Bal, la préparation de Mayfair
Le crépuscule allait bientôt se montrer, voilà plusieurs jours, que dans ses moment libre, la Sénéchal se préparait à cette fête. Pas seule, non non, elle avait une passagère clandestine dans son manoir. Mayfair tournait en rond, elle faisait semblant (très mal d'ailleurs) de travailler, de préparer rien du tout et rouspétait dans son coin. Sa professeur qui observait tout ce charabia bien symptomatique du "j'ai pas envie !" ne cessait de dire qu'il était temps, qu'il était temps, qu'il fallait s'y mettre, aller hop...
Oui oui je sais je sais...pensez vous que ... ? ... non rien...allons y... Lui répondait-elle en faisant la moue.
Après lui avoir demandé de s'assoir sur le petit banc de son orgue recouvert d'un velours rouge de sang Mastani, sa coéquipière lui demandait de se relever, et elle s'exécutait. Avant même, et sachant qu'elle allait le faire, que Mayfair ne bougonne encore, la Matriarche faisait comprendre qu'il fallait commencer par enlever les vêtements actuellement portés et de commencer par se mettre en sous vêtement.
Sans répondre, en baissant la tête, les joues rouges comme jamais, elle satisfaisait la demande, enlevant d'abord sa veste, puis son chemisier et enfin ses chaussures et son pantalon. Cette situation particulièrement dégradante pour la vampire l'a mettait terriblement dans l'embarras, elle n'osait plus du tout lever les yeux. Son corps si pale si frêle si enfantin comparé à sa voisine faisait grandir un sentiment de gêne.
Elle s'asseyait donc sur le petit banc et Mastani lui tendait une paire de bas noir à enfiler délicatement, pour ne pas les filer. D'abord la jambe gauche doucement, puis la jambe jambe droite...doucement...
Se relevant, regardant devant puis derrière s'il n'y avait aucun plie, son acolyte l'aidait à enfiler une petite chemise blanche. Ca c'était facile. Venait ensuite des jupons...
Mais c'est terrible de porter des trucs pareil !
Une longue jupe noir dans un tissus plutôt lisse avec un petit "M" brodé dessus.
Un "M" ? Comme Mayfair ou Mastani ?
Elle ne répondait pas, le mystère était amusant dans un sens.
Et enfin pour terminer le corset, noir évidemment, qui une fois enfilé était serré puis serré dans son dos par la Marche-Sable qui serrait si fort que la vampire ne pouvait presque plus respiré. Un peu moins serré du coup...voila...
Presque trente minutes s'étaient passé, l'atelier suivant était la coiffure.
Une heure à se faire asticoter la tête dans tous les sens, avec parfois quelques frisson, car elle n'avait pas l'habitude que par moment le bout des doigts de sa coiffeuse lui caresse le cuir chevelue.
S'il y a bien un truc qu'elle regrettait, c'est de ne pas pouvoir se voir dans un miroir, la malédiction des vampires de son espèce ne le permettait pas.
Mastani lui donnait l'information en détaillant qu'elle lui avait fait un chignon bohème, une spécialité de la Caravane.
Et enfin un peu de maquillage, autour des yeux, sur les pommettes et...
Elle était prête !
Elle regardait la Matriarche devant elle...
Alors ? je suis ridicule c'est ca ? ...
De toute manière, il est temps, c'est l'heure.
La Marche-Sable racla la gorge, comme pour dire quelque chose...elle tenait dans ses mains une paire de bottine avec des talons effrayant !
Tonnerre de Démétrius...je ne vais pas porter ca ?
Elle faisait une signe de la tête pour dire sisi !
Je n'vais pas porter ca !!
A nouveau ce signe de la tête...résignée, la Sénéchal enfilait ses instruments de torture...
Le jour du Bal, les festivités
Devant chez elle, la voiture du Prince lui l'attendait. Evidemment, lui n'était pas la, il devait accueillir les vampires de Terra entier.
A peine cinq minutes de trajet...Mayfair regardait dehors la lune si loin et les étoiles si merveilleuse. Elle rêvait, pensant à l'avenir, bien après la fête du soir.
Le carrosse arrivait, elle ne demandait qu'une chose, qu'il fasse demi tour. Mais le cochet faisait son malin, il descendit et ouvrit la porte, invitant celle qui se vengerait probablement le lendemain à sortir de son véhicule noir.
On commençait a entendre une petite musique d'ambiance, tout était la, juste en bas de ces marches. Elle revisitait dans sa tête le protocole, elle devait être impeccable. Se plaçant timidement contre la rampe de l'escalier elle attendait son tour, le moment ou le maître de cérémonie allait l'annoncer.
Elle tremblait légèrement, faisait des petites respirations, regardait ses mains...
Mesdames Messieurs, La Sénéchal Mayfair !
Le moment était venu, elle prit son courage à deux mains et commençait sa marche dans les escaliers, et enfin elle voyait toute la salle, des vampires bien connus, d'autre inconnus, des beaux, des moins beaux, des vieux, des jeunes, une floppé de vampires de partout !

Elle se dirigeait vers Voïvode Kaevann, qui l'attendait sur la droite des marches, puis elle faisait sa révérence en s'inclinant, signe d'une dévotion et d'une soumission totale envers son maître.
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Les rues semblaient déborder de vie, surprenant dans une citée de vampire. Que pouvait-t-il bien se passer en ce moment, une attaque ? La naissance d'un nouvel héritier ? Montant sur les hauteurs de la cathédrale noir, l'Inquisiteur observait les badauds en contrebas, ignorant tout de sa présence. Et même si ils levaient la tête, ils verraient tout au plus une ombre de plus parmi les gargouilles présentes, se découpant dans le ciel nuageux de la cité. Tous s'étaient flanqués de leur plus beau atours, marchaient prestement dans la même direction. Un brouhaha montait vers lui, impossible de déceler la moindre information.
Retournant dans sa salle de travail, il fouilla les papiers présent sur son bureau pour avoir une réponse. Il finit par tomber sur une invitation au bal de vampires. Les mondanités, vraiment pas son point fort, lui aimait les rencontres plus intime pour faire parler plus facilement les gens. Mais il se devait d'y aller, peut-être qu'il y fera la rencontre d'infidèles à ramener sur le droit chemin.
Il arrangea au mieux sa tenue, ne voulant jeter l'opprobre sur le Voïvode et les organisateurs. Il vit son épée posée sur le bureau, la prendre ou pas ? C'était un jour de fête, pas de conflit, mais il se sentait nu sans elle, elle était le prolongement de son autorité. Sans réfléchir longtemps la voilà installée à sa ceinture, une grande cape noir la recouvrant. Le voilà fin prêt, sauf un petit détail. Se dirigeant vers les tiroirs de son bureau il effectua quelques manipulation ouvrant et fermant des tiroirs plus ou moins complètement. Et une trappe sur le côté apparut.
L'ouvrant son visage s'illumina. Il ne remettait nullement en question le choix des boissons et était assuré que les meilleurs nectars auront été choisi, mais celui-ci était au-dessus de tout autre. Sa réserve personnelle des vignes de la cathédrale, un vin béni par Solweig et baigné de sa lumière divine. Il en prit une bouteille et la cacha dans les replis de ses vêtements. Si l'occasion se présente de faire goûter ce divin nectar à une charmante demoiselle ou simplement finir la soirée en beauté tout seul.
Le temps passant il devait se presser pour ne pas arriver trop en retard. Même si il pouvait se faufiler par divers passages plus ou moins discret, qu'il aimait emprunter pour se mouvoir à son aise, il sortit par la grande porte, montrant à tous que l'Inquisiteur serait là. Descendant les marches de la cathédrale il pénétra dans la foule sans souci, les habitants s'arrêtant pour lui laisser le passage. Quand plusieurs ne firent pas attention à lui, il comprit que des vampires de tout Terra seraient présents, raison de plus de se montrer vigilant aux infidèles.
S'approchant du quartier des Ducs il vit la voiture du Voïvode démarrer, qui pouvait bien arriver dans sa voiture privée. Le Voïvode devait être là depuis longtemps. La foule se pressait de plus en plus, une certaine effervescence montait. Jouant quelque peu des coudes, l'Inquisiteur se créait un passage, nombreux était ceux qui allait rouspéter avant de se raviser voyant de qui il était question. Arrivant au bas des marches du théâtre des Spectres il vit le Voïvode, accompagné de la Sénéchale. S'approchant d'eux il s'inclina et leur souhaitant que ce bal soit une grande réussite.
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Après une nuit de folie Ref. inauguration du quartier sud.
J'avais ouvert les yeux. Je me réveillais assis en tailleur sur un tapis dans une chambre non loin « des Danseurs de la nuit » et je repris connaissance en me frottant le cou et en tâtonnant désespérément autour de moi à la recherche de mes armes. Je faillis perdre l'équilibre et basculer en arrière. Le bal avait il déjà commencé ? Une toilette minutieuse, une remise en état de mon parement et me voilà en état.
Au bal je découvris tout l'attirail d'une cour d'Altaïr. Même la faible musique pondérée que j'entendais me rappelait d'anciens chants vampire. La musique était répétitive, lancinante et sourde comme si elle s'était élevée de quelque lieu situé beaucoup plus bas, avec trop de tambours étouffés et la mince lamentation nasal des trompettes. Elle n'avait aucune mélodie. Je levai le regard, la haute et étroite baie ogivale qui conduisait à un long balcon extérieur, en dessous duquel quelque grande célébration battait son plein tapageur. Typiquement vampiriques, les tapisseries avec les dames aux hauts hennins pointus et leurs robes bordeau, rouge ou lie de vin.
Des antiquités désuètes semblables aux illustrations de vieux livres de cour où les poètes lisaient à haute voix. Les fenêtres étaient drapées de satin bleu et noir frappées de symboles semblables à celui des princes du Nord. Il y avait de vielles dentelles fatiguées au-dessus de la haute porte d'entrée et de ce que j'apercevais de l'encadrement de la fenêtre. Des lampes turques pendaient à des chaînes tout autour de la pièce. Des flammes scintillaient à l'abri de leurs entrailles, émettant une lumière pénible pour mes yeux éblouis, ainsi qu'un parfum semblable à celui de rose et de champs d'été, quelque chose d'étrange à la chaleur et au corps brûlés.
La salle était immense, sur les murs il n'y avait guère un demi-mètre de pierre nue, si riches étaient les tentures or et lie de vin. La longue table accueillait une chaîne de seigneurs et de dames, tous habillés de noir obscure ou de rouge profond de rigueur, couleur du sang et non pas du vin.
C'était un tableau à la fois sinistre et somptueux pourtant, tous ces gens vêtus de ces mêmes riches couleurs qui trônaient quelque part entre l'horreur putride du sang et la splendeur éblouissante écarlate.
Puis il y avait Mayfair qui descendait cet escalier, elle tenait cette rambarde, le port altier, joyau encadré d'argent contre les ombres. Je la contemplais, sa robe haute cintrée tombant doucement, aussi noir que ses cheveux, comme si elle venait d'un ancien royaume. Ses seins d'albâtre dénudés presque jusqu'aux tétons sous un riche petit corsage de velours blanc et or. Elle était magnifique. Ce spectacle semblait vibrer avec l'ondoiement chaud et fumant des flammes sur les nombreuses chandelles et torches dispersées de part et d'autre de la pièce. Et, alors que mes yeux se mouillaient de larmes, je découvris que les personnages qui peuplaient la tapisserie n'étaient pas les tranquilles dames aux coiffes pointues, mais une sarabande de diables dansant en enfer. Il y avait des gargouilles, du style le plus violant et cruel, gravées sous la saillie tout autour de l'endroit. Sous le chapiteau des colonnes nervurées qui soutenaient le plafond, je vis d'autres créatures démoniaques et ailées sculptées dans la pierre. Visions d'horreur pour certains, mais si familières pour nous autres, les vampires.
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Les Princes du Nord

Kaevann passait entre les convives et les groupes, saluant les vampires qu’il croisait, étranger ou d’Altaïr. Le Voïvode voyait des vampires se jaugeait, c’était à prévoir dans un rassemblement aussi hétéroclite.
C’est ainsi qu’il croisa le chevalier Mando qui semblait effectuer un tour de garde plutôt que quelques pas de danse. En allant à la rencontre d’un de ses militaires les plus valeureux, il surprit une petite lutte avec un vampire étranger. Le Voïvode n’eut qu’à froncer les sourcils pour dissiper les velléités des deux combattants. Le Voïvode eu une impression de déjà vu du grand vampire barbare que venait de bousculer Mando mais n’arrivait pas à se souvenir d’où. Ce souvenir parut lointain au voïvode, un fantôme de Démétrius surement. Le prince des vampires salua le chevalier Mando et voulu croiser le regard de ce vampire qui lui rappelait quelqu’un mais le barbare avait déjà disparu dans la foule, laissant le voïvode dans ses interrogations
.
Le Prince revint sur le chevalier Mando et lui tapa amicalement sur l’épaule :
« Allons, détendez-vous chevalier Mando. Avez-vous essayer ce somptueux sang d’elfe château-noir-du-pape ? Le prince leva la main et un serveur se présenta pour proposer une coupe aux deux princes du nord. »
Mais c’est à ce moment que le volume dans la foule baissa et le voïvode comprit pourquoi, un invité de marque allait arriver. Le Voïvode sourit fit un signe de tête pour Mando et s’éclipsa :
« Vous m’en direz des nouvelles. » dit-il en se rapprochant de la zone de débarquement des invités de marques.
L’arrivée de Mayfair dans son carrosse royal avait encore fait baisser le volume de la foule, les convives étant tout à coup tous intéressés par la scène qui allait se dérouler. C’est une somptueuse Mayfair qui descendait des marches vers les convives. Le Voïvode, qui avait choisi la robe qu’elle porterait, eu une remontée de souvenir de sa petite sœur sur Démétrius. Un sentiment de deuil en lui, une émotion de tristesse passa fugacement sur le visage du prince d’Altaïr qui redevint impassible rapidement.
Sa petite sœur ressemblait beaucoup à Mayfair, elle était organisée, méticuleuse et sans pitié. La Sénéchal n’était pas noble, et pourtant il s’agissait de sa conseillère la plus proche. Autant pour sa qualité de jugement que par se secret que garder le voïvode, voyant en elle une petite sœur qu’il ne reverra jamais. Contre tout attente, il avait élevé cette vampire sans nom au-dessus de toute l’aristocratie vampirique. La noblesse y voyait certainement une provocation ou un caprice de roi mais le voïvode n’en avait que faire. Son autorité étant absolue.
Bien sûr, ce n’était pas sa sœur mais elle était brillante et efficace.
Reprenant son aplomb royal, le seigneur vampire accueillit Mayfair aussi froidement que d’habitude.
En parcourant l’assistance du regard, il identifia un chef pirate que certains princes du nord connaissaient bien : Basarad Ban.
Il annonça :
« Voici votre cavalier Sénéchal Mayfair, profitez bien de la soirée. »
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