Elfes
Femme
Solweig
Les veilleurs

Tour 1
[Du 20 au 29 juin]
La nuit tombe sur la faille vernale qui a donné son nom à l’endroit. D’ordinaire, la cité troglodyte s’enfonce dans le silence, mais aujourd’hui c’est différent : des visiteurs affluent de tous les coins du désert depuis plusieurs jours, et les campements alentour bruissent d’activité. Cela fait plusieurs semaines que les dirigeants du clan local ont adressé des appels à l’aide aux autres clans du désert, et le temps que les émissaires se déplacent, les choses ont un peu empiré.
Les nuits sont angoissantes : les habitants se plaignent de cauchemars récurrents, décrivent la sensation permanente d’être observés, signalent l’écho de sons étranges venus des tréfonds. Les premiers représentants arrivés éprouvent également un inconfort diffus par moments, sans vraiment pouvoir l’expliquer. L’ambiance est lourde, un peu pesante, malgré l’hospitalité des gens du coin qui voient les campements fleurir autour de leur modeste cité.
Ce soir, les derniers attendus sont arrivés. Le crépuscule voit des retrouvailles, des rencontres, et la constante vigilance des autorités locales afin d’éviter tout esclandre. Les campements ont été soigneusement disposés pour éviter de faire dormir côte à côte des ennemis jurés, tous les régimes alimentaires ont été envisagés, et les habitants sont aux petits soins pour leurs visiteurs - lesquels comportent par ailleurs plusieurs chefs de clan, nombre d’officiers et dignes gradés, quantité de guerriers redoutables et d’esprits acérés. La fine fleur de Terra est là !
La nuit est jeune encore, et chacun peut renouer ses accointances, mais il faudra dormir. Demain, la journée sera probablement éreintante… car les réponses, c'est au fond de la Faille qu'il faudra aller les chercher.

INSTRUCTIONS
Et bienvenue dans cet événement scénarisé ! Ici MJ Aura aux manettes, j’espère que vous allez apprécier l’aventure. 🎉
📅 INFOS CHRONOLOGIE
➡️ IRL : L’événement dure tout l'été, du 20 juin au 30 août. Chaque étape, chaque tour de l’événement, durera 10 jours IRL pour vous laisser le temps de poster.
➡️ En jeu, l’intégralité de l’événement dure quelques jours pour les personnages, pendant le tour de jeu 104 (car chaque tour de jeu vaut 1 semaine pour les personnages).
➡️ On aura sûrement quelques problèmes de cohérence dans la continuité au vu de ce qui se passe en jeu dans les conflits inter-clans. Tant pis, jetons un flou scénaristique pratique sur tout cela !
📆 IRL, le tour 1 dure du 20 juin au 29 juin. Vous avez 10 jours pour poster votre message, et je passerai lancer le tour 2 le 30 juin.
🔍 Pour cette première étape, il ne se passe rien de particulier. Voici quelques pistes d’éléments à raconter : vous pouvez décrire vos visions si vous en étiez le destinataire, les débats au sein de votre clan, votre réaction à la réception du courrier de la Faille, votre voyage pour venir, votre arrivée, votre installation, votre ressenti, ce que vous pensez de la situation…
💬 Vous avez un seul message par tour de l’événement, ce qui va restreindre les interactions directes. N’hésitez pas à ouvrir des RP parallèles à l’événement si vous voulez échanger plus spécifiquement avec d’autres joueurs !
✍️ Il n’y a pas de limite de mots, écrivez comme il vous plaît, que ce soit court et direct ou long et dense. Simplement, nous sommes 31 rôlistes, aussi pensez à intégrer un résumé de votre RP en fin de message, sous balises Citation, pour que je m’y retrouve facilement.
🎲 Vous devrez lancer un dé correspondant à votre rôle, dans le sujet de lancer des dés. Pour rappel, toutes les informations concernant votre rôle sont sur le wiki.
Le lancer de dé n'est pas obligatoire, mais vivement conseillé.
❓ Pour toute question, si vous n’êtes pas sûrs de vous, avez des doutes, besoin de précisions… le salon Discord de l’event est à votre disposition ! Je suis également joignable par MP.
✅ Ce sujet est ouvert aux 31 participants inscrits uniquement.
📢 Et c'est parti ! Vous pouvez commencer à poster. Bon jeu à tous !
- 6
- 4
Vampires
Femme
Solweig
La Camorra Des Dunes

La Faille...ce territoire si éloigné et presque inconnu d'Altaïr. Quelques éclaireurs avaient bien cartographiés la zone, et des contacts avaient été déjà engagé entre les vampires et les dirigeants de cette cité. L'inquisiteur avait eu des visions, une fois de plus, l'alcool des saintes vignes avaient eu raison de lui. Mais il avait réussi à mettre la stupeur et doute dans les cerveaux du conseil du Nord. Et plus tard ce message provenant du maître des faillens lui même, attestant que les visions du vieux fou n'étaient pas faites que de vins. Le Prince avait ordonné, et Altaïr avait exécuté. Un détachement de vampires dont le Voïvode lui même ferait le trajet.
Dans le but de préparer l'arrivée de Kaevann, la Sénéchal organisait son itinéraire dans son bureau, au moment même ou la dirigeante de la Caravane venait faire son rapport sur les missions dont elle avait reçu les responsabilités. La discussion ayant bifurquée, avec le même intérêt d'arriver plus tôt, les deux femmes prirent la décision de faire le chemin ensemble. A ce moment, Mayfair se rendait compte que cet appel à l'aide était général et Terral.
Le trajet était long, et difficile, et heureusement que la Marche Sable était bien équipée, la vampire avait certainement un peu sous estimé ce voyage. Cette situation tracassait la scientifique, comment cette chose, cette onde, pouvait sortir de nul part, pourquoi ? Quel était son but ?
Plus elles approchaient de la destination, plus elles trouvaient des villageois en fuites, désemparés, ne sachant même pas expliquer le mal qui frappait.
Une fois aux abords du territoire, Mayfair s'arrêta d'un coup, complètement oppressée par une force corruptive qui englobait la zone. La, c'était encore faible, mais qu'allait il en être plus au fond dans les tréfonds...
Wooh...tu l'as senti Mastani ? ... Cette puissance qui pèse est une corruption... Il faudra ne faire confiance à personne dans ces souterrains, personne...n'importe qui peut céder.
Les deux femmes arrivaient sur place, et choisissaient leurs emplacements pour accueillir les leurs qui arriveraient plus tard. La vampire avait choisi ce qu'elle trouvait être une bonne place, pas plus risqué qu'ailleurs, l'onde étant aussi forte ici que la. Mais Mayfair était inquiète, ce qui se passait la, dépassait l'entendement et semblait bien plus dangereux que ce qu'elle pensait. La Sénéchal faisait partie d'un petit groupe parmi les mages les plus puissant du désert, et son sentiment était pessimiste sur ce qu'elle ressentait ici. Des gens allaient probablement mourir ici, beaucoup de gens, elle même peut être, il fallait profiter de ces soirées, de ces derniers moment avec un peu d'insouciance.
Au fur et à mesure, des étendards arrivaient à leur tour...des biens connus, des moins connus, des ennemis...mais une trêve général avait été instauré pour les Prince du Nord le temps de cette opération commune, et aussi des alliés, venant tout droit d'Ubar.
Mayfair, qui avait bien avancé dans son installation allait les rencontrer, de toute manière elle devait voir Nalva, et voir comment elle se sentait depuis...
Mayfair est inquiète, la menace de cette corruption peut toucher n'importe qui. Elle va discuter au camp des pirates.
- 6
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Humains
Homme
Libra
Le Saint-Siège

Longinus avait arrêté son expédition pour rejoindre La Faille après leur appel à l'aide. Sans réellement s'intéresser à leur sort, il avait accepté de rejoindre la ville en espérant y récupérer une jolie récompense. Quant à son stupide rêve, il n'en avait parlé à personne, qui irait raconter à tout le monde ses cauchemars ? De toute façon, ce songe n'était déjà plus qu'un vague souvenir.
Perdu au milieu de Terra lorsqu'il avait reçu une lettre du Saint-Siège (incroyable oiseau d'ailleurs pour réussir à le trouver ainsi), il avait fait simplement demi-tour pour marcher vers La Faille en maudissant cet avertissement tardif, dire qu'il était près de cette ville à peine une semaine plus tôt !
En approchant, Longinus remarqua la présence de nombreux campements comme petite nouveauté, il fallait bien de la place pour accueillir tout ce beau monde venu secourir La Faille. Accélérant le pas, il espérait trouver quelques victuailles à son arrivée pour ne plus toucher à ses propres réserves. Après tout, si La Faille ne pouvait régler ses problèmes seuls, n'était-il pas normal de fournir tout le nécessaire à ses héros ?
Demandant de l'aide à des inconnus sur sa route, on lui proposa alors cette affreuse bouille blanche, produit local et répugnant, que Longinus refusa immédiatement : il n'était pas une bête. Piochant dans sa poche cachée, il s'enfila une rasade d'alcool de cactus pour se donner du courage avant de partir à la rechercher d'une tente où passer la nuit. Ouvrant l'œil, il regardait tout autour de lui pour découvrir les autres personnes ayant répondu à l'appel de La Faille, peut-être pouvait-il y croiser un ami ?
Quand Longinus arrive en ville, tout l'monde change de trottoir.
(Résultat dés tour 1 : 3)
- 2
- 4
Elfes
Femme
Valdania
Le Saint-Siège

Vvarden posa sa main sur le sol, guettant les vibrations et flux profonds de la terre. Elle le faisait comme ça, pour s'imprégner du lieu, sans chercher à analyser - il y avait encore trop d'inconnu.
Un geste familier, sauf qu'aujourd'hui elle ne cherchait pas des sources. Non, ce qu'elle cherchait aujourd'hui... mais avait-elle au moins envie de le découvrir ?
L'étude des sols était sont domaine d'expertise. Ses compétences lui avait permis de gravir les échelons de l'Ordo Hospitalus, jusqu'au poste honorable de Chanoinesse de Valdania, puis d'être nommée Membre Permanent du Collège Académique de l'Une et l'Autre Architecture. (Au Saint-Siège on utilise couramment l'expression « l'une et l'autre » lorsque l'on parle à la fois de la branche sacrée et de la branche civile d'une discipline). Et c'est d'ailleurs officiellement à ce titre qu'elle avait rejoins la délégation de soutien à la Faille.
En vérité, elle le savait au fond d'elle, son élévation sociale n'était pas due qu'à ses qualités de sourcière. Il y avait derrière chacune de ses promotions toute l'influence que son mentor, Amontloq, pouvait mobiliser.
Amontloq n'était que le Second Chambellan de l’Église de Valdania, mais il en était le Trésorier. Et, quoi qu'en dise le discours officiel du Saint-Siège sur le détachement des choses matérielles, le poste de Trésorier y confère un pouvoir non négligeable. Était-ce lui qui avait manœuvré pour qu'elle se rende à la Faille ? Elle en était convaincue, son avertissement, le jour de son départ, avait été assez clair : « N'oublie pas que tu ne représenteras pas seulement le Saint-Siège là-bas. Tu seras aussi les yeux de Valdania. » Mais elle n'avait aucune idée des bénéfices qu'il comptait retirer de cette expédition.
Vvarden se redressa, perturbée par ce qu'elle avait ressenti de ce lieu sans le comprendre, et contempla le campement qui prenait forme aux portes de la cité. Elle devrait tôt au tard s'y rendre, se mêler aux autres, et cela ne l'enchantait guère. Pour l'instant elle pouvait compter sur les autres membres de sa délégation pour représenter le Saint-Siège le plus noblement possible, aussi elle retardait le moment de rejoindre le camp, profitant d'observer, juste observer, en toute discrétion.
La discrétion : un art de vivre pour Vvarden... et un atout pour survivre dans la Croix-du-Sud, une ville où les murs ont des oreilles, les oreilles ont des yeux, et les yeux des poignards.
Vvarden arrive en douce. Elle est officiellement envoyé par le Saint-Siège en raison de ses compétences dans la perception des sols, mais il est possible que son mentor de l'Eglise de Valdania ait réussi à la placer dans cette mission pour des raisons qui restent obscures.
Jet dé : 2 (intellect)
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- 4

La faille... En temps qu'ancienne reine d'istharie, je l'avais rejointe dès mes taches importantes a la caravane fini. Après quelque jours de marche dans le désert j'arrivais tout juste en ville pour prendre possession de mes quartiers que je vis nombreux campement s'installer aux alentours. Tous étaient là, aussi bien vampire que nain, humain ou elfe. mon statut d'ancienne marche sable me permit de discuter plus ou moins amicalement avec tous pour comprendre ce qui se passait.
Tous semblait sentir une sorte de corruption, ou bien un mal inconnue présent sur les lieux. Aelyss l'avait sentie également, mais elle avais mis sa sur le compte du stress de retrouver une vie sédentaire.
et puis beaucoup parlait de cauchemar. Elle même n'arretait pas de voir sa fille se faire massacrer ou pire, son ancien mari la maltraiter, les ruine d'istharie quand on avais chercher les survivants... Toutes ces horreurs la hantait de plus en plus fort, les images se faisant plus vivace chaque nuit passant.
en s'arrêtant à l'oasis prêt des portes pour se rafraichir, elle remarqua que les arbres semblait torturé, poussant dans des angles que n'importe qui verrait comme simplement excentrique, mais pour une elfe des bois, cela n'était clairement pas normal. Elle décrocha une feuille qu'elle posa dans l'eau et celle ci sembla partir en cendre. Il y avais clairement quelque chose de maléfique à l'oeuvre dans les environs.
ne préferant pas inquiété les autres campeurs déjà sur les nerfs, elle garda ses découvertes pour elles. Après tout une suzeraine est aussi la pour rassurer.
même la chaleur du sable du crépuscule habituellement parfaite pour faire chauffer un thé ne donner pas envie d'y plonger sa tasse.
elle se mit en quête de trouver shamy, elle ne l'avait encore jamais rencontré mais avait échanger plusieurs missive avec lui, et c'est vrai qu'elle avais une certaine curiosité naturelle pour le peuple des vampires. Elle poussa les portes de la ville, les nerfs à vif.
Elle arrive en ville sans avoir été prévenue de l'appel à l'aide, simple question de timing. Elle repére des traces qui lui semblent des plus étranges dans la nature, et décide de rejoindre les autres membres de la faille en ville (lancé de dé 1)
- 4
- 5

"Je viens de me rappeler que j'avais reçu un courrier de la Faille" Lâcha un soir Pinkotor en fouillant ses poches lors de la partie de ramponneau hebdomadaire de la taverne d'Ubar. Les autres joueurs avait accueilli la nouvelle avec circonspection, craignant que ce ne soit une ruse pour tricher à nouveau.
- Et ça disait quoi ? Dirent certains
- Un courrier de qui ? Répliquèrent d'autres
- Rien à carrer. Braillèrent enfin les plus malpolis d'entre tous
Et chacun se remit à jouer, écoutant à peine les explications de leur compagnon. Les courriers des autres n'intéressait pas grand monde aux meilleurs moments alors en pleine partie de carte ?
Le soir même personne n'en fit cas et il en est certains qui l'oublièrent avant même l'heure du coucher. Mais à Ubar comme ailleurs la nuit porte conseil et la sagesse se trouve au fond de la bouteille. Après avoir cuvé leur vin (entre autre) certains pirates vinrent à se questionner : et si cet appel à l'aide avait un rapport avec les visions de Nalva et de ce vieux fou de Byurus ? C'était, évidement, un peu pénible de devoir se rendre là bas : aucun pirate ne s'y intéressait beaucoup, au gens de la Faille, ils étaient reclus, lointain, un peu sans intérêt. Mais Valdania était du genre sévère et personne n'avait envie qu'elle vienne assécher les clepsydres et les alambics. Ni une, ni deux une petite expédition fut envoyées à l'ouest pour voir de quoi il retournait. Les deux archimages par intérim d'Ubar et le capitaine Judas dont la principale fonction était en réalité la rédaction de courriers oiseux à leurs voisins.
Si le trajet avait été affreusement chaud l'arrivée sembla tenter de lui faire compétition par sa désagréabilité. L'atmosphère de l'endroit avait quelque chose de profondément écœurant que la présence seule de nain ne suffisait pas à expliquer. Pour les pirates, habitués aux vertiges et aux nausées, il était clair que quelques chose ne tournait pas rond.
Sans attendre que tout le monde n'arrive Judas parti installer sa paillasse et son calumet dans un coin plus ombragé que les autres. Il était là principalement pour observer et s'en serait voulu de voler la vedette à un authentique bon samaritain qui aurait obéis à cet appel avec plus de zèle que lui.
Judas vient simplement pour savoir de quoi il retourne. Il traine dans un coin.
Intellect - dé : 6, évidement
- 5
- 3

La faille. La voilà donc enfin. Les rumeurs à son égard n’avaient pas menti, elle était vraiment imposante…
Thini avait fait un long voyage pour la rejoindre. Le désert était chaud sur cette partie de Terra, elle n’y était plus habituée. Elle regarda son groupe, crasseux, fatigué par les jours de marche intense, heureux d’être enfin arrivé, et ébahie devant cette grandeur.
Trois membres du Conseil de Polaris s’étaient déplacés, accompagnés d’un volontaire aguerri. La menace qui pesait sur le Faille ne pouvait être prise à la légère, mais il avait fallu laisser des polaréens en ville s’occuper de la reconstruction… l’Architecte avait laissé des instructions claires, du moins, c’est ce qu’elle espérait… C’est avec un pincement au coeur qu’elle avait dû quitter ses chantiers. Elle leva les yeux vers le Soleil. Le chef allait-il bien ? Approuverait-il leur décision ?
On leur indiqua un endroit où monter leur campement. Thini observa les alentours. Les lieux grouillaient de peuples de diverses origines… Des Vampires et des Pirates étaient présents. En arrivant, on leur avait garanti une trêve entre les différentes cités. Tout le monde venait aider la Faille, et les querelles devaient être, un temps, oubliées. L’estomac noué, elle ne put s’empêcher de garder un oeil discret sur les clans alentours…
Alors que la troupe s’était reposée, que chacun vaquait à ses occupations en attendant les directives à suivre, Thini prit un moment pour méditer sur ce mal qui rongeait l’atmosphère de la Faille. Visiblement, le Mal de Terra ne consistait pas seulement en la présence des Pirates… Le temps d’aller dormir approchait, mais Thini était curieuse. Elle s’approcha au plus prêt de la Faille, s’agenouilla au sol, ferma les yeux et fit le vide dans son esprit. Elle se concentra sur cette énergie obscure, tentant d’en desceller les mystères…en vain.
Contente d’être arrivé après une longue route, aide à monter le camp de Polaris, puis tentative de perception sur ce qu’il peut bien se passer dans la Faille.
Dé = 1
- 5
- 1
Elfes
Homme
Solweig
La Caravane

Quel endroit mystique. Un trou béant donnant vue sur les entrailles de Terra. Peu de belles choses devaient se cacher au fond de ce précipice.
Zik arriva doucement, en observant les nombreux émissaires présents. Chacun vaquait à ses occupations, et l'alchimie entre tous ne semblait pas vraiment présente. Il faut dire que les nombreuses escarmouches entre les différents clans se facilitaient pas cette rencontre.
S'ajoutait à cette ambiance pesante une sensation de lourdeur psychique : cet endroit respirait le maléfice. Chacun semblait ressentir à sa manière cela, et la plupart des visages étaient fermés, inquiets.
Zik choisit alors de s'installer sur une belle dune, surmontée d'un énorme rocher. Il s’assit dans la concavité, ouverte face à la faille, et aux personnes présentes. Il mis en place quelques cailloux creux, des verres de formes bizarres, une derbouka, un tambour, et une longue flute, puis se lança dans une improvisation musicale presque chamanique, s'agitant en fonction de son ressenti actuel.
https://www.youtube.com/watch?v=bx7wk-KsBBQ
Il se dit que cela ferait patienter tout le monde de la meilleure façon possible, pour profiter du soleil, de sa déesse Solweig, avant de devoir affronter cette faille profonde, noire et sinistre.
Ambiance le groupe de sa transe musicale, pour leur apporter force, courage, chaleur. Dé tour 1 : 4
- 4
- 2
Humains
Homme
Solweig
l'Ordre de la Montagne Vigilante

Ayant voyagé perché sur la tête d'un grand oiseau, Plahäsmmä découvrit depuis les cieux l'étonnante cité de la faille. Il faut dire qu'entre la grande pyramide, une immensité de sable et le temple noir, cette flamme n'avait guère vu grand-chose.
Accueilli dans un premier temps par un impressionnant individu très charpenté et qui visiblement avait un peu souffert de son labeur. Plahäsmmä soigna l'individu comme à son habitude et ensuite, il prit le chemin du centre-ville afin de découvrir les lieux. Il aurait été préférable qu'Antarès soit présent, car il semblait être le seul capable de communiquer. Cependant, quelque chose l'attirait ici, et c'était bien la première fois !
Dé de tour 1 : 4
- 2
- 3

Le vampire avait reçu l'information concernant la demande de la faille par Okene, dirigeante exquise de l'Oasis. À l'origine, Éfiossa ne devait y être que de passage pour aider à bâtir les lieux, lui qui est plutôt du genre explorateur. Il y avait trouvé la paix, un toit et des gens agréable, autant ceux qui portent les couleurs du clan que les visiteurs qui y sont accueillis à bras ouvert. L'homme c'était ainsi porté volontaire, soif de curiosité, soif d'explorer et se laisser porter par l'aventure même si il y avait de forte chance que ce soit dangereux. Après tout, si c'était une simple promenade, peu aurait accepté la dite invitation.
Voyageant de nuit, plus frais et plus confortable, le périple c'était somme tout bien déroulé. Quelques bêtes à affronter pour se faire des réserves de vivres, une oasis ici et là pour assurer la soif. C'était la partie facile pour un explorateur et les montures qu'il guidait, porteurs de matériels pour une campement de base mais confortable. Quelques jours pour le rassemblement de tous étaient à prévoir, après tout la distance n'était pas la même pour chacun afin d'atteindre la faille. Éfiossa fut dirigé par les habitants de l'endroit afin de déterminer le lieux de la tente de l'Oasis. Après quelques débats, il parvint à une entente qui permet d'être un peu à l'écart, désireux d'une certaine quiétude tel que l'Oasis offre à ses visiteurs. Non loin il percevait l'étendard de la Caravane qui flotte au vent, un sourire en coin, espérant croiser demoiselle Mastani dont il avait fait la rencontre dans les semaines précédentes. Se demandant si Mayfair des Pirates du Nord serait également sur place. Le vampire avait dans l'impression qu'il était mieux d'avoir des alliés en plus de ceux de l'Oasis.
Le travail d'équipe ne pouvait qu'être plus avantageux... mais pour l'heure, le temps était au repos et à la réjouissance avant l'aventure. Le vampire alla rôder parmi les âmes.
Éfiossa arrive avec le matériel pour le camp de l'Oasis. Espère y voir des visages connus tel Mayfair et Mastani. Il file se balader pour se divertir.
Dé dégâts Tour 1 : 3
Total : 3
- 3
- 1

Shamy Rajan se tenait au sommet des remparts de la cité, regardant les campements qui se formaient autour des murs imposants de la ville.
Sa puissante musculature se dessinait sous son armure de cuir, rappelant un barbare mal apprêté, et son aura féroce ne laissait aucun doute sur la nature prédatrice qui sommeillait en lui. Ses yeux vampiriques, d'un rouge intense, scrutaient les environs.
La Faille, une ville construite au bord d’un gouffre insondable, avait été son foyer depuis de longs mois, et aujourd'hui, était le théâtre d'un rassemblement de clans sans précédent, lui-même en avait été l'un des instigateurs, non sans réticence de la part de ces camarades…
En dessous de lui, les membres de la Faille étaient affairés. Avel Egerzhour, le nain habile, débattait de tactiques avec Asmirov, l'assassin à l’esprit tranchant. Zasfree, l’érudit, était plongé dans un vieux grimoire. Boopy, le sourcier espiègle, essayait sans succès de faire sourire Deconan, le guerrier nain amnésique. Druss, avec sa hache Snaga, discutait avec Ludmila, la mage aux cheveux flamboyants, alors que Drakken aboyait tout autour cherchant l'attention d'une caresse.
Tous apportaient une énergie particulière qui avait contribué à faire de la Faille ce qu'elle était.
Quand Shamy quitta les remparts et traversa les rues, il sentit la tension qui enveloppait la ville comme un manteau. Les jours s'étaient faits monotones et une soif de destruction semblait hanter chaque recoin. Des murmures de bagarres et de disputes résonnaient aux oreilles de Shamy. En tant que guerrier, il connaissait trop bien la soif de bataille, et il sentait cette soif en lui-même.
À l'extérieur des murs de la cité, Shamy passa devant les différents campements des clans, sentant les tensions entre eux. Longinus, du clan du Saint-Siège, déambulait avec un air de dédain si caractéristique. Shamy pouvait sentir la fourberie derrière sa fausse simplicité. Ils avaient partagé une rencontre tendue quelques semaines auparavant et Shamy et lui s'était quitté en plutôt bon terme, mais il n'avait guère confiance malgré tout...
Le regard du vampire fut ensuite inévitablement attiré par une figure énigmatique parmi la foule des campements : le Grand Judas, "porte parole" des Pirates d'Ubar. Il était emmitouflé dans des couches de lin, de soie et de cotte de mailles, son visage dissimulé. Il émanait une puissante odeur qui saturait l'air, évoquant à la fois le mystère et l'inconfort. Ses gestes étaient délicats et semblaient en contradiction avec l'énergie brute dont Shamy avait entendu parler. Il regarda ce personnage avec une méfiance teintée de respect. Un jour, leurs chemins pourraient se croiser d'une manière moins pacifique…
En parcourant les allées, Shamy rencontra l'envoutante Mastani, qui par sa seule présence, apaisa temporairement sa colère. Ses mots étaient mesurés, son attitude calme, et Shamy sentit son cœur s'alourdir un peu moins.
Alors qu'il continuait de déambuler, un son attira son attention. C'était une mélodie douce à la flûte de bois, un homme juché sur une dune se mit à battre un rythme lancinant, il utilisait de nombreux instruments.
Shamy ferma les yeux un instant.
…Un escalier de fer
Un couloir étroit et obscur
Au fond de ce couloir une porte entrouverte
D'où nous parviennent les accords d'une musique
Qui en ce lieu paraît irréelle…
Il s’arrêta un instant, se laissant bercer par la musique, qui semblait apaiser non seulement son âme agitée, mais aussi celle de tous ceux qui pouvaient l'entendre.
Finalement, avec un soupir, Shamy reprit sa marche, sachant que le temps était précieux et que chaque rencontre, chaque regard, tissait le filet du destin qui se déroulait autour de la Faille.
- 5
- 3
Vampires
Homme
Taps
Les Princes du Nord


Le Voïvode arriva enfin dans un carrosse maudit. Il plissa les yeux face à une luminosité désagréable. Repérant la sénéchal Mayfair, il se rapprocha d’elle et repéra quelques vampires étrangers. Cependant, c’est bien l’écrasante majorité de non-vampire qui le rendait encore plus nerveux qu’à l’accoutumé.
Le prince des princes avait fait tour et détour, peu habitué au sud, il s’était montré curieux, surtout en sentant des ténèbres plus prenant au fur et à mesure qu’il approchait de la Faille. Quoi que ce puisse être, rien d’anormal n’avait percé en surface.

Le Voïvode avait scruté le trou sans fond depuis plusieurs axes mais même avec sa vue perçante, habitué à l’obscurité, il n’avait pas vu jusqu’où s’enfonçait ce gouffre.
Le monarque vampire entendit une mélodie au coin d’un feu, décidément, la caravane était à l’aise dans ce genre de campement. Il repéra également Shamy qui était toujours imprégné de la curieuse aura, mêlant puissance et charisme.
Finalement, le voïvode Kaevann en vint à avoir faim en voyant passer plusieurs nains devant lui et il soupira pour chasser l’instinct de la bête qui montait en lui.
Il en vint à se concentrer sur cette aura malveillante qui l’attirait, cela venait de là-dessous jugea-t-il en tentant de sonder à nouveau le gouffre à la fois grâce à ses sens mais également grâce à ses dons magiques. Mais, malgré son siècle d’existence, la patience n’était vraiment pas son fort.
Voïvode Kaevann arrive en ville, attiré par la Faille, il se demande ce qu'il y a là-dessous mais les non-vampires le déconcentre.
D6 : 1
- 6
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Humains
Homme
Solweig
l'Ordre de la Montagne Vigilante

Antarès avait reçu avec surprise et un grand intérêt un courrier d'Avel, l'informant d'étranges sons provenant des tréfonds de la Faille, et de songes qui le troublaient et semblaient venir des dieux.
Il resta longtemps à méditer en regardant une fine ligne de lave s'écoulant sur le côté du Temple Noir. Le volcan avait été très agité ces temps derniers. Quelque chose était à l’œuvre qui concernait l'Ordre, quoiqu'Antarès ne sut pas encore déterminer ce dont il s'agissait.
Un grondement sourd comme ils ne sont pas si rares dans les environs se fit ressentir.
Le prieur dit simplement, comme s'il répondait à une question :
«Peut-être oui... Cela vaudrait la peine de s'y intéresser, ces ruines sont tellement anciennes... qui sait ce que l'on pourrait y trouver ... »
Antarès interpela un initié, lui demandant d'informer tout l'Ordre de son départ imminent pour la Faille ; Antarès quittait si rarement la Montagne Vigilante que ce seul fait en faisait un évènement exceptionnel pour le Monastère.
Après la semaine de voyage qui le séparait de la Faille avec les quelques prieurs et initiés volontaires, ils arrivèrent en vue de l'enceinte encore en construction. Bien qu'ils furent entrés dans la ville, ils se tinrent résolument à l'écart des autres comme à leur habitude, à l'exception bien sûr de la flamme bleue qui était venue les rejoindre dés leur arrivée.
Antarès arrive avec quelques compagnons à la Faille et ne se mêlent pas aux autres clans.
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La vision s'était lentement effacée, diluée au fil des jours dans la sueur de l'effort, délavée par le frottement du sable. Il en avait perdu peu à peu les nuances, toutes les petites pointes d'horreur glissées au creux de son rêve par l'intrusion inopinée de la parole divine- une à une, sa mémoire avait soufflé les bougies allumées par Solweig à la carcasse onirique de son amour d'antan. Le visage de Noah s'en était retourné aux fraîches ténèbres de son esprit, dans le coffret calfeutré qu'il réservait à son souvenir, hors d'atteinte de tout avilissement. Là où était sa place, dans un recoin du cœur intriqué à recoin du crâne, une zone d’obscurité immuable où se formaient en murmurant les rêves. Alors seulement les images étaient devenue moins nettes, bousculées par de nouvelles qui s'imprimaient chaque jour, sur sa rétine et jusqu'au bout de ses nerfs, papier musique enroulé autour de l'os, muscles tatouées de chansons. Un orchestre autant qu'un feu d'artifice qui lui vrillait le corps, sa façon de vivre le miracle de la conscience avec émerveillement- dans un grand carnaval.
Bartel n'avait jamais été capable de sombrer durablement dans la morosité. Il y'avait trop de choses à ressentir pour qu'une seule puisse prendre toute la place, trop de pensées et trop de sensations qui bourgeonnaient au fil des jours, des discussions, des instants suspendus dans la lumière aurifère du désert. Il lui arrivait de devenir une simple peau de tambour entièrement remuée d'une infime percussion, or le monde débordait de ces vibrations qui transportaient son âme. Couleurs, sons et frôlements créaient des symphonies en mouvement perpétuel qui s'emparaient de lui dés qu'il baissait la garde ou cherchait leur contact, offrant le cou à l'effleurement d'une brise, tendant le visage au pétrissage délicat des rayons du soleil. Action concrète sur le monde ou contemplation faisaient fleurir un univers de sensations et d'émotions en lui. Il y'avait des coups et des caresses à prendre, des idées à manipuler, à ausculter, avec lesquelles danser ; des visages et de gestes à contempler pour y lire tout ce que le parole exacerbait ou cherchait à cacher. Où qu'il pose son regard, Bartel ne voyait que ce grand fourmillement, parfois frénétique, parfois tranquille, à laquelle même les choses les plus insignifiantes participaient en chœur. Il en suivait les mouvements avec l'impression d'ainsi démultiplier les heures contenues dans une journée, jusqu'à perdre toute trace du temps passé. L'affolante densité de ses pensées et de ses sensations finissait toujours par le porter loin du soucis, d'une manière ou d'une autre. Le corps en perdition de Noah, le hérissement des cierges à même sa peau craquelée, la dégoulinade de sa chair mêlée de cire brûlante, l'éclat des flammes dans ses yeux transparents, le sourire de théâtre impulsé à ses lèvres, le murmure prophétique mué en rugissement péremptoire ; tout ce qui l'avait hanté au sortir de son dialogue onirique avec Solweig avait cédé la place à la rigueur de l'entraînement martial, à la brûlure de l'effort, aux déferlements ambrés du soleil, à la réalité plus palpable des rencontres présentes. Les jours s'étaient écoulés comme un torrent sur la plaie vive, pour en emporter les souillures incrustées, puis ils s'étaient mués en baume cicatrisant. La blessure avait guéris plus vite qu'il ne l'aurait lui-même parié ; la détermination à agir, elle, était restée intacte, même une fois que la vision eut perdu de son emprise malsaine.
Les mots ne suffiraient pas à modeler le destin de Polaris, trop de forces armées cherchant à faire de même. Il avait rechigné, repoussé cette décision autant que possible, même après la nuit du grand saccage, mais il avait fini par s'y résoudre avec autant d’écœurement que de serrements au cœur : la lutte armée ne cesserait pas, un nouveau prétexte surgirait toujours. La fatalité de la violence le révoltait, mais la perspective que lui-même et les siens puissent en être victimes l'enrageait plus encore. Il ne pouvait plus prétendre au pacifisme à moins d'embrasser sereinement l'idée des humiliations et de l’éradication, lente mais inéluctable, qui guettaient Polaris sous les jougs des forces en présence. L'idée de quitter la cité pour une errance solitaire ou pour l'étreinte d'un autre clan l'avait taraudé juste suffisamment pour qu'il retire tous les enseignements nécessaires du grand déchirement que cette perspective créait tout au fond de lui. Quitter celles et ceux qui étaient devenus des visages familiers, des amis, les prémices d'une nouvelle famille, dénouer ces liens tissés dans les moments de bonheur autant que dans l'adversité, faire table rase des espoirs qu'il avait nourris en lui-même et cultivé chez d'autres... C'eut été se trahir soi-même, puis trahir la cité. Trahir le rêve auxquels ils s'évertuaient à donner forme en dépit de l'adversité. Il avait sentit son cœur mêler ses pulsations à celles de Polaris au cours des premières semaines de labeur, au fil des découvertes humaines et des efforts dédiés à faire grandir la ville ; il n'avait alors pas pris conscience d'à quel point il s'était mis, par cette fusion, à appartenir aux gens de cette cité, ni combien son attachement envers eux était devenu profond.
Ses sentiments à l'égard de ce qu'ils enduraient le lui avaient prouvé à d'assez nombreuses reprises pour qu'il finisse par l'accepter : il aspirait à protéger leur vie tout autant que leur rêve, avait à cœur de mettre ses forces, quelles qu'elles soient, au service de leur cause- cette cause, qui par les liens qu'il avait tissé, était devenu la sienne. Il voulait voir fleurir le fruit de leurs efforts, leur apporter son aide là où sa contribution ferait la différence. Si aujourd'hui le meilleur usage de ses talents impliquait de prendre les armes, que c'était hors des murs de la ville que sa présence pouvait au mieux assurer à Polaris le destin radieux qui se refusait à elle, cela ne signifiait pas qu'il en serait toujours de même au lendemain. Cette pensée l'avait conforté dans son choix de répondre à l'appel de la Faille. Bartel s'était toujours évertué à mener en une vie autant d'existences parallèles ou croisées que possible ; il ne serait pas le bouclier ou le bras armé de Polaris jusqu'à la fin de ses jours. Il serait ce qu'il avait toujours été, un homme glissant d'une réalité à l'autre, s'évertuant à développer les facultés qui retenaient son attention, pour utiles ou inutiles qu'elles soient. L'anguille la plus velue de Terra, en somme.
Il s'était mis en route le cœur allégé du poids que l'ombre divine y avait fait peser, nouveau sourire en bandoulière et poussé par le vent. Le voyage avait été rythmé par les conversations spéculatives quant à ce qui les attendait, les discussions sur leur avenir, collectif ou individuel, les histoires de tout poil, et les inévitables farces auxquels tout un chacun était en droit de s'attendre en compagnie de Bartel. Il résolut, à son retour, de prêter main forte au vieux Racoon pour s'occuper de sa ferme ; c'était la moindre des choses à faire pour s'excuser d'être un voisin bruyant et un compagnon de route plus tonitruant encore. Mais qu'aurait été une longue marche sans son lot de chansons ? Sur Gaïa, sa jeunesse avait été bercée par les chants des marins. Il se garda néanmoins de partager les plus graveleux avec ses compagnons.
A Thini, il fit au fil des jours l’interminable panégyrique des portes, arguant en faveur d'un nouveau plan de la ville qui mettrait à l'honneur une toute nouvelle flopée de ces dernières, stratégiquement positionnées en des points si nombreux que la cité en deviendrait une enfilade démesurément longue de gigantesques battants de bois sculptés. Il fit de son mieux pour présenter l'idée de manière charmante, sérieuse et convaincante, à grands renforts d'arguments tant pratiques que philosophiques. Son expérience lors du saccage de Polaris lui avait laissé un inexplicable goût envers les portes de toute sorte, une sorte d'obsession esthétique mêlée d'une fascination envers ce qu'elles représentaient sur le plan symbolique ; une étrange façon de gérer le traumatisme de cette nuit sanglante, mais il avait accepté de bonne grâce cette nouvelle passion. Néanmoins et surtout, argumenter auprès de la contremaître en cheffe sur un projet aussi stupidement coûteux en ressources et en temps que celui-ci, rassasiait son besoin vitale en démarches malicieuses ; débattre ardemment d'un sujet sans croire un seul instant au bien fondé des idées présentées était un exercice de pensée qu'affectionnait Bartel.
De manière générale, il avait l'amour de l'inutile et de l'excessif à travers toutes ses formes, raison pour laquelle il s'était échiné à questionner Gris sur son hygiène de vie. Étant donné l'armure dans laquelle il semblait être perpétuellement engoncé (hypothèse confirmée au cours de ce voyage), ce point ne manquait pas d'intriguer les habitants de la cité, chacun y allant de sa petite théorie. En dépit de tous ses efforts, il n'était pas parvenu à obtenir de réponse concluante, cependant le mystère participait au charme de la situation. Qui plus est la persistance de cette énigme assurait la poursuite des investigations, ce qui arrangeait finalement tout le monde. Il avait pris la décision d'offrir à Gris un plein panier de savons parfumés à leur retour de la Faille, afin de pouvoir jauger sa réaction. Elle serait instructive quelle qu'elle soit et permettrait à de nouvelles rumeurs ou explications de fleurir, ce qui constituait une forme de participation à la culture Polaréenne du point de vu du colosse. Or, il s'agissait d'un sujet pris très au sérieux par Bartel. Il s'était échiné au cours des derniers mois à retranscrire sur parchemins les contes et légendes de Gaïa dont il avait le souvenir ; mais les histoires individuelles l'intéressaient tout autant. Il caressait l'idée de les compiler pour créer des archives publiques. En terme de bibliothèques, tout ou presque restait à faire sur Terra... Si on omettait l'empire de papier édifié par le Saint Siège, porté par une administration dont la simple évocation suffisait à donner des palpitations aux plus sensibles, tant sa réputation en donnait l'image d'un engrenage affreusement tortueux. Bartel aspirait pour Polaris à un système plus souple, mais il s'était pour le moment impliqué autrement dans le développement de la ville, l'ombre des guerres planant sur la cité ayant malheureusement relégué le bouillonnement naissant comme la préservation de la culture Polaréenne au nombre des sujets en suspens. Il escomptait néanmoins, quand le calme serait enfin revenu, se dédier à récolter puis préserver toutes les petites histoires qui constituaient la grande.
Du moins, si toute trace de vie n'avait pas disparu de Terra d'ici là. Il avait cru comprendre que leur mission avait un caractère cruciale, si bien qu'un échec pourrait se révéler synonyme d'extinction. Tout du moins la gravité de la situation justifiait elle l'intrusion malvenue d'une divinité au sein de ses rêves ; voilà qui expliquait l'emphase dramatique que s'était permise Solweig au cours de sa vision nocturne. A l'approche de la cité troglodyte, Bartel commença à saisir ce qui les avait conduit en ces lieux.
La faille s'ouvrait, déchirure de pierre ensablée pulsant d'ocre et de souffre. Un gouffre envahie d'ombres bleues qui creusaient dans la roche des reliefs tourmentés, un abîme aux ténèbres moirées donnant sur les entrailles mêmes du désert. A en juger par ce qui grouillait à la surface de celui-ci, rien de bon ne devait les attendre au sein de cette matrice secrète. Une présence sourde rampait depuis cette grande craquelure, cherchant à s'extirper en dehors de la faille, une énergie palpable qui vous nouait les tripes, faisant cliqueter ses griffes à travers la colonne vertébrale, claquant ses crocs près de votre nuque, toujours dans l'angle mort. Au fil des parois du canyon, les grottes sculptées par la pioche ou le vent offraient mille prétextes à l'esprit pour valser d'une inquiétude à l'autre. Une méfiance viscérale nouée au creux du corps vous laissait à croire que chacune de ces ouvertures pouvait à tout moment laisser s'échapper une créature, ou peut-être une substance douée de vie propre... Un quelque chose d'affreux prêt à tout engloutir. Gigantesque, malveillant, et résolument mortel.
Bartel tempéra sa rancœur envers Solweig. Il préférait être de ceux qui agiraient pour endiguer ce mal, quel qu'il fut, plutôt que d'être tenu à l'écart de la catastrophe en formation aux profondeurs du gouffre. Mieux valait être là, pour avoir ne serait-ce que l'illusion de contrôler quoique ce soit, d'avoir une prise sur la situation ; au moins pourrait-il retranscrire fidèlement cette histoire là pour y avoir pris part, si toutefois leur entreprise se trouvait être couronnée de succès.
Le malaise initial passé, quand ses nerfs se furent habitués à la menace éthérée que la présence enfouie aux méandres du gouffre distillait à travers l'atmosphère, Bartel put finalement profiter de la majesté de la Faille baignée d'or et de cuivre. Au crépuscule de cette journée, les tentes dressées aux alentours bourdonnaient d'une fascinante activité qui happa instantanément son attention, le détournant complètement de toute le reste. L'anxiété laissa place au ravissement car il n'avait jamais été en présence d'autant de personnes aux mœurs et cultures différentes- toutefois, pas sur Terra. Il quitta ses compagnons en les gratifiant d'une explication distraite, déjà mentalement absent, et s'en alla vagabonder dans les différentes parties du campement, armé d'une affabilité à toute épreuve, d'un sourire irrépressible et portant sur tout un regard de gosse émerveillé. Yeux étincelants chevillés aux orbites, il se fit un devoir de saluer les différents parties en présence- jusqu'aux vampires et aux pirates eux mêmes, allant jusqu'à laisser à ces derniers une outre pleine d’hydromel de betterave. Quant à savoir si il s'agissait réellement d'un cadeau après qu'elle eut passé une semaine à bouillonner au fond de son paquetage...
Son rire tonitruant résonna d'un bout à l'autre du campement.
Aucune des conversations qu'il engagea ne put étancher sa curiosité dévorante, mais pour beaucoup l'heure n'était pas aux rencontres, trop inquiétés qu'ils étaient par leur mission, ou perturbés plus durablement que lui par l'atmosphère des lieux- les discussions s'en tinrent à des bribes, voir des salutations. A défaut de pouvoir en découvrir autant qu'il l'aurait voulut, et pour éviter de provoquer un incident diplomatique avant même le début de l'exploration en cédant à son besoin de poser toutes les questions qui lui passaient par la tête, Bartel se retrancha sur la découverte de la cuisine locale ; il apporta quelques écuelles de la bouillie blanche servie par leurs hôtes à ses compagnons. Sa dégustation constitua une expérience culinaire pour le moins intéressante. Il engloutit sa part sans cesser d'observer les allées et venues entre les différentes groupes de tentes, électrisé par tant de présences étrangères. En dépit du long voyage et de cette dernière éreintante journée de marche, une énergie bouillonnante courrait au sein de ses veines. Certains seraient sans doute maintenus éveillés par l'aura ténébreuse qui sourdait de la faille, mais pour lui, l'excitation serait le principale ennemie du sommeil. Il donna l'accolade à Thini en croisant son regard inquiet, et lui assura chaleureusement qu'il veillerait à ce qu'ils ressortent tous vivants de cette expédition. Il était venu dans ce but, s'étant découvert au fil des dernières semaines un certain talent dans le maniement conjoint du bouclier et de la masse d'arme. Parmi les compétences qu'il n'aurait jamais cru développer un jour, celle-ci figurait en bonne place.
Mais quoiqu'il se cache dans les tréfonds de la faille, l'heure n'était pas encore aux combats ; ni à l'introspection, du moins pour Bartel. Il avait soif d'échanges, de danses, de découvertes. Le grand mystère qui les avait conduit ici perdait pour lui beaucoup de son intérêt face à ceux résidant dans le cœur et dans l'esprit d'autrui. Les êtres qui l'entouraient avaient bien plus de charme qu'une présence monstrueuse terrée dans les sous-sols. Comme en réponse à sa trépignation, quelqu'un partit dans l’interprétation d'une musique saccadée, emplie de pulsations. Il bondit sur ses pieds pour en découvrir la source, ce qui ne prit guère de temps : il s'agissait un elfe dansant agilement d'un instrument à l'autre, au gré des fluctuations de son inspiration. Le musicien semblait pris dans une sorte de transe, captif de la mystique cachée au sein des harmoniques. Le spectacle hypnotique fit naître au fond de lui une émotion intense, un besoin viscéral de mouvement. Il y joignit d'abord sa propre danse, ample et ardente, ponctuée de claquement de mains. Mais il éprouva vite le désir de contribuer aussi à la musique.
Il y apporta donc les trémulations et vibrations profondes de sa puissante voix grave, y glissant toute la chaleur brûlant au fond de son cœur.
Poussé à rejoindre l'expédition par une vision envoyée par Solweig (cf le rp "une vision"), Bartel arrive à la Faille d'abord troublé par la présence maléfique suintant depuis les profondeurs. Mais il est vite rattrapé par sa nature sociable (et son gros trouble de l'attention) et s'emploie gaiement à faire le tour du camp pour saluer les autres clans, échanger quelques mots, distribuer de l’hydromel de betterave (notamment aux pirates)... Après une petite découverte de la cuisine locale dont il fait également bénéficier ses compagnons Polaréens, il est saisis par la musique jouée par Zick Solaris ; il commence par en trouver la source puis se laisse aller à danser, avant de finalement donner aussi de la voix.
Pour ce tour je protège Thini, avec un résultat de 4 au jet de dé.
- 4
- 3
Humains
Homme
Libra
Le Saint-Siège

HawlF arriva peu avant le crépuscule, sa silhouette sombre se découpant sur la lumière chaude du soleil.
Le Saint-Siège ayant reçu un appel demandant de l'aide, il fut décidé d'y envoyer une délégation de trois personnes dont il faisait partie avec ses concitoyens et amis Vvarden et Longinus.
Alors que ses deux comparses considéraient s'occuper de l'affaire encore inconnue qui les attendait de manière plus intellectuelle, HawlF, Commandant de l'ordre des Croisés s'occuperait d'être leur force de frappe. Il avait d'ailleurs entretenu son armure avec d'autant plus d'attention, oh l'armure ne rutilait pas non, il avait plus ou moins gardé la même depuis Sanctuarium, mais elle montrait tout les signes d'une armure robuste qui bien que marquant le passage du temps ne semblait pas avoir trop souffert de celui-ci. De plus, ne sachant exactement à quoi s'attendre il en avait profité pour prendre plusieurs armes pour s'adapter aux différentes situations et l'on pouvait voir pendants à ses côtés respectivement une masse, une épée accompagnée d'une dague dans leurs fourreaux ainsi qu'un arc non encordé.
Il pris la mesure du campement et de leur position mentalement et en nota les différents accès avant de rentrer s'installer.
Il déposa ses affaires et prit le temps d'aller saluer les autres membres de ce rassemblement, alliés comme anciens ennemis car une trêve était en cours, et il entendait bien que celle ci soit respectée.
Une fois les salutations terminées, il en profita pour débarrasser son armure des éventuels morceaux d'os et de chair de ver coincés dans les interstices dus aux créatures qu'il avait pu croiser en chemin et entreprit de faire des rondes régulières du campement, restant à l'affut de tout danger éventuel. De par expérience il savait que ce genre de situation n'offre que peu d'occasions de convenablement se reposer, aussi il se prépara mentalement à devoir passer de nombreuses nuits courtes et grapiller des instants de sommeil par ci par là.
RP court je n'ai pas été appelé par ma divinité môa :p
En résumé après avoir fait un peu d'entretien de mon équipement et salué tout le monde au campement je me prépare mentalement à n'avoir que très peu de sommeil ces prochains jours et pour cette nuit je fait des rondes régulières autour du campement.
Métier : Guerrier
Résultat du dé : 3
- 5
- 1