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Les Princes du Nord

La nuit était nuageuse et un orage donnait fort sur la cité, foudroyant tour à tour les clochers des monuments d’Altaïr. Un énorme cumulonimbus rendait la fin de la tempête particulièrement lointaine. Un mélange de sable, de grêle, d’eau et de neige fouettait les murs des bâtiments, érodant la pierre, abimant le bois et corrodant le fer des herses, des gonds et autres armatures.
Le jardin des plantes carnivores passait un mauvais moment, l’eau des douves étaient montés et les crocodiles rodaient au milieu des Dionaeas, des Sarracenias, des Droseras et autres Pinguiculas au grand dam des promeneurs et activités louches qui s’y déroulaient.
Le Voïvode reçu un compte rendu d’un prince du nord qui se réveillait à la Pyramide Blanche suite à une escarmouche en Terrasylvanie occidentale, certes assez éloigné de l’épicentre mais tout de même. Le Patriarche parcouru le rapport qui était déjà passé entre les mains de la Sénéchal : un chevalier d’or et d’azur dont la description physique rappelé une altercation sur une mine quelques semaines auparavant.
Le prince vampire se leva et alla chercher une carte pour épingler ce fait. La vision des statues dédiées à Solweig revint en mémoire au voïvode. L’or et l’azur était-elle en concurrence avec le noir et sang des princes du nord ?
D’autres comptes rendus faisait état de routes en construction dans le nord, ouvrages signés or et azur également. Ce genre d’entreprise inquiétait le voïvode qui aimait vivre caché, loin en Terrasylvanie orientale. Devait-il craindre des routes qui viendraient troubler la tranquillité chère au peuple de la nuit ?
Et ces maudites statues…
Pourquoi les princes du nord devraient-ils partager Solweig ? Les vampires n’étaient-ils pas les seuls élus ? Cela devait devenir incontestable et incontesté. La paranoïa du Voïvode monta au dur et à mesure des questions qu’il se posait jusqu’à atteindre un point de non-retour où il devint complétement consumé par une haine dévorante.
Le Voïvode faisait des aller-retour dans son bureau en regardant la carte, la mine sombre et le regard noir passait successivement de la carte où la cité de Polaris figurait, entouré de rouge, puis à la cathédrale noire d’où il voyait les sombres clochers depuis son palais des ténèbres, mêmes malgré les intempéries. Celle-ci brillait d’une lueur tantôt rougeâtre et tantôt bleuté, tel un combat perpétuel entre les magies divines à l’œuvre autour du lieu sacré.
-Devait-il lancer un corps expéditionnaire face à cette menace régionale pour aller cueillir ce fruit trop mur comme disait les pirates ?
-Monter une légion noire pour imposer sa domination sur cet autre prétendant aux faveurs de Solweig ?
-Lancer une croisade noire afin de convertir ce peuple aux véritables vérités de Solweig : celle de la désolation et du cataclysme.
Finalement, le prince des vampires souhaita la présence du conseil des ténèbres autour de lui : la Sénéchal, la duchesse et le marquis inquisiteur. Des vautours venaient d’être demandés à la volière d’Altaïr et des scribes s’approchaient avec les matrices des sceaux du scorpion barrés d’une épée. Bien que dévoré par la colère, le voïvode faisait montre d’une intelligence froide et calculatrice, ne précipitant pas la meute d’hyène vers un combat non préparé. En effet, il le savait : les princes du nord avaient besoin des plus sombres lames que les forbans avaient à offrir si le projet devait être assuré d’une fin aussi magnifique que sanglante.
C’est ainsi que les membres du conseil des ténèbres arrivèrent pour prendre place dans la salle de guerre : La carte était disposée dorénavant sur une grande table facilitant les manœuvres tactiques des pions alignés pour le moment le long d’un bord du meuble.
Le patriarche avait revêtu son armure et d’un hochement de tête, un apprenti referma les lourdes portes d’où allait se jouait une partie de fin du monde aux reflets or et azur.
***
Quelques jours plus tard, les princes du nord et les pirates d’Ubar se retrouvaient aux alentours de Polaris dans des manœuvres communes. Malgré les intempéries qui retardèrent les opérations de siège, le voïvode fut surpris de découvrir l’agressivité des chevaliers d’or et d’azur au travers des rapports qui lui remontaient. Et cela, avant même que le moindre bélier ne fut préparé pour l’assaut. Quelques pirates se retrouvèrent eux aussi agressés farouchement par les gardiens locaux. Tel que le chef des pirates Byurus, un ami proche du prince d’Altaïr.
Le patriarche vampire se dit qu’il avait eu raison de se lancer dans pareil entreprise : ce mal d’or et d’azur, usurpateur du culte de Solweig, envahisseur de Terrasylvanie, devait être maitrisé à tout prix. Et surtout avant qu’ils n’attirent les faveurs bien mieux que la Terrasylvanie où se déroulaient de moins en moins d’offrande dû à de moins en moins d’aventurier dans le nord-est.
Les légionnaires vampires devaient faire un sacrifice géant afin d’imprimer leur suprématie divine.
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La Camorra Des Dunes

La nuit tombait, lentement très lentement, le soleil s'était caché depuis quelques heures, laissant place à l'obscurité. Quelques jours plus tôt, la Sénéchal fût rappelée par Voïvode Kaevann pour coordonner une attaque d'envergure sur la citée de Polaris. Ils avaient par de trop nombreuses fois fait des incursions en Terrasylvanie, et récemment ils s'en prenaient à des frères vampires des Princes du Nord ou d'amis d'Ubar.
Elle était bien occupée, plus loin, quelque part dans le désert, mais évidemment quand le Prince ordonne, Mayfair exécute !
Tous les contacts avaient été pris, la logistique était prête, les troupes d'Altaïr se mirent en marche, telle une horde. Trois jours de marches les attendaient, et vu le nombre de soldats, il fallait faire doucement pour éviter un vacarme qui aurait donné l'alerte. Pendant le chemin, elle préparait le plan d'attaque, car cette opération était interalliés et son organisation demander beaucoup de préparation.
Deux jours de marches, et enfin les armées du nord rejoignaient les hommes d'Ubar. Les bénédictions étaient données ...pour les croyants... mais la vampire peaufinait, encore et toujours le plan.
La science et ses connaissances lui faisait penser que l'attaque serait reportée, la météo jouant les troubles fêtes !
Evidemment, elle avait tapé dans le mille, et l'assaut fût reporté. Ainsi elle passait cette dernière journée pensive, se demandant si elle avait bien tout prévu, si son Prince serait satisfait de son travail et de sa dévotion. Elle ne cherchait pas de récompenses, jamais, seulement à pouvoir obtenir de découvrir le désert. Il y avait encore tant à apprendre, et tant à faire.
Bientôt le déluge de feu allait s'abattre sur Polaris, le dernier repas avant le grand départ fût donné, il était temps pour tous de se reposer. Les derniers rapports des éclaireurs ne faisaient état d'aucun changement relatif à la défense de la ville.
Mayfair trouvait alors un rocher, assez confortable, un gros oreiller et une douce couverture lui manquaient fortement, mais cela ferait l'affaire.
Elle ne dormait pas très bien, cette mission était risquée, et elle avait beaucoup à perdre, vraiment beaucoup. Elle pourrait être capturé, elle pourrait être en échec et sévèrement réprimandée par le Prince lui même.
Elle rêvassait, elle regardait les étoiles haut dans le ciel, elle pensait...beaucoup...puis s'endormie.

Après quelques heures, le réveil était ordonné, il était temps pour les chefs d'arranger leurs troupes, et la disposition pouvait se mettre en place. Trois lignes furent créées, une première ligne de guerriers parmi les plus puissant du désert, la seconde ligne comprenait essentiellement les sous officiers, les meneurs et autre commandant de sections et enfin la troisième ligne, des véritables rocks qui une fois la ligne de front atteinte devaient passer devant et protéger la ligne d'attaque. Mayfair fermait la marche, il fallait voir de derrière pour analyser la ligne de combat. Elle en profitait à se moment pour envoyer en toute discrétion un corbeau. Va mon brave, et trouve ton destinataire, vite !

Le travail de la vampire allait bientôt arriver à son terme, au feu vert du Capitaine Pirate, et du Prince Kaevann, les troupes aux ordres des différents chefs de groupes lancèrent l'assaut sur les portes de Polaris, ainsi la bataille pouvait commencer.

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On les avait entendu au milieu de la nuit, déchirant le silence comme un coup de tonnerre : tambours, timbales et grosses caisses. Ils furent rejoint par leurs confrères, cors, karnays et vielles, accompagnant la marche des troupes par leurs braillements sinistres.
L'opération n'avait rien de discret et personne n'avait même essayé de la rendre plus furtive. Voilà déjà presque une semaine que les tentes et les yourtes encerclaient la cité du nord, si l'alerte n'était pas donnée à présent alors elle ne le serait jamais.
Les bannières d'Altaïr flottaient sur la moitié nord de l'armée assiégeante et, fait peu courant, quelques étendards affichaient fièrement la queue de scorpion sur sa moitié sud. Ce genre de gadget encombrant n'était pas monnaie courante pour les pirates qui préféraient en général un plus gros sac à butin ou un second cimeterre, mais s'il y avait bien une occasion pour faire preuve de patriotisme il faut croire que c'était celle-ci.
La tempête avait protégé la ville pendant plusieurs jours, empêchant toute installation de l'équipement de siège. A la première éclaircie les ingénieurs s'étaient mit au travail, débarrassés de cette irritante protection. L'alliance ancienne des pirates et des princes d'Altaïr inaugurait un nouvel âge de guerre inutile comme on en avait plus vu depuis trente ans. Amusant état de fait qui ferait certainement grincer les historiens quand toute cette affaire se serait tassé.
Le conseil d'Ubar avait d'abord décidé d'un assaut sur la porte sud, comme un affront aux statues de Solweig d'une part, comme démonstration de force d'autre part. On l'avait finalement reportée à l'est où les murs ne disposaient d'aucune défense.
Le signal fut donné par les musiciens Ubarites. La cacophonie qu'il produisirent permit à l'armée entière de retrouver l’ouïe à défaut d'être capable d'y voir quoi que ce soit. On mit en branle les mantelets, les béliers, les mangonneau et la porte est fut prise. Déserte, fragile, facile d'accès, chacun aurait pût se frotter les mains si celles ci n'étaient pas occupées à manier les armes.
C'est dans le fracas des braillements et du bois que l'on brise que la joyeuse troupe investit la ville. Sur sa route, elle croisa le preux Last Flamenco, bien décidé à stopper cette horde sauvage, ses derniers mots résonneront à travers l'histoire :
"Heu, ah ben, c'est que..."
Puis il fut pendu par les pieds sur le parvis de la chapelle la plus proche.
Déception crasse une fois à l'intérieur : aucun garde, aucun défenseur. Un vote à main levée rapide détermina que c'était une ruse de l'ennemi et que l'armée Polarienne se terrait évidement dans la citadelle de la ville. Ni une, ni deux, on détruisit sa porte pour vérifier cette hypothèse.
Mais en ruse comme en science on ne trouve pas toujours du premier coup : la forteresse intérieure était aussi vide que l'enceinte de la ville.
Maintenant soucieux, prudents, presque paranoïaques il fallut pour les deux armées alliées se rendre à l'évidence : c'était un piège, tendu par l'autre camp pour les détruire avec le concours du gros Yanemir. Un guet-apens infâme mais prévisible, qu'attendre de plus d'une armée composée pour moitié d'anciens pirates et d'actuels pirates ? Chacun des deux camps avait toujours repoussé les limites de la perfidie, on se rappellerait d'ailleurs bien des mots du leader de Polaris :
"Je suis un peu tilté, mais les Pirates d'Ubar, vous avez une morale ?"
Vaste question.
Quand il fut découvert que l'armée Polarienne étaient, en réalité, cachée dans la barbacane sud, un souffle de soulagement parcouru les deux armées occupantes. S'entretuer ici aurait pût être amusant, bien sûr, mais ç'aurait été trop profitable pour Polaris, une chose qui n'enthousiasmait aucun des assaillants.
C'est à dire que les pirates nourrissait à l'égard des anciens sanctuarites un certain ressentiment en raison de leur mauvais salaire lors du siège d'Ustitia, trente ans auparavant.
La porte sud fut donc finalement assaillie, comme le plan initial le prévoyait. Au lieu de frapper depuis l'extérieur, comme c'était la coutume, l'alliance astucieuse l'assaillit par l'intérieur. Une opération un peu inutile et qui avait demandé bien plus de travail mais qui, néanmoins, ne manquait pas de panache. Une tactique habile, novatrice, jamais vu auparavant qui prit les Polariens bien au dépourvu. Personne n'avait anticipé cette situation et on trouva même quelques imprudents pour avoir l'audace d'aller se coucher. Idée grotesque, grossière erreur.
La position fut rasée intégralement et ses défenseurs massacrés. La seule personne qui participa à cet assaut depuis l'extérieur fut le saint Byurus qui était très attaché aux traditions. Il avait, la veille, rossé plusieurs défenseurs à coup de livre dans une crise de colère éthiliquement motivée et il n'avait pas prit la peine de faire le trajet pour le nouveau point de rendez vous.
Et c'est ce dernier combat qui vit la fin de la prise de Polaris, une cité lumineuse qui ne l'était pas tant.
Le pillage de l'endroit démarra malgré la pénombre, on se partagea un butin qu'on discernait à peine, on commit des crimes de guerre sans pouvoir même en être témoin.
Le tumulte lassait place au calme et la dernière cité du désert à n'avoir plié le genou devant aucun des deux rejetons de l'ancienne Ubar allait bientôt devoir se soumettre comme les autres. Quelle joie de voir le désert enfin uni, quelle joie aussi que ce soit par un régime si parfait.
Mais déjà la défiance et le doute germaient entre les deux grandes amies. La Solweig sombre du nord n'avait pas que des admirateurs au sud, l'opulence des vassaux sudistes rendaient parfois jaloux les suzerains d'Altaïr, le glorieux titre d'instigateur de cette bataille restait encre à attribuer...
Faute de gibier pendant la mauvaise saison, les piranhas ont souvent recours au cannibalisme.
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Le bruit des armes de siège, le fracas des fers des épées qui s'entrechoquaient, les cris, les pleurs, le sang et les larmes, l'odeur des fumées des incendies.
Mayfair regardait la scène depuis les hauteurs, tout se passait comme prévu, les portes étaient tombées, les forces d'assauts étaient entrées, et la vampire pouvait désormais prendre place à l'intérieur, juste après les portes. Elle pensait être la dernière à passer le trou béant, mais elle entendit derrière elle.
J'ai pas trouvé de porte ?
Il faut dire, que la puissance dévastatrice des armes alliés avait fait un travail des plus rapide et satisfaisant.
S'étant retournait, elle voyait au loin une tente qui n'est pas démonter, c'est Lazare, qui avait encore bien abusé de rhum pendant la fête de la guerre quelques heures plus tôt.
Les premiers rapports tombaient, les troupes menées par le Prince Kaevann et la duchesse Faïre enveloppaient l'ouest du front, quand celle du Capitaine Judas massacraient les défenseurs amassés plus au sud, rien à l'Est, abandonné par les Polariens, et au centre, fonçaient têtes baissées les hommes de l'inquisiteur Agendorf et de Basarad !
Les combats intenses, et violents eurent lieux au sud, ou presque tous les guerriers ennemis s'étaient regroupés.
Le Seigneur Buyrus, ancien maître des sciences de Mayfair fît son entrée glorieuse lorsque la porte sud tomba. Tous les alliés l'accueillaient avec ferveur !
Quelques combattant de Polaris faisaient de la résistance, la Sénéchal avait ouvert son infirmerie de campagne pour soigner les blessés. Un blessé raconté comme la terreur Ortanko était en transe, si bien qu'il tailladait ses ennemis comme ses amis.
Un soldat venait prévenir la vampire que Basarad était en mauvaise posture, et tous les alliés présent étaient occupés, fixés en combat. Prenant son courage à deux mains, Mayfair se dirigeait vers celui qui était son cavalier au bal des vampires, ce n'est pas rien et le vît sur le point d'être exécuté au sol.
Elle sortit alors ses deux dagues à la garde en forme d'aile de chauve souris, et pommeaux à tête de loup, et couru pour arriver à temps, l'ennemis avait amorcé sa descente avec son épée pour pourfendre le vampire, mais la Sénéchal se jeta au sol, glissant sur le sable, et croisant ses dagues pour stopper le coup tout contre Basarad.
La frappe était puissante, et la force de la vampire n'était pas grande, elle fût blessé à l'épaule ou la lame se planta légèrement. Elle faisait la grimace mais tenait bon. Maya en retrait avait senti le danger, et elle sprinta vers l'assaillant, pour l'attraper et le déchiqueter.

Mayfair se relevait, et prit des nouvelles immédiatement du vampire, qui était dans un état comateux, il fallait faire vite, la bataille n'était pas terminée. Elle prit une grande inspiration, se concentra pour remplir une boule d'énergie qui s'accumulait doucement dans sa main droite. Ses forces spirituelles diminuaient, elle se sentait faible, elle voulait vraiment être ailleurs...Mais son ami au sol avait besoin d'aide, et ainsi elle vida toute son énergie en posant la main sur la poitrine de Basarad, le réveillant de son comas, et le soignant légèrement.

Epuisée, Mayfair posa un genou au sol, essayant de reprendre son souffle la bouche ouverte, semblant manquer d'air, transpirant à grosse goute.
Cette bataille la retranchait dans ses limites, l'aube était la, et le ciel n'était pas bleu, non il n'était pas bleu.
La bataille était terminée, sa mission était accomplie, les négociations devaient maintenant commencer. Elle envoyait un message vers le point de retranchement de deux ou trois survivants pour amorcer les discussions. Ce devait être rapide, du temps elle n'en avait pas, pas ici.
La Sénéchal se trouvait un endroit un peu isolé, rejoins de Maya qu'elle câlinait, un peu de repos était bien mérité !
Elle prenait un bout de papier et de quoi écrire...
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La journée du nain avait été bien remplie, comme d'habitude.
Participer aux nombreux chantiers de la cité était une activité qui prenait pas mal de temps, pour sûr !
Néanmoins, ces derniers temps, entre quelques prières, Panzer coupait du bois. Alors évidemment, le rendement du nain était loin d'égaler celui de son lointain cousin Husk, mais bon, avec sa magnifiiiique hache sur l'épaule, il pouvait faire illusion quelques secondes devant toutes ces jolies femmes devant lesquelles il passait en se pavanant.
Bon, ça, c'était le côté sympatoche de la journée.
Le soir venu, toujours comme d'habitude aurait dit un autre de ses cousins (comment il se nommait, lui ? Clodeuf Rançois ? Bref...), il s'en alla se coucher. Non sans s'être lavé.
Car oui, Panzer était un nain particulièrement attaché à son hygiène corporelle !
Une fois dans sa maison... ha non....heu.... ha il n'avait pas encore de maison. Bon, une fois couché comme un malpropre devant une porte, il s'endormit, du sommeil du juste. Demain serait une très dure journ.... VLAN.
JournVLAN ?
A peine avait-il eu le temps de fermer les yeux qu'une douleur lui transperça le corps. On l'attaquait ? Qui ? Qu...
Puis une deuxième, puis une troisième, puis une autre encore. Le pauvre nain n'avait pas le temps de voir d'où ça venait, mais il voyait bien les formes qui s'en prenaient à lui.
Six ? Sept ?
Qu'importe, à présent il fallait défendre sa vie. Grâce à sa solide (bon, pas tant que ça verrons-nous au final...) constitution, il parvint à riposter quelques fois, donnant deux ou trois bonnes mandales en retour, mais les assauts ne s'arrêtèrent pas pour autant. Et petit à petit, à force de prendre des coups et de saigner, ses forcent l'abandonnèrent. Ouais, il y a une limite à tout.
Une dernière attaque lui fit fermer les yeux définitivement.
........
Ha finalement, non.
Il se réveilla, tout endolori, près d'un endroit qu'il avait vu quelques semaines auparavant.
Une pyramide blanche.
Et autour de lui, de nombreux visages, dont certains lui étaient familiers.
Polaris avait donc été attaquée. Les assaillants ? Sans nul doute des pirates. Mais panzer n'avait pas trop eu l'occasion de voir qui faisait quoi dans l'affaire.
Et qu'allait devenir la cité ? Et les survivants, s'il devait y en avoir ?
Trop de questions sans réponses, dans l'immédiat. sauf une : il était temps de se reposer pour reprendre des forces !
HRP : je joue la mort unique dans les conflits, donc Panzer ne reviendra pas aussi longtemps que la guerre (appelons là comme ça) durera. Je reste donc en zone neutre pour le moment :)
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Libra

Nord-ouest, sud-ouest. Toujours rien en vue.
Occupé à chercher Avel et Asmirov dans tous les recoins de ce vaste et à la fois si petit désert, Basarad eut vent par le bruissement, la vibration si subtil du sable que l'attaque des bâtiments serait pour le tour 72. Il était temps de regagner Ubar.
La ville, si on peut appeler cet amas de tentes, de taudis, ces constructions désordonnées une ville, avait été désertée pendant plusieurs semaines. Mais une fois arrivé, Basard ne pouvait que constater que celle-ci fourmillait de pirates. Tous se préparaient pour la bataille à venir.
Il avait été décidé d'attaquer, lorsque cela serait possible, les clans qui ne payaient pas encore de tribut.
Vous êtes prévenu !
Hors un de ces clans était en froid avec les Princes du Nord de la cité d'Altaïr, c'est l'occasion rêvée pour se rapprocher et livrer bataille ensemble.
Les Pirates ne suivent aucune règle, chacun fait ce qu'il veut, chacun est libre de mener sa petite vie sans se soucier du clan et des autres. Mais lorsqu'il faut livrer bataille, ils répondent tous à l'appel qu'importe l'heure et la date, même pendant les fêtes de Noël, le 25, tous ont répondu présent, rappelez-vous. La discipline et la coordination de ces guerriers en temps de guerre n'est plus à démontrer et c'est ce qui fait leur force.
Pour l'attaque de Polaris aucun plan de bataille ne fut élaboré, aucune réel organisation, ils se connaissent que trop bien, chacun sait qu'au moment fatidique ils peuvent compter les uns sur les autres. On donna, pour seule consigne les coordonnées d'une porte et la date de l'attaque. Chacun savait ce qu'il avait à faire.
Basard se déplaça donc jusqu'à la porte sud de la cité des lumières, il contempla les deux énormes statues de la déesse Solweig étonnamment pile poile de part et d'autre d'une rangée de trois portes. Quelle chance, les dieux sont vraisemblablement bien cléments avec eux et quel mauvais goût, ces statues sont beaucoup trop grandes. Puis il fit une reconnaissance à l'Est où il n'y avait que deux portes. On décida d'attaquer à l'Est.
Peu avant le tour 72, les dieux décidèrent de reporter de quelques jours encore la date tant attendue.
L'ennui commença, les deux golems qui apparurent ne changèrent rien, il y avait tellement de guerriers préparés à en découdre que ceux-ci ne firent pas long feu.
Le jour de l'attaque :
Je ne vous parlerais ici que d'une victime, il y a assez de conteurs pour raconter cette bataille.
Il avait entendu du bruit où il voulait prendre l'aire. Il ne parvenait pas à se rappeler pourquoi il était sorti. (enfin, il n'a pas de chez lui) Il s'était trouvé au puits quand les Pirates et les Princes après avoir éclaté les trois portes foncèrent sur lui sans qu'il puisse réagir d'aucune manière (enfin c'est pas vraiment vrai, il a courageusement riposté 5 fois, ce qui est très bien pour un nain) . Les assaillants couraient poussant leurs lames en avant. Il tient maintenant cette lame de ses deux mains crispées, ne voit plus la lame, moitié fichée derrière lui dans la poutre du montant du puits, moitié traversant son ventre, fouissant ses entrailles. Sous le choc de l'impact son corps est monté et n'appuie sur le sol que la pointe des pieds. Impossible d'arracher la lame, trop solidement enfoncée. Le moindre mouvement est douleur et il pense à Solweig en statue aux portes de sa cité, il la prie, cherchant réconfort, car tout vacille. Autour de lui le chaos, bande de pirates et vampires hurlant, lueur des flammes de la capitale, odeur de sang dont il ne sait plus plus si c'est le siens, échappé à bouillon, ou celui des autres Polariens. Un autre gît à terre, sourit de sa gorge tranchée. Une femme apprentie est traînée hors de sa maison par les cheveux. Un homme entouré de plusieurs Pirates brandit un sabre, mouline à force de bras et bientôt succombe sous le nombre. Tous ces mouvements lui semblent lointains, il s'accroche à sa lame, ne reconnaît plus rien ni personne, ni ses soeurs, ni ses frères ni les apprentis de la maison en pleurs. Il est tout entier concentré sur ses pieds dressés sur leur pointe. Il respire désormais avec peine. Il pose ses talons sur le sol, ouvrant sa plaie davantage, déplaçant il ne sait quoi dans son ventre, douleur terrible, il ouvre sa bouche et se met à crier.
En passant Basarad lui fracasse simplement le crâne du manche de son sabre, parce que le hurlement à ce moment précis lui est désagréable. Le corps de Panzer s'affaisse, mais reste accroché sur le montant du puits en macabre trophée. Basard l'observe encore un peu avec une satisfaction à peine dissimulée puis le renvoie à la pyramide.
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Libra

Il y avait bien longtemps que Last n’avait ressenti le fait d’appartenir à un endroit. Or, ces derniers jours, la vie qu’il menait paisiblement en tant que puisatier ainsi que l’accueil des Polaréens avaient réveillé en lui ce sentiment. Ils se souvint d’un temps heureux, datant de bien longtemps avant sa venue en Terra. Il se remémora le visage de Viviane, sa défunte épouse, d’instants d’intimités partagés lorsque tous deux tournaient leurs yeux vers la voute étoilées. Ivre de cette euphorie, il n’avait pas l’envie de rejoindre sa demeure, aussi, choisit-il de passer la nuit près de l’un des puits à l’Est de la Cité. Il ne tarda pas à s’assoupir, apaisé et près à s’ouvrir de nouveau aux autres.
Un bruit assourdissant le tira partiellement de son sommeil, on aurait dit qu’un chantier venait de s’effondrer… cela n’avait pourtant que peu de chance d’arriver. Puis un même vacarme se fit à nouveau entendre, ce qui finit de l’éveiller totalement. Non loin de lui, les portes internes de la cité venaient de tomber et de premières silhouettes surgissaient des décombres. Machinalement, il portât ses mains à sa ceinture… mais il n’y trouva pas ces armes. Déjà les assaillants fondaient sur lui et avant que les premiers coups ne l’atteignent, il reconnu Ortanko, accompagné d’un autre pirate et d’un… Prince du nord. Le combat tourna court, désarmé, il ne pouvait pas lutter et les dégâts qu’il infligeât étaient de l’ordre du ridicule. La nuit le submergea.
Mais il ne s’éveillât pas à la Pyramide. Il flottait au-dessus de Polaris, assistant au massacre des habitants et de la ville. A son coté Libra souriait. Elle avait choisi de lui apparaitre dans un aspect plus humain, abordant même une partie des traits de sa femme.
Lorsque les dieux ton amené, j’ai guidé ton âme à la pyramide afin de te libérer de leurs emprises. La contrepartie était qu’un jour celle-ci m’appartienne. Le temps est venu, délivres toi des chaines que tu t’es imposées. Elle tendit ses bras et mit dans mes mains mes crocs.
Le sang appelle le sang
Sans me laisser le temps de répondre, le vide emplit mon âme et j’apparus à la pyramide.
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Le brouhaha de voix inquiètes m'éveilla de mon sommeil, un sommeil encore empreint des échos de la bataille contre le golem de pierre. Les sons de l'effervescence du camp pénétraient la toile de tente, traçant des lignes vives à travers le voile de mon repos. Je m'étais redressé, les cicatrices de la nuit dernière me rappelant notre victoire durement acquise.
A moitié vêtu, je sortis pour discerner la cause de l'agitation.
Le clan de la Caravane s'agitait autour de moi, les mots se percutant les uns les autres comme des épées.
Polaris était tombée.
Tombée devant l'assaut des pirates d'Ubar et des vampires d'Altaïr.
Le choc de la nouvelle me frappa comme une flèche, chaque mot ajoutant à ma surprise.
La nouvelle me fit penser à mon passé sur Demetrius, à ces jours sombres où la violence était notre pain quotidien.
L'harmonie, l'équilibre que nous avions trouvé à la Faille semblait si lointain de cette réalité brutale.
Pourtant, je savais aussi que la Faille n'était pas sans défense. L'épée et la paix ne sont pas incompatibles, pensais-je, un guerrier sait quand brandir sa lame et quand l'abaisser.
Je retournai à l'intérieur de la tente pour récupérer mes affaires, chaque pas marquant la fin d'un chapitre et le début d'un autre.
Mon regard tomba alors sur Mastani, assise à son bureau, ses doigts délicats glissant sur du parchemin. Elle était absorbée dans son travail, rédigeant des missives en réponse à la nouvelle choquante.
Nos yeux se rencontrèrent. Un échange silencieux dans ce tumulte, une compréhension muette qui ne nécessitait pas de mots. Je savais ce que je devais faire. Sans un mot de plus, je laissai Mastani à son travail et quittai la tente.
Il était temps de retourner à la Faille, de convoquer le conseil…
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Yanemir marchait depuis plusieurs jours sous ce soleil de plomb. Il avait été renvoyé à la pyramide par Ortanko lors d'un assaut sauvage et impromptu. En franchissant une dune, il vit au loin plusieurs silhouettes faire le guet sur son chemin du retour. Il s'aplatit aussi tôt dans le sable pour ne pas être vu. Des hommes (ou femmes) armés, patrouillaient et ne semblaient absolument pas bienveillants. Il leva légèrement la tête pour les espionner discrètement. Le plus proche était un nain et pas nain'porte lequel : Lord Bonniface. Ce mécréant qui après avoir demandé de l'aide avait planté sa lame dans son bienfaiteur.
'Que diable font les Pirates d'Ubar aussi loin de chez eux ?' Se demanda-t-il. 'Et pourquoi est-ce qu'ils semblent surveiller le passage dans cette région ?' Le jeune homme sentit que quelque chose se tramait. Plus tôt, il avait reçu une lettre par un corbeau qui l'avait trouvé comme par miracle. Celle-ci l'invitait à ne pas rentrer signé d'un M. Un mystérieux allié avait tenté de le prévenir. Mais de quoi ?
Il prit la décision de rallonger son chemin en faisant un crochet par l'Ouest. Après encore de nombreuses heures de marche, il aperçut une colonne de fumée qui s'élevait à l'horizon. Yanemir ouvrit des yeux de stupéfaction.
'Polaris ! Oh non ! Je savais qu'il se passait quelque chose.' Dit-il à lui-même. Il pressa le pas et commença à courir. Le sable des dunes glissait sous ses pieds et lui demandait un effort surhumain pour maintenir une vitesse rapide. Quand il fut à quelques centaines de mètres des remparts, une fumée noire et épaisse s'échappait de la cité.
'Ok... c'est peut-être juste un incendie...' Tenta-t-il de se rassurer. Il franchit la porte Ouest et ce qu'il découvrit le figea sur place. Du sang, des flammes, des corps, le chaos... La cité a été mise à sac et les citoyens ont été massacrés. La tristesse le submergea. Sa ville, sa maison, ses amies...
Il entendit alors des pleurs. Il y avait des survivants. Le jeune dirigeant se précipita vers les rescapés.
"Vous allez bien ?! Que s'est-il passé ??" La femme tenait son enfant dans ses bras et faisait des va-et-vient frénétique. Elle pleurait dans un sanglot incontrôlable. Puis elle leva les yeux et dévisagea le jeune paladin.
"Où étiez-vous ? Où étiez-vous pour nous défendre ?!!" La colère s'empara de la mère.
"Ils ont frappé peu avant minuit..." Sanglot "Les portes sont tombée comme dans un jeu de cartes" Sanglot "Des pillards d'Ubar et les démons de l'Est ont déferlé dans la cité comme sorti tout droit des enfers." Sanglot "Ils nous ont massacrées..." Elle s'arrêta et son regard de braise foudroya le jeune dirigeant.
"Où étiez-vous ? Vous auriez pu nous sauver !" La culpabilité frappa Yanemir. Ses ennemies avaient profité de son absence (involontaire) pour attaquer.
Soudain, une main se posa sur son épaule et le cliquetis d'une armure familière se fit entendre.
"Non, vous n'auriez rien pu faire Messire." Gris se tenait derrière lui, son armure était couverte de sang.
"Oh, vous êtes vivant Gris !" Il était heureux de retrouver un ami. Malgré son heaume, il pouvait sentir sa tristesse. Les épaules baissées et la tête basse, le guerrier était fatigué.
"Avons-nous une chance de les repousser ?" Demanda Yanemir. Gris releva la tête et le fixa.
"Ils sont bien trop nombreux et la plupart d'entre nous portent la marque de Libra et ont disparu." Le jeune dirigeant resta pensif.
Puis Gris rajouta.
"Ils m'ont donné ceci" Il lui tendit un parchemin. "Ce sont leur condition de rédission..." Sa voix trembla. Yanemir saisit le parchemin et l'ouvrit. Il parcourut les points un à un dans sa tête.
- Non-agression en dehors du territoire de Polaris, 'd'accord.'
- Invoquer Libra sera interdit, 'pourquoi pas...'
- De la nourriture et de l'eau, 'oui.'
- Le temple..., son cœur s'arrêta. "Quoi ?!" S'exclama-t-il. "Ils veulent souiller notre autel !? Ces..." Il se retint de terminer sa phrase en serrant son poing devant sa bouche. Puis il décrispa sa main.
- Construire une route, 'hum... Ok'
- Se faire prisonnier et emmener à Altaïr. La surprise le saisit. Ça, il ne s'y attendait pas du tout. 'Que diable lui veulent-ils ?' Mais s'il pouvait sauver ce qu'il restait de sa cité en donnant de sa personne, il le ferait sans hésiter. Yanemir se redressa et respira calmement. Gris un peu paniqué lui dit.
"Messire, vous ne pouvez pas y aller ! Ils vont probablement vous torturer ou pire encore !" L'idée de cette éventualité le fit frissonner.
"Je sais..." dit-il calmement. "Mais avons-nous bien le choix ?"
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Vampires
Femme
Solweig
La Camorra Des Dunes

La guerre était terminée, la reddition fût signée entre les Princes du Nord et Polaris. Les termes avaient été rapidement envoyés au seigneur Gris retranché avec deux de ses grouillots au niveau des portes Ouest.
La première approche semblait être la mauvaise, puisque Mayfair avait reçu une fin de non recevoir.
Elle se mettait bien en évidence, au centre de la place, c'est dire aussi que la vampire était très pressée, des choses bien plus importante la préoccupait !
Inquisiteur Agendorf, veuillez procéder je vous prie.
Le maître théologien de Solweig la cataclysmique rassemblait les otages, hommes femmes et enfants dans le grenier du quartier de la capitale.
La porte fût fermée et verrouillée, comme scellée.
Un porteur de torche se plaçait devant la porte, de l'herbe séchée, de la paille et de l'huile s'entassèrent au niveau de son seuil.
Après deux trois hésitations, le dernier des dirigeants Polarien vivant signa l'acte de reddition.
Voila qui était fait, la guerre était terminée. Il était temps de placer des chariots au centre de la citée, pour récupérer le paiement de l'effort de guerre.
Inquisiteur Agendorf, voici les clés du temple, souillez tant que vous voulez.
Enfin, enfin la guerre était arrivée à son terme, tout était terminé, elle prenait un jolie morceau de papier, puis rédigea une lettre en toute discrétion...
Rêveuse, pensive, il fallait maintenant organiser les travaux forcés des polariens. De longs sentiers allaient être poser au rythme des pioches et des pelles.
Les ressources ok, les clés du temple ok, le sentier ok, il ne restait plus que le gros lot. Yanemir !
Celui ci discutait avec Gris de chose très probablement inintéressantes et surtout inutile. Elle appela une fois...Sir Yanemir !...
Il était temps de quitter ce tas de cendre et de bois fumant. Le guide de Polaris marchait derrière la Sénéchal, les pieds et mains libre. Il savait ce que risquait sa citée en cas de faux pas.
La nuit tombant, Mayfair regardait les étoiles, se souvenant d'une belle nuit, car le lendemain, elle retrouverait son manoir, son gentil manoir, bien vide.
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Yanemir était en train de panser les blessures d'un rescapé lorsqu'il entendit une voix familière l'appeler. Une sueur froide coula sur sa nuque. Il avait reconnu son interlocutrice sans même la regarder : Mayfair. Il prit le temps de terminer le bandage, se releva, épousseta ses vêtements et se retourna. Il fixa la petite vampire en se tenant bien droit. Sa future geôlière semblait bien pressée et trépignait sur place. A coté d'elle, une imposante louve blanche regarda le jeune paladin s'approcher. À quelques pas de sa maîtresse, elle sortit les crocs et grogna pour l'intimer de ne pas faire un pas de plus.
"Shhhhh..." Fit doucement la Sénéchal en caressant sa tête pour la calmer.
Yanemir sans un mot, tendit ses mains jointes en avant en signe de captivité. Mayfair regarda le jeune homme, regarda ses mains et revint sur son regard. Elle lui sourit et cela sonna comme une menace. Le jeune dirigeant soupira.
Il regarda une dernière fois sa cité, du moins ce qu'il en restait. Quelques maisons continuaient à brûler, le ciel était obscurci par toutes les fumées. Le sol était recouvert de sang, mais pas de cadavre, Libra avait frappé lui aussi. Il se retourna et fixa Gris, il lui fit un signe de tête pour le rassurer. Ils allaient devoir reconstruire sans lui, mais il avait confiance en ses concitoyens, ses amis, sa famille.
La Sénéchal tourna les talons et entama sa sortie de la cité en se dirigeant vers les portes Est. Du moins, le trou Est, car des portes, il n'en restait plus qu'un tas de débris. Au Sud, le même trou était visible, un courant d'air vigoureux s'engouffrait dedans et rapportait le sable des dunes vers l'intérieur.
'Quelle désolation...' Se dit-il.
Avant de partir, il croisa le regard d'autres survivants, Dragonna loin au Nord, le géant Bartel avec un regard tendre et triste, Tehani leur bûcheron en chef, Whismerill leur mage dévoué et LePetitChat qui défiait du regard tout les intrus. Yanemir soupira et c'est avec une boule au ventre qu'il suivit les traces des vampires. Il garda néanmoins la tête haute, il ne fallait pas se montrer désespéré. Bientôt, il reviendrait et c'est avec plein d'information sur l'ennemie qu'il pourrait peut-être faire goûter le plat froid de la vengeance.
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Faisant semblant de dormir comme à son habitude, Gris observait les étoiles, perdu dans ses pensées. Les attaques incessants des pirates et des vampires l'inquiétait. Ce jour là, il avait sauvé Thini in extremis de l'attaque de Swino alors qu'elle était en prière au temple. Il avait tenté de rassuré les habitants en leur promettant d'intensifier les rondes. Malheureusement, il était trop tard.
Quand l'attaque surprise eu lieu, elle fut si soudaine qu'il n'eut pas le temps de sonner l'alerte.
Échappant de peu à une mêlée, il couru en direction du centre-ville d'où venait les assaillants. Le pillage avait commencé.
Le chaos rendait difficile de reconnaitre ami ou ennemi, restant en mouvement Gris en profita pour aller vider les ressources de sa maison avant de chercher un endroit propice pour un repli en ordre. Et il fit bien, au moment de quitter les lieux, les assaillants défoncèrent la porte sans rien y trouver.
La porte ouest proche de la capitale tenait encore, ou presque ! Après y avoir placer quelques barricades de fortune, Gris coordonna le repli des survivants dans les quartiers Ouest de la ville.

[ Point de vue de Gris au moment des pourparlers : ]
Finissant ses revendications, Mayfair approcha sa torche d'un bâtiment dans lequel était enfermé les survivants de l'attaque. La plupart n'était que des civils innocents, incapable de se défendre face à l'union des deux clans ennemis.
"Donner Messire Yanemir en pâture à ces monstres ?! JAMAIS !!!" fulmina Gris. Il aurait refusé toute discussion sans la moindre doute mais le regard implorant des prisonniers le fit flancher dans sa détermination.
Tenant son calepin comme pour faire bouclier, Gris chercha du regard les autres membres du Cercle. Apparemment il était le seul rescapé en ville.
Feuilletant les pages comme pour se rassurer, il finit par trouver le passage adapter à la situation. Trouvant un peu réconfort dans le son des pages tournées, il prit la parole :
"J'accepterai de signer après y avoir ajouter des précisions sur vos demandes.
Pour la construction du sentier ainsi que les betteraves, c'est d'accord. La demande est très claire."
Crissant des dents, il ajouta. "Vous pourrez loger dans notre temple pour la nuit également sans craindre d'attaque de notre part."
Le petit Louis et sa sœur était aussi dans le bâtiment entouré de combustible. Après un long silence, Gris le ton menaçant "Il est stipulé que Messire Yanemir sera bien traité, je vous prend au mot. Si par malheur j’apprends qu'il lui ai arrivé quelque chose vous aurez affaire à Polaris !". Il s'arrêta là voyant l'inquisiteur Agendorf approcher dangereusement la torche, un sourire de jubilation aux lèvres.
Gris reprit "Nous placerons sous votre supervision des repères visuels dans un rayon de 30 lieux pour éviter une agression fortuite. Nous ne sommes pas à l'abri d'une étourderie de la part de vos semblables".
"Dernier point. Exprimez clairement dans votre clause de non-agression que cette dernière est réciproque et non unilatéral."
Ne voyant pas ce qu'il pouvait ajouter, il s'arrêta et attendit la réponse de la jeune vampire.
Mayfair le fixa longuement, comme pour peser le pour et contre, puis valida les demandes de précisions de Gris.
Descendant des fortifications Ouest, Gris alla à la rencontre de Mayfair, il prit une plume et signa le traité d'un G suivi de fioriture indescriptible, le tout était étonnamment stylisé pour une personne n'ayant aucun passé.
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Thini avait ouvert les yeux sur la pyramide. La sensation était maintenant familière, ce n’était pas la première fois qu’elle se réveillait ici. L’imposant édifice avait un côté réconfortant, comme une constante parmi le chaos de Terra. Toujours là, immobile, immaculé… L’elfe fit un rapide inventaire de ses affaires, tout semblait en ordre. Bon… quel jour était-on ? Combien de temps effacé cette fois-ci ? Quel drame avait bien pu frapper la cité pour que les Déesse lui vole à nouveau ses souvenirs ?
Non loin de là, elle vit des visages familiers. Ses compagnons avaient la mine sombre, semblaient préoccupés… qu’avait-elle manqué ? Elle afficha une moue dégoûtée et se rapprocha d’eux, tentant de glaner discrètement quelques informations sur les tristes événements qui avaient eu lieu… Les nouvelles étaient dures. Thini serra fort son insigne, cette belle étoile que chaque Polaréens portait sur ses vêtements. Cela sembla lui amener un semblant de réconfort…
[HRP] désolée pour le retard…
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Vampires
Homme
Libra

C'était une des premières fois que les forces d'Altaïr étaient ainsi réunie pour la guerre, sur ordre du Voïvode le silence était de mise. Le vent du désert sifflait entre les guerriers, quelques cliquetis se faisaient entendre çà et là. Plus loin dans le camp d'Ubar les mêmes consignes n'avait apparemment pas été donnée ou suivie. Chacun sa façon de combattre après tout. Comme des statues ils attendaient le signal, l'ordre de monter à l'attaque des portes de Polaris. Le bruit de la cité se faisait entendre au loin, des instants de silences d'Ubar, apparemment ils ne se doutaient de rien, ce serait un régal.
Quand le signal fut donné, aucun cri d'attaque de leur part, une course silencieuse, rapide et précise vers la porte Est. Comme si elle était ouverte, les troupes purent la détruire et rentrer dans une citée presque déserte. Les forces de Polaris s'emblaient s'être rassemblée au Sud et les assaillants partir rapidement s'occuper d'eux.
Pour sa part l'Inquisiteur avait d'autre projet en tête, non pas détruire les statues impies de Solweig, les laisser rappellerait à Polaris qu'elle ne les avait pas protégés contre Altaïr. Solweig, était maintenant du côté des vampires, les protégeant et soutenant de par la lumière de l'astre de la nuit. Non il était là pour fouiller les lieux saints, récupérer des livres de culte, des textes sacrés impie. Il se devait de les étudier et détruire, comprendre comment une telle hérésie était possible. Comment il était possible de mentir aussi ouvertement à son peuple.
Le temple semblait désert, le bruit des combats au loin perçait au travers des ouvertures dans les murs. Sa longue remontée dans l'allée central semblait infinie, surtout qu'il épiait chaque mouvement ou bruit suspect. Les fausses statues de Solweig semblaient le suivre du regard. Pour le surveiller, l'implorer ? Il en faisait fit et continuait sa route, ses pas résonnants dans l'édifice. Enfin l'autel était devant lui, cet autel impie le dégoutait au plus haut point. Faisant le tour il mit la zone sens dessus dessous, cherchant sans ambages des documents, parchemins, livres qui pourraient l'intéresser.
Une fois sa fouille accomplie ses yeux se posèrent sur cet autel. Les statues représentaient Solweig, il serait hérétique de s'en prendre directement à elles, mais cet autel représentait à lui seul ce faux culte qui était pratiqué ici. Il se saisit d'un candélabre présent à ses côtés et le fracassa à plusieurs reprises dessus. Déchaînant sa fureur contre ce morceau de pierre. La pièce se remplit du vacarme créé, l'écho le renvoyant à chaque nouveau bruit. Le voilà fissuré de toute part, les coins cassés et décorations éparpillées à ses pieds. Il finit par lancer le candélabre dans les bancs servant aux fidèles.
Se tournant vers une fenêtre il prit son épée et posant sa garde contre son front il remercia Solweig d'être à ses côtés et aux côtés des Princes du Nord pour punir ces infidèles. Il resta ainsi un moment, comme s’il était en communion avec la déesse. Il n'avait crainte d'une quelconque attaque, se sachant protégé par elle. Et un large sourire se dessinât sur son visage, comme s’il venait de recevoir une illumination. Il ramassa les documents qu'il avait choisi et du pied poussa un candélabre allumé le faisant tomber sur la pile des documents et autres objets non utile.
Le feu prit rapidement, comme guidé par Solweig il partit embraser les tentures et autre objet consommable de la pièce. Lui partait d'un pas tranquille. Sa partie du travail avait été effectuée et il devrait se plonger dans ces textes apocryphes pour mieux cerner de quel manière on pouvait mentir aussi facilement à un peuple entier. Alors qu'il arrivait à la sortie du temple, le feu avait déjà gagné sa pleine fureur, marquant la pierre de son empreinte.

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Femme
Solweig
La Camorra Des Dunes

Le dur de la bataille était passé, tous les ennemis étaient morts ou blessés, seuls quelques survivants ou chanceux ont réussi à quitter le secteur pour se rendre tout à l'Ouest de la ville et tenter une résistance. Les négociations étaient terminées, il ne restait à organiser que le convoi du retour à Altaïr.
Vidée de son énergie après avoir soigné Basarad le Pirate, blessée à l'omoplate gauche, la Sénéchal réorganisait le dispositif afin de prendre en compte les informations nouvelles. Les troupes était placé en relâche, la reddition ayant été signé.
En discussion avec le détaché de liaison d'Ubar, Mayfair fût averti d'un fait de la plus haute importance !
Sénéchal, le temple de Polaris a été infiltré
Oui oui, et alors ?
Sénéchal, par le maître Inquisiteur Agendorf
Elle s'arrêtait immédiatement, lâchant tout ce qu'elle faisait.
Quoi !! QUOI !!! ce ce CE VIEUX FOU VA FOUTRE LE BORDEL !!!
Ne prenant que ses affaires les plus proches, la vampire se rendit au sud, jonchant les débris de bois fumant, les corps sans vie ou meurtrie, elle entendait de nombreux appels à l'aide, des au secours des habitants pris au piège de cette guerre impitoyable.
Arrivé au niveau de ce qu'il pouvait rester des portes sud, c'est à dire un amas de planches de mauvaise qualité, et oui il n'ont pas Roderick eux ! Mayfair s'arrêta un instant, prise d'un sentiment malaisant, inconnu jusque la, puis reprit sa foulée pour arriver devant le grand temple. Elle poussa les portes rapidement, très en colère.
ESPECE DE VIEUX TARé ! MAIS mais... Mais c'était trop tard, ce qui avait été fait, était fait. L'autel se consumait lentement, et le religieux tenait fièrement une série de livre.
J'espère pour toi que personne ne t'as vu entrer ! Maintenant sort de la avec tes...tes...tes bouquins...Qu'est ce que...quand tu auras fini avec, je veux les avoir avant que tu en fasses ce que tu en feras !
Mayfair sortait du temple, personne à l'horizon, tous étaient morts...et c'était tant mieux comme ca.
De retour à la zone de commandement, elle attendait celui qui lui donnait tant de sueurs froide, qui prit son temps.
Prise de colère, elle tapait sur une table de fortune, faites d'un grande planche ronde posé sur un tonneau. Tout avait volé, les petits pions sur une maquette de la ville...
Elle s'adressait, pleine de fureur à l'inquisiteur.
Vous êtes maître Inquisiteur, très bien ! JE n'ai pas autorité sur la religion, TRES BIEN ! MAIS ICI, sur ce territoire en GUERRE ! VOUS ne faites rien que je ne vous le dise !
Il n'en avait probablement rien à faire, mais des divergences étaient monnaies courante en Altaïr entre la branche religieuse, et la branche étatique.
Une fois calmée, Mayfair reprenait les affaires importante, car après les combats, et la reddition venait l'organisation du convoi retour !
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